Souffle, tu as raison, c'est bel et bien un film avec de "vrais" Hommes, même si certains personnages ont été "romancés" pour rendre le scénar' plus... beau ? Je pense notamment à Nono, qui n'a jamais "réellement" existé.
Ensuite, quand je parlais de la "forme" dans ma critique, c'était plus dans le sens "la réalisation/mise en scène". Mais cela dit, les histoires racontées dans le film (celle de la famille de Joseph, d'Annette...) ne viennent qu'illustrer le fond (la rafle et la déportation), comme dans n'importe quel film historique qui se veut "témoignage".
Par contre, j'ai personnellement été satisfaite de voir que, contrairement à d'habitude, le film dénonçait bien les crimes du gouvernement français de l'époque. A l'inverse de toi, j'ai trouvé que le côté "méchants collabos / résistants" était bien représenté, même si je dois admettre qu'au sein de la population Roselyne Bosch a surtout montré les gentils (à part la boulangère, comme tu l'as dit).
Pour finir, je pense que le film est volontairement parfois "niais" et "gentillet". C'est avant-tout un film pédagogique, dont une grande partie de la cible est composée de collégiens et de lycéens. De plus, étant donné que le génocide juif est déjà un sujet très médiatisé, il n'y aurait eu aucun intérêt à remontrer, encore et encore, l'horreur extrême des camps d'extermination. Pour moi, c'est un choix très judicieux d'avoir misé un peu plus sur la "légèreté", avec notamment des scènes comiques.
Sinon... rien d'autre à ajouter que je n'aurais pas déjà dit dans la revue !