J'imagine que la presse n'est malheureusement que la suite logique de ce que le monde du journalisme offre en général. C'est vrai que c'est assez déprimant de voir que toutes les matinales radio sont menées par des hommes, toutes les grandes émissions de politiques le sont aussi.
Lorsque par exemple, lors du débat des présidentielles 2012 entre Hollande et Sarkozy, Laurence Ferrari a participé à la présentation, on a place David Pujadas à ses côtés. Comme si elle ne pouvait pas assumer la fonction toute seule, comme une grande.
Les femmes journalistes se contentent bien souvent de n'être que chroniqueuses ou intervenantes dans des émissions. J'ai même parfois l'impression qu'elles préfèrent rester en retrait, comme si elles avaient tellement pris l'habitude d'être sous-estimées qu'elles ne se sentaient plus capables d'assumer une fonction plus importante. Et beaucoup de gens semblent trouver ça normal.