J'ai participé à une journée très intéressante à Bobigny, dédiée à la question du harcèlement sexiste et sexuel dans les transports en commun lundi dernier.
J'ai été assez déçue des rapports d'intervenants qui avaient enquêtés sur le sujet, déjà pour la collecte et l'analyse de données (ils ne prenaient en compte que les insultes dans les violences -_-' Alors que je pense qu'on sera beaucoup de filles à témoigner que la drague lourde et les commentaires sur la tenue/l'apparence peuvent constituer des violences), mais aussi les moyens mis en oeuvre, qui concernaient essentiellement les questions matérielles (ajouter de la lumière, mettre des unités mobiles dans les grandes stations, etc) et rien sur l'éducation... C'était un peu dommage. Je ne sais pas si dans les enquêtes de la RATP ou de la SNCF ces problèmes sont pris en compte.
Par contre, ils avaient insisté sur le fait que les dispositifs genrés (type wagon pour les femmes) étaient exclus, et je n'y ai pas entendu de choses stigmatisantes.
Un autre problème intéressant a été soulevé par une militante féministe (du Collectif Féministe Contre le Viol je crois ?), car le harcèlement et les viols sont (d'après elle) un problème récurrents dans des entreprises comme la RATP (je veux dire parmi les salariés, pas les usagers) et qu'elle ne prend pas ses dispositions sur le sujet (toujours d'après cette militante). Ainsi, comment attendre d'entreprises qui ferment les yeux sur le sexisme au sein même de leurs structures, qu'elles s'impliquent suffisamment dans des dispositifs "externes" de lutte contre les violences faites aux femmes ?