Article intéressant, qui remet les pendules à l'heure.
Par contre sur cette partie (l'augmentation de l'IVG chez les 25-39 ans) :
« L’hypothèse derrière ces chiffres, c’est que ce n’est pas tant qu’il y a une plus faible utilisation de la contraception ; c’est plutôt que certains couples ont de plus en plus de mal à faire face à une grossesse, en raison de leur situation de précarité. Quand on croise ces données avec celles sur les revenus, on se rend compte que le recours à l’avortement est plus important chez les femmes les plus précaires. Ce n’est donc pas juste une affaire de pratique contraceptive, c’est aussi qu’une partie des couples, des femmes, ont davantage la volonté d’interrompre une grossesse parce que leurs conditions de vie se sont dégradées et ne sont pas propices à donner naissance à un enfant.
Sans nier le fait que le recours à l'IVG est plus important chez les femmes précaires, ce qui est logique, on peut aussi évoquer l'idée de l'absence d'envie (parfois viscérale) d'avoir un enfant
Mais c'est "marrant" parce que dans les articles qui parlent de l'IVG, cette raison (pourtant simple) n'est quasiment jamais évoquée. Comme si ce n'était pas acceptable. On parle précarité, incapacité économique d'assumer une grossesse, etc... Oui, ça existe, mais ce ne sont pas les seules raisons. Si je devais tomber enceinte maintenant, j'avorterais parce que
je ne veux pas d'enfant, point. Et ce serait la seule et unique raison.
C'est aussi à rapprocher avec l'idée que plus les femmes ont des possibilités dans la vie (étudier, travailler, voyager, etc), moins elles ont d'enfants. Au bout d'un moment, on a peut-être envie d'autre chose que d'élever un ou plusieurs gosses, il faut sortir de l'idée de la maternité obligatoire !