Je l'avais emporté comme toi en allant aux Etats-Unis, sans l'avoir jamais lu avant, parce que je trouvais que la lecture du bouquin, d'après ce que j'en savais, s'adapterait bien aux circonstances du voyage. Pareil, j'ai eu du mal à rentrer dedans, je trouvais ça monotone, mais en fait c'est ça qui fait le génie du roman, et une fois qu'on l'a compris c'est magique, on s'ouvre à une toute autre Amérique. Il n'y a pas d'action, pas d'histoire, c'est comme un voyage : on roule, on roule, on s'arrète dans un motel, on voit des filles, on se soule, on repart, et ça continue comme ça, c'est toujours pareil mais c'est plein de mouvement et c'est jamais lassant, c'est le
beat, quoi. C'est vraiment un livre qui a complètement changé ma vision, non seulement du pays, (mon voyage s'est un peu déroulé dans les mêmes conditions, il faut juste changer les épisodes "nanas" par des épisodes "visites", mais tout de suite ça fait moins "rebelle des routes",
on the road again ), mais du monde en génnéral, de la vie aussi, un peu, qu'on ne peut pas s'empécher d'associer à une forme de voyage quand on ferme le livre, je trouve (ouah, considération pseudo-philosophique, la vie aussi est un voyage ! Non, bon, là je suis sérieuse quand même, c'est vraiment l'effet que ça donne, ce n'est pas qu'un cliché.)