Eh, je fais partie des sceptiques.
Je ne suis pas la dernière à avoir de drôles de fantasmes, y compris depuis l'adolescence, mais pour moi, ce sont des choses qui se partagent avec ses partenaires sexuels (ou potentiels partenaires) uniquement, ou dans des cercles initiés/dédiés. L'argument du "il y a quelques années, on aurait jamais osé en parler à nos amis"...sorti du contexte d'un jeu de "Je n'ai jamais" complètement bourré, j'avoue que la dernière que j'ai envie de savoir c'est que tel ami est excité par le caca ou de voir quelqu'un porter un collier "d'esclave" en public. Merci de ne pas impliquer des gens qui n'ont rien demandé dans vos fantasmes (et ça vaut aussi pour la meuf qui se vautre dans les méduses pour se faire uriner dessus) (d'ailleurs, le pipi ne sert à rien contre les méduses, ne vous laissez pas avoir par des gens qui vous proposent de leur pisser dessus ou de vous pisser dessus
).
Une plateforme publique, avec une audience variée, voire particulièrement jeune n'est pas un lieu approprié pour ça.
Voir du contenu sexuel par inadvertance n'est jamais une bonne expérience, quand c'est du contenu sexuel violent ou volontairement "dégoûtant", ça me semble encore pire.
J'ai un peu peur qu'une trop grande "normalisation" conduise à penser que c'est la norme, justement. Qu'une jeune fille se dise que si elle couche avec un mec de son âge, il aura sans doute envie de lui cracher dessus et que ce serait normal. Ou que cela pousse certains couples à essayer des choses qu'ils n'auraient pas imaginé par eux-mêmes, parce que "tout le monde" le fait, et est-ce que c'est si différent de s'inspirer de quelqu'un sur Tiktok qui dit que se faire gifler c'est le pied, ou de s'inspirer du magazine féminin qui donne des conseils de lingerie sexy ? (spoiler, oui), et que ce soit dommageable pour au moins une des personnes impliquées.
D'ailleurs, je pense surtout à des conséquences émotionnelles voire psy, type traumatismes, mais il y a de plus en plus de cas d'hommes qui tuent une femme en l'étranglant et disent ensuite, que ce soit vrai ou non, vérifiable ou non, que c'était un accident, que c'est elle qui le voulait, que c'était sexuel.
Une policière canadienne en 2015,
une touriste anglaise en 2018 en Nouvelle Zélande,
une autre femme anglaise en 2021,
une adolescente anglaise de 17 ans en 2018, encore
une autre femme anglaise en 2016,
une adolescente de 14 ans en Haute-Garonne en 2018, encore
une anglaise en 2009,
une autre en 2010,
une femme à Montpellier en 2021...
Un
article en français sur ce problème qui cite notamment : "38% des femmes britanniques de moins de 40 ans ont été maltraitées pendant des rapports sexuels : précisément, elles ont été giflées, étranglées, bâillonnées et/ou se sont fait craché dessus contre leur gré" ; "
13% des 14-17 ans sexuellement actives ont subi un étranglement". Notamment pour ce dernier chiffre, difficile de ne pas y voir une influence du porno et des discours de normalisations sur les réseaux sociaux.