Commentaires sur « J’ai eu la chance de les avoir à quinze ans, plutôt qu’à douze ou treize » : Rebecca, ougandaise, raconte ses premières règles

[Sophie Castelain-Youssouf]

Ce sujet est dédié aux réactions concernant cet article :
« J’ai eu la chance de les avoir à quinze ans, plutôt qu’à douze ou treize » : Rebecca, ougandaise, raconte ses premières règles

 

[Membre supprimé 350151]

Toujours aussi gênant. Est-ce que c'est bientôt terminé ?

 

[Nytaas]

A nouveau une pub à peine déguisée, alors que l'asso pourrait diffuser de vrais témoignages et donner la parole à ces femmes. Il y a un côté très "white savior" qui me dérange beaucoup
@Nienke encore 1 article d'après le titre du podcast...

 

[Margay]

Merci pour ce témoignage ! (s'il est vrai)

Par contre, @Nytaas je comprends pas l'accusation de white savior, à moins de montrer que l'ONG fait juste de la com et n'a aucune action concrète. Ca me semble ultra particulier de critiquer quelque chose qui améliore les conditions de vie des femmes, surtout si les serviettes lavables ne sont pas un marché sur place et que ce sont vraiment les personnes qui les produisent qui en retirent le bénéfice. Fin là, il s'agit pas de casser un marché local avec une production de masse à bas coût quoi. La connaissance c'est pas inné et si on peut partager des techniques connus et accessibles, c'est étonnant d'avoir pour valeur morale de ne pas le faire ?
Bref, à moins que l'ONG n'ait des financement douteux de gens qui participent au néo-colonialisme, je vois vraiment pas le problème à aller sensibiliser des gens autour des règles et de comment les vivre mieux...

 

[Membre supprimé 350151]

@Margay Comme je suis d'accord avec le terme utilisé par @Nytaas je me permet de répondre un peu.

C'est une énorme pub avec un récit fantaisiste écrit par quelqu'un qui vante les qualités de l'ONG et qui n'a jamais mis les pieds sur place ni expérimenté la culture en question. L'ONG est donc littéralement décrite comme pratiquement des héros qui viennent apporter le savoir à des peuples qui sont montré comme très primitifs vis-à-vis des règles. Je ne vais pas nier qu'il y a probablement un fond de véracité, je suis en revanche particulièrement mal à l'aise face au ton et la tournure du récit. Pour moi, le terme "white savior" peut s'appliquer ici, parce que j'en retire un sentiment proche de ces touristes qui se prennent en photo avec des enfants dans des pays d'Afrique.

Vouloir aider les femmes, apporter de l'aide en ce qui concerne les règles, c'est très bien. Mais tourné de la sorte, non. Je trouve ça de plus en plus malaisant à chaque épisode/récit.

 

[Margay]

@Margay Comme je suis d'accord avec le terme utilisé par @Nytaas je me permet de répondre un peu.

C'est une énorme pub avec un récit fantaisiste écrit par quelqu'un qui vante les qualités de l'ONG et qui n'a jamais mis les pieds sur place ni expérimenté la culture en question. L'ONG est donc littéralement décrite comme pratiquement des héros qui viennent apporter le savoir à des peuples qui sont montré comme très primitifs vis-à-vis des règles. Je ne vais pas nier qu'il y a probablement un fond de véracité, je suis en revanche particulièrement mal à l'aise face au ton et la tournure du récit. Pour moi, le terme "white savior" peut s'appliquer ici, parce que j'en retire un sentiment proche de ces touristes qui se prennent en photo avec des enfants dans des pays d'Afrique.

Vouloir aider les femmes, apporter de l'aide en ce qui concerne les règles, c'est très bien. Mais tourné de la sorte, non. Je trouve ça de plus en plus malaisant à chaque épisode/récit.

Si c'est le cas, l'article est vraiment pas clair, c'est noté où que c'est un récit fantaisiste? "basée sur de vrais récits recueillis par Plan International à travers le monde et romancée par Mymy Haegel."

