hahahaha!!
Alors, il y a aussi Henri, jeune surdiplômé.. qui vit dans une carricature et met des mois voire des années à s'en rendre compte. Henri fait du zèle, fait semblant d'être toujours trop stressé, trop en charette, trop fatigué, mais il AIME son boulot, la vache, eh oui, mener une carrière, avoir des responsabilité, c'est un vrai sarcerdoce, vous comprendrez quand ça vous arrivera.
Il a sa pléiade de phrases toutes faites mi-exagérées, mi-méprisantes, du genre "Elle abuse d'avoir prit des congés" "rester tard c'est utile parce que c'est là que les patrons discutent et prennent des décisions" ou "tu as pris ta RTT aujourd'hui" s'il te croise dans l'ascenseur alors que tu pars et qu'il est 18h.
Henri est un mec que tu rêves de rembarrer ("Non j'ai fini ma journée. tu es jaloux de ma super rentabilité, ou tu crois encore que faire des heures, c'est utile?") mais tu te retiens, de peur de passer pour la grosse jalouse à peine plus vieille que lui. Alors tu attend tranquillement que tout le monde s'en rende compte et que la roue tourne. Et ça marche.
Il y a aussi Martine et Catherine, les secrétaires qui mangent toujours toutes les deux et qui se montent le bourrichon contre la boîte entière, mais uniquement en privé (ou devant toi mais à voix basse, le truc le plus malpoli du monde). Ces deux là sont dans une bulle depuis des années et des années, et ne parviennent pas à voir plus loin que le bout de leur nez. Leurs cibles préférées sont leurs collègues féminines les autres secrétaires, celles qui en ont dans le crâne, qui évoluent, qui prennnent du salaire. Comme elles ne sont pas capables de s'en rendre compte, elles se plaignent d'injustice, de jeunisme, de tout ce qu'on veut. Et déclarent sur un ton révolutionnaire qu'elles en parleront au patron à l'entretien du mois de décembre. (Alors qu'on est au mois de mai).