Dernière édition :
Vulvodynie, névralgie pudendale, vaginisme… pourquoi les maladies de la vulve intéressent si peu la médecine
- Initiateur de la discussion Maëlle Le Corre
- Date de début
Je suis actuellement une formation pour devenir sexologue, et je peux malheureusement attester du manque de formation. A part le vaginisme, qui est relativement bien connu et dont on parle longuement ; les autres difficultés sont quasiment mises sous silence.
J'en profite pour mettre le lien du super guide des pathologies vulvaires fait par vulvae : https://www.vulvae.io/guideillustre-douleurs-vulvaires
J'en profite pour mettre le lien du super guide des pathologies vulvaires fait par vulvae : https://www.vulvae.io/guideillustre-douleurs-vulvaires
Personnellement, j'ai des douleurs pendant les rapports avec pénétration et au niveau de la jonction haute des petites lèvres. J'en avais parlé à ma gynéco qui m'a dit qu'elle pensait qu'il s'agissait d'un ligament trop tendu entre le psoas et mon utérus (fin je crois) et qui m'avait conseillé une ostéopathe spécialisée - un peu loin de chez moi - ou une nana qui pouvait palper mais était surtout psychologue je crois. Bref, cette dernière était près de chez moi, j'y suis allée... et elle m'a expliqué que la seule solution, c'était de quitter mon mec. Quand j'ai dit que c'était mort, elle m'a prescrit un anesthésiant local... alors oui merci mais euh... en fait je veux régler le problème, pas juste RIEN RESSENTIR pendant les rapports quoi...
Bref horrible, et en plus du coup mon copain m'attendait en salle d'attente et il a vu ma tête en ressortant et a paniqué - normal, on m'avait dit pendant une heure de le quitter et d'en trouver un autre parce que "le sexe quand même c'est important hein madame vous comprenez bien", j'étais pas en forme quoi !
Bref horrible, et en plus du coup mon copain m'attendait en salle d'attente et il a vu ma tête en ressortant et a paniqué - normal, on m'avait dit pendant une heure de le quitter et d'en trouver un autre parce que "le sexe quand même c'est important hein madame vous comprenez bien", j'étais pas en forme quoi !
Spoiler : 3615 my life
J'ai eu de nombreuses pathologies vulvaires à un certain moment et ai majoritairement été écoutée, bien qu'il y ait eu un manque de solutions pour régler le problème de fond. Heureusement, les mycoses et vulvovaginites à répétition ont fini par s'arrêter d'elles-mêmes, mais certains symptômes très étranges n'ont jamais été expliqués et apparaissent parfois sans crier gare.
Cet article me met tellement en colère. Enfin, l'article est très bien, mais ce qu'on dit à toutes ces femmes. Cette injonction dégueulasse à la maternité (franchement avoir des douleurs vulvaires c'est une bonne raison de créer une personne ???). Cette culpabilisation, notamment de jeunes femmes qui ne font que commencer leur sexualité, pour forcer des pratiques de pénétration. C'est une promotion du devoir conjugal : supporte ta douleur, ton mec a besoin de baiser. Je pense que ça rend ces jeunes femmes susceptibles d'être victimes de violences sexuelles : si même notre médecin nous encourage à prioriser le plaisir de nos partenaires, quelle légitimité a-t-on de leur refuser des pratiques non désirées ? C'est dangereux et traumatisant. Pourquoi les gynécos se préoccupent plus de la supposée frustration d'hommes qu'iels ne connaissent pas plutôt que de la détresse de leurs patientes ? Parce que, le patriarcat. Halte à une médecine gynécologique hétérocentrée et phallocentrée. Les corps féminins ne sont pas à la disposition des pénis qu'ils croisent.
(Je parle au féminin, car les violences gynécologiques subies par les personnes trans et NB prennent une toute autre dimension et soulèvent de nombreuses autres injonctions que je ne connais pas, étant une femme cis.)
Courage à toutes les Mathilde, Stéphanie, Elodie...
Si vous avez des difficultés à trouver des médecin‧e‧s bienveillant‧e‧s, il existe une liste collaborative sur le site Gyn&Co.
J'ai eu de nombreuses pathologies vulvaires à un certain moment et ai majoritairement été écoutée, bien qu'il y ait eu un manque de solutions pour régler le problème de fond. Heureusement, les mycoses et vulvovaginites à répétition ont fini par s'arrêter d'elles-mêmes, mais certains symptômes très étranges n'ont jamais été expliqués et apparaissent parfois sans crier gare.
Cet article me met tellement en colère. Enfin, l'article est très bien, mais ce qu'on dit à toutes ces femmes. Cette injonction dégueulasse à la maternité (franchement avoir des douleurs vulvaires c'est une bonne raison de créer une personne ???). Cette culpabilisation, notamment de jeunes femmes qui ne font que commencer leur sexualité, pour forcer des pratiques de pénétration. C'est une promotion du devoir conjugal : supporte ta douleur, ton mec a besoin de baiser. Je pense que ça rend ces jeunes femmes susceptibles d'être victimes de violences sexuelles : si même notre médecin nous encourage à prioriser le plaisir de nos partenaires, quelle légitimité a-t-on de leur refuser des pratiques non désirées ? C'est dangereux et traumatisant. Pourquoi les gynécos se préoccupent plus de la supposée frustration d'hommes qu'iels ne connaissent pas plutôt que de la détresse de leurs patientes ? Parce que, le patriarcat. Halte à une médecine gynécologique hétérocentrée et phallocentrée. Les corps féminins ne sont pas à la disposition des pénis qu'ils croisent.
