@Mayushi
Ça dépend de ce qu'on entend par harcèlement scolaire :
- des moqueries répétées au moins 2 fois par semaine et de manière directe ? (Insulter quelqu'un)
- des moqueries répétées de manière indirecte? (Pouffer de rire en groupe dès que la personne essaye de parler en cours ou la dévisager en riant quand elle passe dans les couloirs)
- des mises à l'écart systématiques? (Personne ne veut jouer avec l'enfant ou s'associer à lui sauf si le prof l'y oblige)
- du racket avec menaces?
- du colportage de ragots (vrais ou faux)?
- des coups et autres intimidations physiques?
Le harcèlement est large et en prenant l'éventail de toutes les façons possibles d'être harcelé, effectivement tout le monde a dû plus ou moins en subir.
Malheureusement seul le harcèlement "violent" est pris en compte.
Difficile de punir des enfants qui ne veulent pas jouer avec un autre enfant. Et pourtant c'est une mise à l'écart qui peut être très destructrice, surtout en maternelle/primaire où l'on apprend la sociabilisation et où l'on construit son identité par rapport aux autres. Être rejeté des autres signifie qu'on construit son identité sur la base du "je suis rejeté, je suis une anomalie".
Je pense donc que des enfants mis à l'écart systématiquement ou aillant reçu des surnoms peu flatteurs il y en a beaucoup. Et ils pourraient être considérés comme victimes de harcèlement dans ce cas-là.
Mais comme par harcèlement (celui contre lequel on peut lutter) on entend surtout "harcèlement violent et visible", je pense que le chiffre de 5 à 6% est réaliste.