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Comment faire le deuil de l’enfant de plus ?
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Commentaires sur Comment faire le deuil de l’enfant de plus ?
- Initiateur de la discussion Anne-Florence Salvetti-Lionne
- Date de début
J'ai une fille de 2 ans et demi, et à l'heure actuelle, je ne sais absolument pas si je veux avoir un deuxième enfant ou pas. C'est un sujet auquel je pense presque tous les jours, parce que j'ai beaucoup de mal à supporter le fait de NE PAS SAVOIR. Si c'était déjà tranché, au moins, je serais tranquille, mais comme je me pose la question en permanence ou presque, ça devient un peu une obsession.
J'en ai chié à la naissance de ma fille, accouchement traumatisant, puis petite dépression post-partum latente qu'on a mis du temps à découvrir avec ma psy. J'ai eu du mal avec la "privation de liberté" qu'avoir un enfant engendre, et je ne sais pas si je suis prête à revivre ça, mais d'un autre côté, ça me rend triste de me dire que je ne serai plus jamais enceinte et que ma fille n'aura pas de petit frère ou de petite sœur. Bref, le chemin est encore long, mais je comprends très bien en quoi ça peut être un deuil.
J'en ai chié à la naissance de ma fille, accouchement traumatisant, puis petite dépression post-partum latente qu'on a mis du temps à découvrir avec ma psy. J'ai eu du mal avec la "privation de liberté" qu'avoir un enfant engendre, et je ne sais pas si je suis prête à revivre ça, mais d'un autre côté, ça me rend triste de me dire que je ne serai plus jamais enceinte et que ma fille n'aura pas de petit frère ou de petite sœur. Bref, le chemin est encore long, mais je comprends très bien en quoi ça peut être un deuil.
Bonjour,
Ici j'ai un enfant de 6 ans. Il a mis du temps à venir, 18 mois d'essais, 1 fausse couche très très précoce le jour du test.
Quand on s'est lancé pour le deuxième, j'étais persuadée que ce ne serait pas le même parcours. Ça m'a retourné le cerveau, à compter les jours, à noter les rapports, 15 jours d'espérance folle, 15 jours de pleurs,... Des engueulades, des crises.... Quand le choix d'une pma s'est posé, on a refusé. On a décidé de renoncer au deuxième. J'ai repris une contraception car je ne voulais pas avoir le cul entre deux chaises. J'ai retrouvé du plaisir à être avec mon conjoint, à être avec mon fils. Je l'ai vécu comme un renoncement à ce moment là. Après plusieurs mois, si finalement ce choix est bien mieux vécu, c'est que c'était le bon choix de départ, mon corps et mon esprit me le faisaient comprendre.
Ma seule peur est qu'il se sente seul et isolé quand il sera adulte, peur aussi qu'on soit des poids qu'il devra gérer seul.
A 3 pour toujours, on se projette sur des projets qu'on est sûrs de réaliser , sans cet entre deux qui est inconfortable.
Ici j'ai un enfant de 6 ans. Il a mis du temps à venir, 18 mois d'essais, 1 fausse couche très très précoce le jour du test.
Quand on s'est lancé pour le deuxième, j'étais persuadée que ce ne serait pas le même parcours. Ça m'a retourné le cerveau, à compter les jours, à noter les rapports, 15 jours d'espérance folle, 15 jours de pleurs,... Des engueulades, des crises.... Quand le choix d'une pma s'est posé, on a refusé. On a décidé de renoncer au deuxième. J'ai repris une contraception car je ne voulais pas avoir le cul entre deux chaises. J'ai retrouvé du plaisir à être avec mon conjoint, à être avec mon fils. Je l'ai vécu comme un renoncement à ce moment là. Après plusieurs mois, si finalement ce choix est bien mieux vécu, c'est que c'était le bon choix de départ, mon corps et mon esprit me le faisaient comprendre.
Ma seule peur est qu'il se sente seul et isolé quand il sera adulte, peur aussi qu'on soit des poids qu'il devra gérer seul.
A 3 pour toujours, on se projette sur des projets qu'on est sûrs de réaliser , sans cet entre deux qui est inconfortable.
