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Un rapport dénonce les maltraitances sur enfants en crèches
Un rapport dénonce les maltraitances sur enfants en crèches
Commentaires sur Un rapport dénonce les maltraitances sur enfants en crèches
- Initiateur de la discussion Christelle Murhula
- Date de début
Je suis atterrée par cet article "attachés à des radiateurs ou trainés par les cheveux" ???
Really ???
Je suis un peu étonnée par contre par deux points :
"Les inspecteurs se sont rendus dans 36 établissements publics et privés à travers la France, dans lesquels 5 275 directeurs, 12 545 salariés de crèches et 27 671 parents" => donc ça fait 146 directeurs, 348 salariés et 768 parents par crèche ? Il n'y a pas une erreur ? Dans un autre article, je lis "et ont diffusé un questionnaire auquel ont répondu" + les chiffres cités.
Et deuxièmement, la réponse du ministre : "Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a déclaré souhaiter « agir rapidement ». Il devrait annoncer des mesures prochainement, notamment la création de davantage de places en crèches."
=> en quoi créer des places en crèches va améliorer les choses ?
Il y a un déficit énorme de personnel en crèches. Donc on en vient à embaucher du personnel non qualifié (cf. un décret récent à ce sujet). Je ne vois pas comment multiplier les crèches va aider. Où alors on se dit que + de places = - d'enfants par crèche = un personnel au petit soin ?
Probablement que ça peut être vrai, mais il faut que le personnel soit correctement formé aux besoins du jeune enfant.
Et quand on parle d'attacher un enfant à un radiateur et de le traîner par les cheveux (voire de lui donner à boire du Destop), on n'est pas sur un simple surmenage, on frôle la psychopathie !
Donc pour moi la réponse c'est davantage de contrôles surtout. Par exemple les crèches privées type People & Baby sont de vraies usines à fric. Il faudrait voir comment elles sont contrôlées par l’État...
Really ???
Je suis un peu étonnée par contre par deux points :
"Les inspecteurs se sont rendus dans 36 établissements publics et privés à travers la France, dans lesquels 5 275 directeurs, 12 545 salariés de crèches et 27 671 parents" => donc ça fait 146 directeurs, 348 salariés et 768 parents par crèche ? Il n'y a pas une erreur ? Dans un autre article, je lis "et ont diffusé un questionnaire auquel ont répondu" + les chiffres cités.
Et deuxièmement, la réponse du ministre : "Le ministre des Solidarités Jean-Christophe Combe a déclaré souhaiter « agir rapidement ». Il devrait annoncer des mesures prochainement, notamment la création de davantage de places en crèches."
=> en quoi créer des places en crèches va améliorer les choses ?
Il y a un déficit énorme de personnel en crèches. Donc on en vient à embaucher du personnel non qualifié (cf. un décret récent à ce sujet). Je ne vois pas comment multiplier les crèches va aider. Où alors on se dit que + de places = - d'enfants par crèche = un personnel au petit soin ?
Probablement que ça peut être vrai, mais il faut que le personnel soit correctement formé aux besoins du jeune enfant.
Et quand on parle d'attacher un enfant à un radiateur et de le traîner par les cheveux (voire de lui donner à boire du Destop), on n'est pas sur un simple surmenage, on frôle la psychopathie !
Donc pour moi la réponse c'est davantage de contrôles surtout. Par exemple les crèches privées type People & Baby sont de vraies usines à fric. Il faudrait voir comment elles sont contrôlées par l’État...
Et après on s'étonne que les parents (et en particulier les mères) ont du mal à confier leur progéniture et se retrouvent prisonnières de leur maternité. Mais quand on voit ça, ça se comprend.... Tout parent devrait pouvoir confier son bébé à des institutions safe pour l'enfant... Et si c'est impossible, que les possibilités de garder soi-même son/ses enfants soient valorisées (congé parental plus long, mieux rémunéré et pris en compte dans les calculs des retraites comme un travail à temps plein, etc)
Euh il y a un problème de relecture/développement dans cet article là ! Comme l'a fait remarquer @MaïaLéa déjà il y a un problème au niveau des chiffres. Et s'il n'y a réellement eu que 36 crèches visitées pour toute la France c'est vraiment très (trop) peu. Aussi il aurait été pertinent de rappeler que les professionnel-les de la petite enfance (qui sont encore majoritairement des femmes et qui ne sont pas assez bien payées oh grosse surprise) alertent et protestent elles-mêmes depuis DES ANNÉES sur leurs conditions de travail et notamment le fait que la qualité d'accueil des enfants s'en retrouve dégradée et que ça entraîne aussi des maltraitances... Et dernièrement elles ont beaucoup protesté contre la nouvelle loi qui permet d'embaucher du personnel non qualifié. Je suis aussi gênée par le fait que cet article ne différencie pas la maltraitance "involontaire" et celle qui l'est. Par exemple des enfants qui ne sont pas changés assez régulièrement ou laissés en pleurs c'est horrible mais quand une équipe est totalement en sous-effectif et qu'il n'y a pas assez de bras pour changer/bercer/consoler/soigner tous les bébés comment faire autrement ? C'est un problème lié à l'État. Ce sont les conditions de travail qui engendrent ce genre de maltraitance et créer plus de places sans le personnel formé ne va pas régler le problème au contraire ça va l'empirer!!! Par contre attacher des enfants à des radiateurs et les trainer par les cheveux ???
