La question de l'asexualité me laisse perplexe déjà parce qu'on essaie de mettre des frontières autour de ce qui est sexuel ou non et là, bah, c'est déjà une sorte de carnage, je trouve. On emploi depuis le début de l'article et du topic le terme de sexualité sans savoir ce que l'on met derrière. Où s'arrête la sexualité, les caresses, la tendresse "corporelle", les baisers, est-ce de la "sexualité"?
Un baiser dans le cou peut-être aussi stimulant sexuellement qu'un porno haha.
Est-ce qu'il y a une absence de réaction aux "stimulations" ou alors le corps réagit mais l'esprit lui n'éprouve aucun désir? (Oui bon, le clivage corps / esprit n'est pas très fin mais je fais comme je peux =D)
Pour ce qui est de l'orientation sexuelle, franchement, je ne sais pas s'il y a "une vérité" sur la façon dont se déroule cette orientation, quelles en sont les causes, etc... Donc bon, savoir si l'asexualité est une orientation sexuelle comme les autres, honnêtement, j'ai tellement de mal déjà a savoir ce qu'est une orientation sexuelle que la question me laisse complètement indifférente (je ne vois pas ce que ça change).
Mais comme le dit Van Kasteel, y'a énormément de cas différents, là encore, on fait une catégorie en parlant des "asexuels" mais qu'est-ce qu'on y met? Est-ce que ceux qui refoulent ou qui ont une sorte de phobie du sexe sont à considérer parmi les asexuels? (a priori, étymologiquement oui puisque l'absence de sexualité est bel et bien présente). Est-ce qu'il est possible que cette "asexualité" ne soit qu'un passage, qu'on puisse se dire asexuel pendant une dizaine d'année et être pris soudain d'une révélation?
Bref, ça amène a se poser des questions en tout cas, mais ça me laisse aussi assez perplexe, et au fond, je me demande le sens de tout ça. Chacun a une histoire différente, et même au sein de l'hétérosexualité, on la vit tous différemment, finalement l'hétérosexualité n'est qu'une catégorie qui se révèle finalement assez réductionniste (et c'est sans doute le cas a plus forte raison de la bisexualité ou de l'asexualité qui doivent regrouper des cas encore plus singuliers). Au fond je me demande à quoi ça amène tout ça, c'est sans doute une façon de "lutter contre les préjugés" ou de "se faire une place dans la société/d'être accepté" mais bon, le problème c'est que les gens resteront toujours fermé a certains types "d'anomalie" tant qu'ils n'accepteront pas l'énorme variété des différences, et finalement ces "rebellions", je ne sais pas si elles portent vraiment leurs fruits...
Bref, je m'embrouille, mon post est vraiment très brouillon, mais tant pis. En tout cas j'ai trouvé l'interview sympathique, cette fille m'a l'air vraiment intéressante aussi, ça me donne presque envie de lire le bouquin (et étant donné que l'envie de lecture est a presque 0 chez moi en ce moment, c'est plutôt bon signe!)