Dans un premier temps, quand j'ai lu dans le titre "annuler un avortement, c'est impossible", j'étais un peu interloquée
. Mais j'avais lu dans le sens de "une fois qu'on a pris la décision, impossible de revenir en arrière" ... alors que ... oui ?
Je suis pro-choix (oui ça sonne un peu comme "je suis pas raciste"
) et que je soutiendrai tjrs la décision d'une femme à opter pour un avortement mais également de revenir sur sa décision (avant qu'elle n'aille au bout de la procédure j'entends par là). Et que c'est okay de regretter un avortement comme ça l'est de ne pas le regretter (parce que ça rentre dans la décision "je veux pas/je suis pas prête d'avoir un enfant à pendre en charge").
Bref tout ça pour dire que le ton du titre m'avait un peu surprise (dans le sens "depuis quand Madmoizelle va nous dire c'est pas bien de revenir sur notre décision ?"). Puis j'ai lu l'article, je "comprends" le choix des mots (même si ça portait à confusion).
ça met en lumière encore plus les méthodes sournoises des mouvements pro-vie. On est déjà noyé.es d'articles/fake news qui nous disent que le vaccin va nous tuer (jusqu'à présent, dans certains cas, oui mais on a tous survécu aux injections).
Imagine : tu as pris les pilules dans le cadre d'un avortement médicamenteux (arrêtez-moi si je me trompe), deux heures après, tu veux garder le bébé (pour x raisons). Tu te rappelles que tu as lu un "sombre" article comme quoi il est possible de prendre un cachet magique pour pouvoir garder l'embryon. Tu arrives à les obtenir et tu en prends un.
Sauf que trop tard, tu as déjà avorté. (c'est très résumé)
C'est très sournois de faire croire à une telle connerie (qui apparemment n'a pas fonctionné) et j'imagine même pas les femmes, qui ont cru à ce discours, et leur immense détresse quand elles réaliseront qu'elles ont été trompées.
C'est même criminel de faire croire à cette supercherie. Et ça se dit défenseur des plus faibles...
EDIT :
@Nienke Je pense que c'est le cas (j'ai pas expérimenté perso). Pourquoi pendant longtemps on a laissé "une semaine de réflexion" avant de donner le feu vert ? Je pense (et j'espère) que le personnel soignant repose quand même la question avant l'opération (mais je pense que c'est surtout pour se protéger au cas où la patiente se retourne contre eux/elles, ce qui est rarement le cas)