(Je parle au féminin, car les violences gynécologiques subies par les personnes trans et NB prennent une toute autre dimension et soulèvent de nombreuses autres injonctions que je ne connais pas, étant une femme cis.)
Courage à toutes les Mathilde, Stéphanie, Elodie...
Si vous avez des difficultés à trouver des médecin‧e‧s bienveillant‧e‧s, il existe une liste collaborative sur le site Gyn&Co.
Merci pour cet article ! J'en profite pour partager mon expérience personnelle dont je n'ai pas vu mention dans le guide Vulvae (si jamais quelqu'un du projet passe par ici, ça peut toujours être une info supplémentaire 
) :
) :
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Dernière édition :
Tu ne cherchais peut-être pas de conseils particulièrement, mais si tu n'as pas encore pu régler tes soucis je me permets une petite recommandation : peut-être serait-il adapté pour toi d'aller voir un‧e kiné, si tu n'as pas déjà essayé ?
Bon courage à toi
Un.e kiné ? Je ne savais pas qu'iels pouvaient gérer ce genre de souci ? Je me renseigne, merci pour le conseilTu ne cherchais peut-être pas de conseils particulièrement, mais si tu n'as pas encore pu régler tes soucis je me permets une petite recommandation : peut-être serait-il adapté pour toi d'aller voir un‧e kiné, si tu n'as pas déjà essayé ?
Bon courage à toi
!
Je me retrouve totalement dans ces témoignages ! Ça va faire 6 ans que j'écume les médecins en tout genre pour régler ces soucis. Je suis passée par à peu près tout : Le médecin qui ne me fait pas faire d'analyses et me gave d'antibio (spoiler : ça n'a rien fait à part me rendre résistante à une dizaine d'antibios aha). Puis des années à enchainer les mycose et vaginoses au moindre rapport. Ma dernière crise a duré 3 MOIS et vient à peine de se terminer, avec une gynéco qui m'a dit qu'elle ne donnait pas de traitement et que ça allait se guérir seul. Finalement je me gave de probiotiques qui ont l'air de fonctionner mais parfois, mon moral est bien atteint. J'anticipe chaque rapport avec mon copain dans l'angoisse d'avoir mal. Pour le moment, je n'ai trouvé aucuns spécialistes qui sauraient m'aiguiller...
Alors force à nous qui subissons ça en silence
Alors force à nous qui subissons ça en silence
Je suis peut-être complètement à côté de la plaque, je n'ai jamais mis les pieds chez un‧e kinéUn.e kiné ? Je ne savais pas qu'iels pouvaient gérer ce genre de souci ? Je me renseigne, merci pour le conseil
Mais ce que tu décris m'a fait penser aux exercices que font faire les kinés pour des rééducations périnéales par exemple, donc ça me paraîtrait logique qu'iels puissent gérer des problèmes ligamentaires. Il me semble qu'iels peuvent aussi aider en cas de vaginisme, par exemple. Enfin bref, en effet ça vaut le coup de se renseigner 
@Péppin de pomme j'ai pensé à un problème de nerf ou de veine (vu qu'en cas d'excitation le sang afflue) pour la douleur que tu évoques. En tout cas je compatis avec vous toutes et je me retrouve aussi dans cette errance médicale et ce je-m'en-foutisme voire cette malveillance de beaucoup de soignant.e.s. La sage-femme que j'ai trouvée grâce à Gyn&co (Merci Madz 
) est respectueuse et à l'écoute au moins. Bon ce qui est chiant c'est qu'il faut quand même prendre rdv ailleurs pour faire les échographies (pelvienne ou mammaire).
) est respectueuse et à l'écoute au moins. Bon ce qui est chiant c'est qu'il faut quand même prendre rdv ailleurs pour faire les échographies (pelvienne ou mammaire).
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
@MésangeBleue :
Edit : j'ajoute un TW sexualité et traumas, ce que je raconte peut réveiller de mauvais souvenirs à certain.es
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Edit : j'ajoute un TW sexualité et traumas, ce que je raconte peut réveiller de mauvais souvenirs à certain.es
Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.
Dernière édition :
Des années d'errance pour moi, et toujours pas de solution. On sait ce qui me fait mal (enfin, a priori), on ne sait pas vraiment pourquoi ni comment le soigner. Les différents traitements essayés ne marchent pas, alors qu'ils devraient apparemment. Alors... J'ai un peu laissé tomber. Avec mon ex on faisait comme on pouvait (en ne faisant pas, souvent), et maintenant, je suis célibataire, donc je ne m'en soucie plus. Mais c'est toujours là, dans un coin de ma tête. La douleur, la culpabilité, le découragement. J'en viens à avoir peur de me remettre en couple avec un homme, pour le moment où ce sujet devra être mis sur le tapis.
Discussions similaires
