Commentaires sur Vos fils quadragénaires ne veulent pas quitter le nid ? Faites-leur un procès, comme cette Italienne

[Elisa Covo]

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Vos fils quadragénaires ne veulent pas quitter le nid ? Faites-leur un procès, comme cette Italienne

 

[Membre supprimé 177132]

Mon petit doigt me dit que si cette dame a eu 2 filles, ces dernières auraient participé aux frais de la maison.

 

[Membre supprimé 370517]

M'enfin pauvres zommes ! Expulsés par leur moman, c'est po une honte, ça ?
Si ça se trouve leurs jobs respectifs sont mal payés et leur permettent pas de vivre décemment !
Et la conjoncture, blabli-blablou !...
Le rôle d'une mère n'est-il pas, et ce pour toujours, de bliblu-bloublou ?...

Ah zut, on est pas sur le forum de France Info !!

 

[Mawrcan]

La mère a eu parfaitement raison, ces deux là sont nés avant la honte.

Mais ce passage de l'article me semble bancal :

"Ce phénomène porte un nom : bamboccioni, ou « gros bébés » comme le retrace le Guardian. En Italie, selon des chiffres de 2022 relayés par le quotidien britannique, près de 70% des 18 à 34 ans vivent encore chez leurs parents (72,6% d’hommes et 66% de femmes).

Mais si le phénomène est fréquent, il n’en est pas pour autant plaisant."

Déjà, on parle de deux hommes de 40 et 42 ans, ils ont passés l'âge de 34 ans depuis bien longtemps. Ensuite, le chiffre de 70% des 18 à 34 ans regroupe deux réalités complètement différentes : les jeunes étudiants, disons de 18 à 25 ans, qui vivent chez leurs parents pendant leurs études (rien de plus normal : on encourage les jeunes à faire des études de plus en plus longues et le coût de la vie dans les villes étudiantes est bien trop élevé pour vivre seul) ; et la tranche suivante des 25-34 ans. Pour ces derniers, le phénomène est plus remarquable. Quel est le profil de ces adultes qui vivent encore chez leurs parents ? Ont-ils un emploi ? Est-ce que leur salaire est trop faible pour vivre de manière indépendante ? Est-ce qu'ils en profitent pour mettre de l'argent de côté pour devenir propriétaire ?

C'est plus intéressant de se pencher sur ce chiffre selon moi. Il peut être un marqueur intéressant de la hausse du coût de la vie et/ou du chômage, qui impose à des jeunes diplômés de rester chez leurs parents.

 

[Victoria Grace]

@Mawrcan Une ébauche de réponse venant de mon vécu et de ce que j'ai observé autour de moi : il y avait deux cas de figures.
Le premier et le plus courant : une situation professionnelle trop précaire et instable pour quitter la maison.
Contrats de remplacement, courts, précaires, longues plages vacantes entre deux contrats, activité indépendante décollant peu, etc. qui n'ouvraient pas les droits au chômage Belge (et les allocations sociales pour un isolé sont largement en-dessous du seuil de pauvreté et encore, si les parents ont les moyens de garder le jeune et qu'il n'y a pas une situation familiale dramatique, on est prié de rester chez eux).
La majorité du temps, il y a quand même une forme de compensation pour les parents avec la prise en charge d'au moins une partie des tâches ménagères voir un loyer pendant les périodes d'emploi.
Par exemple, quand je cherchais du travail et que je vivais encore chez ma mère, je m'occupais de toutes les tâches ménagères. Les périodes où je travaillais, je faisais une partie et je versais une partie de mon salaire à ma mère, pour couvrir les frais de ma présence.
Deuxième cas de figure, moins courant mais qui existe : on reste chez les parents pour économiser et se constituer un apport pour acheter un bien immobilier.
Les parents demandent quand même souvent une aide pour les tâches ménagères.

Je comprends que la dame en a eu assez de se dire que, à 40 ans, elle payait encore leur pain et pliait leurs chaussettes.
Mais à 24, je tenais la maison pour faire ma part dans le foyer familial donc l'attitude des bambins de 40 et 42 me passe par-dessus la tête

 

[Betty Blue]

@Mawrca je peux essayer d'ajouter quelques éléments de contexte, qui valent ce qu'ils valent (pas grand chose) mais qui sont tiré de mon expérience de Belge vivant depuis 3 ans en Italie.
- les salaires y sont bas. En ce qui me concerne je travaille 30 heures/semaine (temps plein= 40 heures) et je gagne la même chose que ce je gagnais en travaillant 19h/semaine en Belgique (pour un travail équivalent dans un contexte équivalent)
- par contre le coût de la vie est plus ou plus moins équivalent. Le pouvoir d'achat est donc bien moindre. Et j'aurais même tendance à dire que le coût de la vie est plus cher en Italie, entre autre à cause du disfonctionnement des services publics et de l'administration qui obligent souvent à recourir au privé
- les employeurs ont tendance à recourir de façon quasi systèmatique aux contrat à durée déterminée, souvent très court, de 2 à 6 mois max. Donc aucune sécurité d'emploi.
- il est très très difficile de trouver un logement à louer. Il y en a très peu sur le marché et évidemment si tu ne présente pas toutes les garanties (dont un contrat de travail a durée indéterminée, voir point précédent...), galère assurée. On reste chez les parents le plus tard possible et une fois en couple et/ou avec une vie stabilisée, on achète.
- Dernier point, l'Italie est un pays où le patriarcat se porte très bien, où par exemple ,si je ne me trompe pas, le pays européen (union europeenne) où l'emploi féminin est le plus faible et où encore plus que ce que j'ai pu voir et vivre en Belgique, la femme est celle qui prend soin de toute la famille (gratuitement évidemment).
Tout cela n'excuse rien mais peut permettre d'expliquer ce genre de situation, exposé dans l'article.

 

[Querencia]

Cette histoire m'a fait penser à un témoignage que j'ai eu dans un de mes emplois :

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