Décidément, et aussi contre-intuitif que cela puisse paraître, il semblerait que le BDSM comporte des pratiques qu'il serait intéressant d'intégrer dans le sexe "classique".
L'after care dont il est question dans l'article, mais aussi toute la dimension de discussion préalable à toute interaction physique sur les limites de chacun et l'envie / la curiosité / l'avis de chacun sur les différentes pratiques envisagées.
Ainsi que la possibilité de faire cesser l'interaction à tout moment (via l'utilisation du Safeword dans le contexte BDSM), on pourrait imaginer un mot d'arrêt même en dehors de ce contexte qui suspendrait l'interaction physique le temps de remettre le déroulé du moment en cohérence avec les envies et/ou les ressentis des participant(e)s.
Ces réflexions m'étaient déjà venues à la lecture de l'essai Demain Le Bon Sexe de Katherine Angel, qui cite des habitudes du contexte BDSM (sur la contractualisation de comment va se dérouler un moment intime, la vérification du consentement etc.) comme exemple de ce qui se fait déjà (et pourraient être étendu).
Bien sûr il s'agit ici des bonnes pratiques du genre, je ne nie pas que des dérives existent et mon propos n'est pas de promouvoir le BDSM comme un modèle. Simplement je trouve cela étonnant qu'on trouve dans ces pratiques à la marge (car pratiquées par une minorité) des concepts sur le consentement et l'attention portée à l'autre plutôt "en avance" par rapport aux pratiques "classiques" (en tous cas partagés par un plus grand nombre).
(Les mots "classiques" ou "à la marge" font référence à l'image des pratiques dans la société, mais bien évidemment il n'existe pas de norme en matière de sexualité, et j'espère que personne ne me lira come hiérarchisant les pratiques ou les sexualités. L'essentiel est que chacun y trouve son compte dans le respect du consentement de ses partenaires)