J'ai jamais entendu parler d'un truc comme ça nulle part mais là ça relève de la maltraitance volontaire et condamnable. Clairement ça ne doit pas être rangé dans le même cas que les exemples précédents.Désolée de toutes ces critiques mais sur un sujet aussi important et qui relève du féminisme sur tellement de points, un article de madz devrait vraiment être plus détaillé, plus précis et je dirais même plus engagé...
Non en fait, les chiffres sont bons c'est la formulation qui ne l'est pas. Ce ne sont pas 36 établissement inspectés dans lesquels ils ont diffusé les questionnaires. Il y a eu les 36 crèches inspectées ais aussi la diffusion des questionnaires. Le rapport ne fait pas de lien entre les deux panels : "Elle [l'EAJE] s’est rendue dans 36 établissements d’accueil, pour rencontrer les responsables et les professionnels et prendre le temps de l’immersion et de l’observation auprès des enfants. Elle a également diffusé trois questionnaires au niveau national, à destination des directeurs d’établissements, des professionnels assurant l’accueil des enfants et des parents. Les questionnaires ont reçu respectivement 5 275, 12 545 et 27 671 réponses" (p. 3 du rapport, disponible en intégralité ici).
Le rapport fait une centaine de pages et si je peux donner un conseil éventuellement aux futur.es ou jeunes mères ici, c'est de ne peut-être pas trop tarder sur la rubrique qui reprend les verbatim des témoignages ou de le faire avec le cœur très bien accroché, c'est glaçant et très très anxiogène (je dis ça parce que ça me bouleverse un peu, devant mettre au monde un enfant le mois prochain et à la crèche en septembre).
Je suis d'accord avec @Ariel du Pays Imaginaire : il y a plusieurs typologies de violences infligées aux enfants dans les établissements ou les témoignages exploités dans le rapport et toutes ne sont pas du même ressort et n'appellent pas les mêmes solutions. Il y a les conditions de travail en jeu, c'est très clair. Le manque de formation, pourquoi pas. Certains comportements sont quand même teintés de haine, on est sur un autre registre, sur de la maltraitance volontaire et sadique (enfin le cas de la gamine à Lyon, pardon mais pas besoin de formation ou d'un effectif supplémentaire pour ne pas en arriver à cette extrémité là).
Le rapport le présente bien au travers des 7 axes qu'il développe (je les mets ici textuellement) et de manière un peu plus "édulcorée" que ce que la violence des témoignages pourrait inspirer à la lecture :
- faire du développement et de la sécurité affective de l'enfant un objectif prioritaire de la politique du jeune enfant
- inscrire dans les objectifs de la branche famille une trajectoire vers des standards de qualité, distinct des standards de sécurité
- œuvrer à une montée en qualification globale des professionnels, en lien avec le secteur de la recherche
- faire de la qualité le point central du financement
- renforcer et rénover le contrôle et l'évaluation
- structurer le pilotage du secteur au niveau local et national
- penser la question de la maltraitance dans les établissements et renforcer la prévention des risques.
Mais du coup, l'article de Mad est un peu superficiel (en plus d'induire en erreur sur les chiffres et les conclusions). Il n'y a effectivement pas vraiment de lien logique a priori entre les maltraitances et le nombre de places en crèche. Pour qu'il y ait une logique, il aurait fallu approfondir (et lire le rapport ?).
Le rapport fait une centaine de pages et si je peux donner un conseil éventuellement aux futur.es ou jeunes mères ici, c'est de ne peut-être pas trop tarder sur la rubrique qui reprend les verbatim des témoignages ou de le faire avec le cœur très bien accroché, c'est glaçant et très très anxiogène (je dis ça parce que ça me bouleverse un peu, devant mettre au monde un enfant le mois prochain et à la crèche en septembre).
Je suis d'accord avec @Ariel du Pays Imaginaire : il y a plusieurs typologies de violences infligées aux enfants dans les établissements ou les témoignages exploités dans le rapport et toutes ne sont pas du même ressort et n'appellent pas les mêmes solutions. Il y a les conditions de travail en jeu, c'est très clair. Le manque de formation, pourquoi pas. Certains comportements sont quand même teintés de haine, on est sur un autre registre, sur de la maltraitance volontaire et sadique (enfin le cas de la gamine à Lyon, pardon mais pas besoin de formation ou d'un effectif supplémentaire pour ne pas en arriver à cette extrémité là).