Je rêve d'un deuxième enfant et mon conjoint n'en veut plus, à tel point qu'il s'est fait vasectomisé il y a huit mois, quand notre fille avait 2,5 ans.
Depuis la naissance ou presque, je sais intimement qu'il n'en voudra plus d'autres, il a très mal vécu la toute petite enfance, et commence juste à retrouver une forme de paix, à se sentir bien dans notre famille.
Paradoxalement, c'est la conviction intime que nous n'aurions pas d'autre enfant qui m'a, moi, fait plonger la tête droit dans la dépression post-partum, ça plus le fait que je me suis vraiment épuisée à gérer 80-90% de toutes les tâches liées à notre enfant pendant deux ans.
Aujourd'hui nous retrouvons un équilibre, nous sommes tous les deux plus heureux, et je sais très bien qu'un autre enfant le rendrais profondément malheureux, et pourtant j'ai l'impression que le (non)choix qui a été fait me rend moi profondément malheureuse. Alors, évidemment, il n'y aura pas de deuxième bébé non désiré par son père, qui aurait probablement fait exploser la famille, qui aurait signé notre séparation, etc.
Mais il y a pour moi un deuil extrêmement douloureux à faire, de ce deuxième (et des autres d'ailleurs, j'aurais tellement aimé avoir trois ou quatre enfants), de cette fratrie (j'ai moi-même deux frères et une soeur qui sont depuis toujours mes meilleurs amis), de cette famille dont j'ai rêvé si souvent, de voir ma fille grande sœur, d'être de nouveau enceinte, de prendre de nouveau soin d'un tout petit.
Aujourd'hui encore, je suis extrêmement triste à l'idée de ne plus jamais avoir d'enfant. Surtout, je me sens coincée par un choix qui n'est pas le mien, parce que la seule autre solution pour en avoir serait de me séparer du papa de ma fille, et ma famille rêvée n'est pas une famille séparée. Je dois donc, seule, faire ce choix de rester et de ne plus avoir d'autre enfant, ou de partir, d'éclater ma famille, pour, peut-être, y ajouter un nouveau membre.
Depuis la naissance ou presque, je sais intimement qu'il n'en voudra plus d'autres, il a très mal vécu la toute petite enfance, et commence juste à retrouver une forme de paix, à se sentir bien dans notre famille.
Paradoxalement, c'est la conviction intime que nous n'aurions pas d'autre enfant qui m'a, moi, fait plonger la tête droit dans la dépression post-partum, ça plus le fait que je me suis vraiment épuisée à gérer 80-90% de toutes les tâches liées à notre enfant pendant deux ans.
Aujourd'hui nous retrouvons un équilibre, nous sommes tous les deux plus heureux, et je sais très bien qu'un autre enfant le rendrais profondément malheureux, et pourtant j'ai l'impression que le (non)choix qui a été fait me rend moi profondément malheureuse. Alors, évidemment, il n'y aura pas de deuxième bébé non désiré par son père, qui aurait probablement fait exploser la famille, qui aurait signé notre séparation, etc.
Mais il y a pour moi un deuil extrêmement douloureux à faire, de ce deuxième (et des autres d'ailleurs, j'aurais tellement aimé avoir trois ou quatre enfants), de cette fratrie (j'ai moi-même deux frères et une soeur qui sont depuis toujours mes meilleurs amis), de cette famille dont j'ai rêvé si souvent, de voir ma fille grande sœur, d'être de nouveau enceinte, de prendre de nouveau soin d'un tout petit.
Aujourd'hui encore, je suis extrêmement triste à l'idée de ne plus jamais avoir d'enfant. Surtout, je me sens coincée par un choix qui n'est pas le mien, parce que la seule autre solution pour en avoir serait de me séparer du papa de ma fille, et ma famille rêvée n'est pas une famille séparée. Je dois donc, seule, faire ce choix de rester et de ne plus avoir d'autre enfant, ou de partir, d'éclater ma famille, pour, peut-être, y ajouter un nouveau membre.
@CowMyGod c'est évidemment une décision très personnelle que personne ne peut prendre à part toi et ton co-parent, mais sur le point en particulier de la privation de liberté, un deuxième c'est bien plus "facile" : on a déjà renoncé à beaucoup de choses, fait le deuil, on sait qu'on a déjà tout le temps une personne dont on est responsable, même s'il est gardé par quelqu'un d'autre.
