Sans vraie discussion, rien ne se résoudra, et une certaine amertume risque de s'installer.
Le problème est l'hésitation de la Madz. Si elle avait une position franchement contre, elle pourrait la défendre, mais là c'est 'peut-être plus tard '. A-t-elle peur ? Elle ne se sent pas prête ? Elle n'a pas envie de changer de vie tout de suite ? Ou alors jamais ?
Un jour, j'avais 35 ans, mariée sans enfants (on en voulait, mais mon mari n'était pas prêt du tout, et moi bof), un médecin m'a demandé si j'avais des enfants et si j'en voudrais un jour. Quand j'ai répondu que oui, probablement, il m'a dit 'n'attendez pas trop non plus, la fertilité baisse après 35 ans et le risque de malformations/maladies augmente'.
Autant c'était un peu déplacé et violent, autant ça m'a fait réfléchir (il m'a mis la tête à l'envers ce jour-là et j'ai eu peur de forcer la main à mon mari, si bien que j'ai encore attendu avant de lui parler).
Et aujourd'hui je le remercie, parce qu'il avait quand même un peu raison. 5 années, 4 grossesses, 3 échecs consécutifs, la quatrième grossesse pathologique et naissance prématurée (on s'en est très bien sortis mais quel stress), j'ai abandonné l'idée d'essayer de faire le deuxième vu que j'ai plus de 40 ans, un certain niveau de risque et des circonstances traumatisantes.
Alors c'est sûr qu'il faut en avoir vraiment envie et pas juste suivre le mouvement, mais je pense aussi qu'on n'est jamais vraiment prêt.e, et il ne faudrait pas qu'attendre le moment 'parfait' l'empêche d'avoir un jour des enfants.
Le fait d'être passée très près de l'échec définitif, (et perso, ça aurait ruiné ma vie, même si j'aurais tenté l'adoption), je me dis que j'ai trop attendu. Et comment on en est arrivés à concevoir ? En discutant calmement de nos désirs et nos craintes. Les œufs ont une date de péremption, alors on fait quoi ?
Bonne chance à la Madz pour démêler tout ça avec son chéri !