Je ne pense pas que l'amour, dans le sens "amour sexuel", ne soit un idéal à atteindre.
C'est quelque chose dont j'ai très envie (
), mais je ne me mets pas la pression avec ça et ne cherche pas désespérément LE MEC qui me fera le connaître. Avant l'amour charnel, pour moi, ce qui est important, c'est
l'amour de soi. Et ça, c'est un bon projet de vie, je trouve. Donc oui, pour moi, il est tout à fait possible d'être célibataire et parfaitement épanoui - et heureusement !
Mais c'est vrai que l'image du, et surtout
de la célibataire dans la société actuelle m'énerve de plus en plus. Déjà, je remarque que dans les films ou les séries notamment, les hommes célibataires assument bien plus souvent leur célibat que les femmes, et sont moins tournés en dérision que celles-ci. Enfin, du moment qu'ils couchent, bien sûr. S'ils ont le malheur d'être puceaux ou de ne pas avoir eu une partie de jambes en l'air depuis quelques temps, on les vanne.
Ça me préoccupe pas mal, cette vision des choses. Je ne comprends pas en quoi le couple et l'amour au sein du couple serait forcément la chose la plus épanouissante du monde, et que ceux qui ne le connaissent pas ne pourrons jamais atteindre un tel niveau d'accomplissement.
Oui, le couple peut être une source riche d'épanouissement personnel, mais comme peut l'être une relation amicale, fraternelle, un travail, un voyage, une activité... Nous n'avons pas à être dépendant de l'autre pour être heureux. C'est à l'intérieur que ça se passe.
La société actuelle parvient à faire culpabiliser les célibataires et à leur faire penser qu'ils ne sont pas normaux, que s'ils ne "trouvent" ou ne "cherchent" personne, c'est que quelque chose ne va pas dans leur tête. C'est comme pour les femmes qui ne désirent pas avoir d'enfant : les médias et la plupart des gens les regardent avec de gros yeux, leur font un discours moralisateur et leur assurent que "ce n'est qu'une phase" et que "ça passera".
Quand même, ça me dépasse. Je ne vois pas en quoi c'est si dur d'accepter que les personnes célibataires et sans enfant soient heureuses comme ça. Chacun vit sa vie comme il l'entend. Personne n'est obligé de correspondre aux schémas imposés par la société pour se sentir bien dans sa peau.