 

[Membre supprimé 350151]

Si c'est le cas, l'article est vraiment pas clair, c'est noté où que c'est un récit fantaisiste? "basée sur de vrais récits recueillis par Plan International à travers le monde et romancée par Mymy Haegel."

Grosso modo, c'est un mélange de plusieurs témoignages réécrit par Mymy.

Je ne sais pas ce qu'il faut de plus ?

Quel est l'intérêt de mélanger leurs récits et d'en faire une version romancée qui met constamment en avant les incroyables bienfaits de l'ONG en question ? Je trouve ça malaisant au possible. Je préférerais avoir les vrais récits. Les femmes en question peuvent parler pour elles-mêmes. J'ajouterais même que je trouve franchement risible pour un magazine pseudo-féministe de ne pas laisser des femmes s'exprimer d'elles-mêmes.

 

[Peace&Love&It;3]

@Margay Je pense que c'est une question de forme. Je n'aurais aucun problème à ce qu'une association promeuve son travail en expliquant la situation sur place, en relayant un témoignage et en proposant ensuite comment aider via leur asso. Là ce sont des témoignages romancés et le problème est que c'est impossible de différencier les parties qui sont les phrases simplement romancées de jeunes femmes et celles qui sont juste ajoutées pour la pub. Ca donne un effet un peu malhonnête et malaisant.

Pour l'effet white-savior quand je lis:
"80 % des filles en France considèrent que les règles restent un tabou majeur dans les pays en développement, elles ne mesurent pas toujours l’impact néfaste de ces idées reçues sur la vie quotidienne des habitantes de ces pays."
Ca ne donne aucune information sur la réalité sur place ou les causes de la précarité menstruelle qui varient sans doute selon les pays. Par contre ça donne l'idée que la vraie cible de l'article c'est ce fameux 80% des Françaises indignées. Et donc la solution de l'article pour ces jeunes françaises révoltées c'est de se tourner vers l'asso mentionnée. Je ne dis pas que la cause n'est pas noble mais personnellement je me sens plutôt pris malhonnêtement par les sentiments et cette technique de com me donne envie d'aider une autre asso

Edit : Apparemment c'est pas la première fois que l'asso a un marketing très malaisant : http://www.slate.fr/story/107543/militer-droit-scolarisation-internautes-imbeciles-ong
"Le recours à ce type de procédé est en réalité assez révélateur d'une tendance qu'on ne peut que déplorer: quelque soit l'objet ou la cause à promouvoir, il faut que cela soit sexy, viral et eventuellement sujet à polémique. Comme si pour sensibiliser la population à une question humanitaire, il ne suffirait pas d'évoquer la réalité étayée par des chiffres et de vrais témoignages, mettre en avant des personnes réelles, comme Malala par exemple dans ce cas précis, mais qu'il fallait plutôt en mettre plein la vue et marquer les esprits avec des histoires «choc». Peut-importe qu'elles soient vraies ou non."

C'est définitivement non pour moi cette ONG.

 

[Nytaas]

@Margay, je n'ai aucun problème avec le fait de donner accès à des protections hygiéniques de qualité à toustes et je n'ai pas pour valeur morale de ne pas partager la connaissance merci.

Tu as déjà eu des réponses qui expriment très bien ce que je pense, en particulier @Peace&Love&It;3

Là où cette série de podcast/articles me met très mal à l'aise c'est qu'il n'y a aucune distinction entre ce qui relève du témoignage réel et ce qui relève du romancé destiné à mettre en avant à quel point les équipes de Plan International sont fantastiques.
Puisqu'il s'agit apparemment d'un mélange de témoignages (réalisé par qui ? les équipes sur place ? un.e journaliste qui n'a jamais rencontré ces femmes ?), qu'est ce qui empêchait d'une part de transmettre la parole et d'autre part de mettre en avant les actions de plan international ? Ce qui permettrait en outre de donner des chiffres (qui je suppose ont été passés sous silence parce que pas très naturels dans une prétendue lettre)

 

[Pipistrelle.]

Spoiler: Pas citer

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Membre supprimé 350151]

@Pipistrelle. On tombe au moins d'accord sur ton dernier paragraphe.