P.S : Je ne regrette pas d'avoir porté plainte, car ça a fait partie de ma reconstruction personnelle, et que je suis allée au bout de ce que je pouvais faire, de mon côté. Donc j'invite vraiment n'importe qui à le faire.
Même si, avec 5 ans de recul, une procédure toujours pas finie, et très peu d'illusions sur l'issue qui se profile, je suis désormais déçue par la justice française et assez dégoutée. Après je me rassure en me disait que ça ne doit pas être pour toutes les affaires judiciaires comme pour la mienne.
Et objectivement, si chaque victime portait plainte, les procédures seraient beaucoup plus faciles à mener, notamment dans le cas de récidivistes.
Donc GO les meufs (et les mecs), n'hésitez pas à porter plainte ! Appelez le commissariat pour prendre rendez-vous (non, vous n'êtes pas obligé de vous pointer et d'attendre des plombes que ça soit votre tour), vous en aurez un avec la personne directement compétente pour ce genre d'affaire (ce qui est censé faire accélérer les choses). Et mâchez leur un peu le travail, ramenez avec vous des coordonnées de témoins qui acceptent d'être auditionnés, et si vous n'avez pas de témoins et que les faits remontent à quelques années, faites témoigner des personnes de votre entourage (plus ou moins proche) à qui vous avez parlé de ce qui vous est arrivé. Prenez, de préférence, des personnes à qui vous vous êtes confiés à des âges différents de votre vie.
Ca prouve simplement que, même s'il n'y a pas de témoins, votre discours n'a jamais changé au fil des années.
Et si votre mémoire fait défaut sur certains trucs, si vous doutez, si plein de trucs, c'est normal. N'oubliez jamais que vous restez avant tout légitime dans votre droit.