Le rapport le présente bien au travers des 7 axes qu'il développe (je les mets ici textuellement) et de manière un peu plus "édulcorée" que ce que la violence des témoignages pourrait inspirer à la lecture :
- faire du développement et de la sécurité affective de l'enfant un objectif prioritaire de la politique du jeune enfant
- inscrire dans les objectifs de la branche famille une trajectoire vers des standards de qualité, distinct des standards de sécurité
- œuvrer à une montée en qualification globale des professionnels, en lien avec le secteur de la recherche
- faire de la qualité le point central du financement
- renforcer et rénover le contrôle et l'évaluation
- structurer le pilotage du secteur au niveau local et national
- penser la question de la maltraitance dans les établissements et renforcer la prévention des risques.
Mais du coup, l'article de Mad est un peu superficiel (en plus d'induire en erreur sur les chiffres et les conclusions). Il n'y a effectivement pas vraiment de lien logique a priori entre les maltraitances et le nombre de places en crèche. Pour qu'il y ait une logique, il aurait fallu approfondir (et lire le rapport ?).
L'angle choisi par l'article est quand même super anxiogène...
Il commence par préciser qu'il y a des établissements de qualité avec une vraie réflexion pédagogique, puis part dans une longue liste de maltraitances, sans préciser la proportion d'établissements où ces situations sont rapportées, ou le nombre de témoignages parlant d'enfants attachés à des radiateurs... Parce que j'ai du mal à croire que ce soit un truc courant, si? L'article donne vraiment l'impression que ça arrive à tout bout de champ, et c'est pas franchement l'idéal pour aider à créer une relation de confiance avec les gens à qui on confie nos enfants.
Et qu'en est-il des conclusions sur les circonstances les plus propices à créer des situations maltraitantes? Comme par exemple, effectifs dans la crèche, taux d'encadrement, qualification du personnel...? Des enfants qui restent trop longtemps dans leur couche sale, ça arrive plus souvent dans des micro-crèches, ou dans des gros établissements? Ou ceux qui ne peuvent pas dormir faute de lit disponible?
Il commence par préciser qu'il y a des établissements de qualité avec une vraie réflexion pédagogique, puis part dans une longue liste de maltraitances, sans préciser la proportion d'établissements où ces situations sont rapportées, ou le nombre de témoignages parlant d'enfants attachés à des radiateurs... Parce que j'ai du mal à croire que ce soit un truc courant, si? L'article donne vraiment l'impression que ça arrive à tout bout de champ, et c'est pas franchement l'idéal pour aider à créer une relation de confiance avec les gens à qui on confie nos enfants.
Et qu'en est-il des conclusions sur les circonstances les plus propices à créer des situations maltraitantes? Comme par exemple, effectifs dans la crèche, taux d'encadrement, qualification du personnel...? Des enfants qui restent trop longtemps dans leur couche sale, ça arrive plus souvent dans des micro-crèches, ou dans des gros établissements? Ou ceux qui ne peuvent pas dormir faute de lit disponible?
Bah ça a l'air courant, rien que dans mon entourage, j'ai trois collègues de travail qui ont constaté des bleus et des traces rouges sur le corps de leurs enfants.et tous les trois vont dans différentes crèches.
Après ça peut-être être dû à des chutes, mais quand c'est vers le dos ou les fesses c'est très suspect.
Du coup, faut faire constater par un médecin et un maximum de télétravail vu que c'est un job de bureau, ils y arrivent sauf un qui gère l'accueil du public.
Après ça peut-être être dû à des chutes, mais quand c'est vers le dos ou les fesses c'est très suspect.
Du coup, faut faire constater par un médecin et un maximum de télétravail vu que c'est un job de bureau, ils y arrivent sauf un qui gère l'accueil du public.
@Neverland90 : ce qui est courant c'est que les bébés se tapent/poussent/griffent/mordent entre eux en crèche et ça même avec un personnel bienveillant et qualifié ce n'est pas évitable ! Par contre dans l'idéal le personnel est censé prévenir le parent qui vient chercher l'enfant que celui-ci s'est fait taper/mordre/griffer... Normalement les pro évitent de dire quel est l'enfant responsable pour ne pas créer de problème entre familles. Évidement elles ne peuvent pas tout voir donc ça peut arriver de récupérer son enfant et de découvrir après ce genre de marque. Mais si ça arrive trop souvent c'est mauvais signe pour le crèche concernée.
Mais jamais entendu parler d'un enfant qui aurait des marques à cause de maltraitance des auxiliaires et si ça arrive c'est extrêmement grave et il y a de quoi demander le renvoi + poursuites pénales.
Mais jamais entendu parler d'un enfant qui aurait des marques à cause de maltraitance des auxiliaires et si ça arrive c'est extrêmement grave et il y a de quoi demander le renvoi + poursuites pénales.
Cet article aurait mérité d'être plus approfondit et détaillé. Comme cela a déjà été dit plus tôt, il aurait fallu différencier les violences volontaires et celles involontaires, ainsi que leur récurrence. Rappelons manque de formation et le choix des personnes engagées en crèche compte aussi, car pour qu'on trouve de tels actes de violence, les personnes ont dû être engagées à la volée. Bref,... Au final, j'avoue que j'ai presque appris plus de choses en lisant les commentaires de l'article qu'en lisant l'article lui-même !
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