ll y a peu de choses en matière de mode que je continue à détester envers et contre tout, malgré les saisons et les interprétations. En font partie, les sequins, les leggings, et les duffle coats. Non, vraiment, quelque soit le modèle, quelque soit le mannequin qui le porte, c'est non, non et encore non. Cette coupe informe, cette capuche pataude, ces attaches monacales, ça tasse, ça alourdit, ça fait disparaître dans la masse de la cour de récré du village de campagne où il fait toujours gris, ça a la couleur de la télé des années 70, c'est mourtarde pisseux, bouteille, marine terne et jauni, ça jure avec tout, ça ne va pas au teint (oui, je sais, il y en a dans de très jolies couleurs, mais c'est dans la définition même du duffle coat, ça jure avec tout et ça ne va pas au teint), ça a une doublure en matière couverture, des manches trop longues et des empiècements grossiers, et ces attaches, toujours ces attaches, ces demi ellipses en simili cuir de couleur non identifiable et ces longs boutons qui ressemblent à des pièces de jouets pour enfants des années 30, et ces putains de ficelles, de cordonnets, qui tournent et qui pendouillent pour peu qu'il fasse trop chaud, et c'est laid, c'est lourd, c'est disgracieux, et je déteste ça, et ça ne donne pas l'air d'un étudiant british et distingué, à moin de s'appeler Walter et d'être premier barreur dans l'équipe d'aviron de l'université, ni d'une jeune poupée twiggiesque à moins de porter du moutarde avec du rouge et de l'eyeline vertigineux, encore moins d'un sorbonneux classique et intemporel, surtout pas avec une écharpe à carreaux, c'est le gros point noir de l'automne, j'adore ça l'automne, ça me donne envie de porter plein de trucs l'automne, mais pitié, pas ça, non, pitié, pas des duffle coats!
Ceci n'est pas un message de haine envers celles qui trouvent ça joli. Juste que, pour moi, un duffle coat, ça restera toujours le type du milieu.