Pour ma part, je refuse net les diktats sociaux qu'on impose aux femmes. J'ai toujours brâmé à qui voulait l'entendre que si je n'avais pas d'enfant, ce ne serait pas grave.
Je n'en avais pas envie, je ne ressentais pas cette envie prégnante qu'ont certaines ( ou pensent le ressentir vu la pression sociale qui nous pousse à être de vraies femmes accomplies? ), avec mon compagnon on était sur la même longueur d'onde : on ne ferait rien pour tomber exprès enceinte ( les "essais", les traitements hormonaux...) , ça vient c'est bien, ça vient pas bah tant pis. J'ai juste arrêté la pilule , on vivait "sans filets" car on venait d'être titularisés, qu'on avait la maison. Deux semaines plus tard, bim. J'étais contente de vivre cette grossesse, je n'étais pas malade, un vrai bonheur, mais vu l'épopée finale et les retombées sur ma santé, l'accouchement qui a relevé de la torture dans le but de me césariser, je n'en veux pas d'autres. C'est arrivé une fois d'avoir envie d'un deuxième, et c'est passé. Forcément, les poncifs du genre : à quand le deuxième, de la part de la gynécologue-obstétricienne-bouchère le lendemain de l'accouchement, alors que j'avais une balafre de gauche à droite au bide... ça passe pas trop bien.
Donc non, on peut être une femme accomplie sans se marier, sans avoir d'enfants, si la société pouvait nous lâcher l'utérus, et arrêter de nous dire de maigrir, de camoufler nos rides et nos cheveux blancs, , d'avoir des gosses, d'être à la fois mères ET actives, avoir uen carrière qui ne ferait pas peur aux machos, ça serait bien mieux. Je ne juge pas celles qui ont plusieurs enfants, et qui se sentent bien dans cette vie, entourée d'amour ( et d'emmerdes, hein, car élever un/des enfants, ça a son lot d'angoisses et de stress ) , et encore moins celles qui préfèrent ne pas en avoir, et vivre une vie qui leur ressemble plus.