Y a que moi qui ai trouvé ça nul à chier et ai détesté d'un bout à l'autre ? C'est bien simple, au bout de 15 minutes, j'ai regardé ma montre en me demandant combien de temps ça allait encore durer. Quand je me suis souvenue que j'avais vu que ça durait environ deux heures et qu'il n'y en avait donc qu'un huitième d'écoulé, j'ai frôlé la dépression...
Le pire, c'est que le pourquoi du comment est très bien expliqué ici :
"Dans Pacific Rim Del Toro ne laisse aucune place aux doutes. L’histoire est tellement prévisible qu’elle en devient comique. Sans parler des incohérences et des grosses ficelles, mais on s’en fiche, non ? C’est un film où des robots tabassent des dinosaures géants ! C’est comme si au premier coup d’oeil tu savais précisément ce qui va advenir de tous les personnages, mais c’est tellement hallucinant que tu t’en fiches un peu."
Ben non, on s'en fiche pas. Justement un bon film d'action doit surprendre un minimum, parce que tout l'enjeu du film d'action c'est de tenir en haleine le spectateur, de le scotcher à l'écran. Et je suis désolée, mais les effets spéciaux n'y suffisent pas. Ça me chagrine très profondément que maintenant on puisse envisager le cinéma comme se réduisant à des plans sous dopamine filmés par une caméra en pleine crise d'épilepsie et des effets spéciaux à plusieurs millions de dollars la seconde. Là ça n'était que ça. Et on s'en contente parce que "y a des robots qui tapent sur des dinosaures géants".
C'est encore plus affligeant parce que c'est réalisé par Guillermo Del Toro, un mec qui a une imagination incroyable d'habitude, qui sait manier une caméra, un réalisateur inventif. Mais là, il fait du blockbuster, alors il le fait exactement en respectant tous les stéréotypes possibles.
Scénario balisé, clichés à la pelle, image pluvio-bleutée qui sent l'ordinateur à 350 kilomètres à la ronde, love-story en filigrane, on a vraiment le combo complet.
En fait, la seule chose qui sauve un peu le film - et qui m'ait empêchée de m'endormir - c'est Ron Perlmann, absolument génial comme toujours dans le seul rôle marrant de toute cette catastrophe filmique.
Bref, je crois que c'est encore pas demain la veille que je vais voir un bon film d'action...
(ouais ouais même qu'ils appellent le passage entre les deux dimensions la gorge et que du coup j'ai rigolé comme une petite gourde parce que en anglais je pensais à deep throat 
)
