Je vis en Espagne où le débat est brûlant et où les positions des anti choix sont sans cesse réaffirmées. Il éclate presque une guerre où chaque camp mène l’assaut, recule, puis gagne de nouveau du terrain!
C'est comme si les femmes n'étaient plus qu'un corps exhibé et débattu sur la place publique. Mesdames, vous n'êtes qu'un même utérus qu'il faut réglementer.
Ce recul, qui n'autoriserait l'avortement qu'en cas de viol ou de risques pour la santé de la mère, (et pas femme, souvenez vous, vous êtes des mamans avant tout) me semble révélateur d'une idéologie archaïque et non pas une prise de position "pro vie": La femme à qui est imposée une grossesse malgré son refus de la mener à son terme n'est-elle pas une vie? La procréation est érigée comme valeur sacrée, au détriment des individus. Je me demande donc: n'avons-nous toujours pas dépassés cette vision étriquée du sexe uniquement procréateur? "Mortels, vous êtes sur terre pour souffrir et non pas pour avoir des orgasmes à foison!"
J'ai de plus en plus de mal à me persuader qu'en France, les choses sont différentes. Le militantisme me monte au nez avec autant de violence que la moutarde!
Les grossesses indésirées et imposées le sont tout autant au détriment des hommes que des femmes. Réaffirmer tous ensemble le droit à l'avortement me semble salutaire!