Cet ajustement là n'est pas à faire une deuxième fois.
Par contre la grossesse et le post-portum sont encore + crevants
Bonne réflexion
Cet ajustement là n'est pas à faire une deuxième fois.
Par contre la grossesse et le post-portum sont encore + crevants
Bonne réflexion
@Bealor je n'ai qu'un enfant, et c'est aussi un semi-choix (on aurait bien voulu mais on ne voulait plus passer par la PMA. On a attendu notre fils 3 ans) mais j'ai entendu exactement l'inverse de parents de plusieurs. Que le deuxième est quasi un plus gros choc.
Avec un, on peut se relayer et un parent peut gérer des trucs dans la maison ou se détendre penfant que le 2ème s'occupe de l'enfant. Avec 2, c'est bcp plus dur
Avec un, on peut se relayer et un parent peut gérer des trucs dans la maison ou se détendre penfant que le 2ème s'occupe de l'enfant. Avec 2, c'est bcp plus dur
Merci pour vos réflexions, elles sont super intéressantes ! Dans mon cas je suis passées de fencesitter à "je veux un seul enfant". Je ne l'ai pas encore, mais je suis curieuse de voir si la maternité me donner l'envie d'un 2e (même si j'en doute).
J'avais conscience de la difficulté rencontrée par les couples qui n'arrivent pas à avoir un enfant, mais je n'avais pas conceptualisé que renoncer à l'enfant "suivant" puisse être un sujet. De quoi réfléchir !
J'avais conscience de la difficulté rencontrée par les couples qui n'arrivent pas à avoir un enfant, mais je n'avais pas conceptualisé que renoncer à l'enfant "suivant" puisse être un sujet. De quoi réfléchir !
pareil que ma VDD, avec mon conjoint on veut "un seul enfant" si on y arrive un jour, mais c'est vrai que je ne me suis jamais posé la question du deuxième, surtout que je pourrais en avoir envie, et pas mon conjoint, ou l'inverse !
quand au fait que l'accueil du deuxième enfant soit plus "simple" ou pas, dans mon entourage, on m'a toujours dit que le deuxième est plus turbulent, on m'a même dit que si le premier était comme le deuxième, il n'y aurait pas eu de deuxième enfant ! comme quoi c'est au ressenti de chacun(e)!
quand au fait que l'accueil du deuxième enfant soit plus "simple" ou pas, dans mon entourage, on m'a toujours dit que le deuxième est plus turbulent, on m'a même dit que si le premier était comme le deuxième, il n'y aurait pas eu de deuxième enfant ! comme quoi c'est au ressenti de chacun(e)!
A titre personnel c'est le deuil de la grossesse qui a été (est encore parfois) le plus difficile. Et avec le recul, heureusement que les difficultés de parcours nous ont imposé de se pencher dessus, de se poser et s'exposer clairement sur ce qu'on voulait ou pas. Mon conjoint ne voulait pas me voir souffrir dans un parcours pma, ne comprenait pas le côté médical intrusif avec autant de personnel médical extérieur à nous deux. Et je ne me sentais pas assez forte pour affronter ce parcours sans sa profonde conviction que c'était le bon choix. Si le deuxieme était arrivé comme ça, pas de questions à se poser, on se laisse porter. On s'est mis en accord sur cette décision de l'enfant unique. Et il est évident que si l'un ou l'autre n'avait pas ressenti ce non désir de poursuivre, ça nous aurait éloigné encore plus.
@nip33 dans mon entourage, c'est l'inverse ! le deuxième est incroyablement facile, alors que le premier est plus agité, donc je ne pense pas qu'on puisse tirer de loi générale de ce qui ne relève que du hasard ! (j'aurais tendance à penser qu'on est d'ailleurs moins stressé pour le deuxième, on est déjà passé par là, on gère...)
L'un des derniers épisodes du poscast "Au cœur du couple" aborde ce sujet d'une manière que j'ai trouvé très intéressante, adaptée à la situation personnelle de la temoignante. Bonne écoute si cela vous intéresse !
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