Ma mère me gavait de Francis Cabrel quand j'étais gosse, je connais encore les paroles par coeur.
'ai grandi avec la génération boysband / girlsband 90s, j'en ai beaucoup souffert car je n'aimais tout simplement pas la musique. J'en écoutais pas, ça m'intéressait pas.
Puis mon père a redécouvert ses musiques d'enfance un beau jour: les Beatles, la chanson française style Barbara, Françoise Hardy, Jacques Dutronc, Dario Moreno, Jacques Brel et... les BEATLES.
Je préférais carrément ça à ce qu'écoutait ma mère (Joe Dassin, Julien Clerc, Roch Voisine). Mais encore une fois j'écoutais ça, sans plus, que avec mon père, c'était notre truc à nous.
Et puis un jour, l'adolescence toussa toussa (13 ans) ayant eu marre de me faire charrier à l'école, je me suis démerdée pour trouver une radio et faire comme tout le monde: écouter des trucs de djeuns: N R J.
Et je crois que c'est là que j'suis devenue dingue. J'ai commencé à trouver ça nul (à l'époque svp c'était quoi? Britney Spears/Lorie/Priscilla?) et comme tout le monde me prenait pour une meuf badass, alors j'ai joué ma petite "caillera" en me mettant au Hip Hop, puis au Gangsta Rap à l'ancienne, mais aussi le rap français: MafiaK1fry, Fonky Family, etc
Ca a duré 1 an et demi, j'épluchais les magazines hipo hop, je trouvais 50cents trop beau, j'voulais avoir le swag de EvE et Eminem trop naze ouais!, j'étais déjà en train de hiérarchiser, de dire "ça c'est bien", "ça c'est de la merde", et tout ça avant qu'apparaisse youtube et wiki, yeah !!! OLD SCHOOL!
Et puis le drame, l'année de mes 14 ans je vais en colo, 2 semaines loin de toute pression sociale. Je me rend compte que j'aime pas QUE le hip hop (coup de coeur coupable pour Evanescence et Aerosmith, que j'ai découvert grâce à Sing For The Moment de Eminem hein), et que ce genre quelque part m'enferme. Alors j'ai fait mon coming-out "maman papa j'ai une annonce à vous faire, je crois que j'aime écouter du rock et du metal".
Pour mes 15 ans ma mère m'offre The Subliminal Verses de SlipKnot qui venait de sortir. Et là encore, dans le metal, j'y vais à fond. En fait, plus le milieu musical est fermé, consanguin, etc, plus ça me passionne d'essayer d'en tirer quelque chose. Ca va au delà de l'appréciation de la musique. Nightwish j'ai mis 2 ans avant d'aimer, ensuite j'ai eu toute une période Metal Symphonique dans le genre, j'ai tout vu en concert: After Forever, Nightwish, Leaves'Eyes, Within Temptation, Epica... /o/ youhouh!
Y'a un moment j'ai craqué pour le milieu le plus opaque du metal: le black metal. J'étais trop à fond dedans, c'est un milieu très D4RK mais au final, il suffit d'ouvrir les fenêtres et de laisser passer les rayons du soleil pour voir que c'est que de la gueule. Et puis c'est pas le genre le probleme, c'est les gens qui sont derrière, beaucoup de choses que je ne dirais pas, mais y'a de quoi se sentir mal à l'aise quand on n'a pas le bon teint et le cheveu trop frisé. Depuis ça a beaucoup changé, les hipsters ont mis gros doigt au black metal "traditionnel" pour pondre des trucs "post black metal" tout à fait street credible ! J'peux pas saquer les hipsters, mais ceux qui ont brisé les traditions de ce genre, je les remercie. On y respire un peu plus, cheveu frisé, teint hâlé compris.
A coté du metal je me suis intéressée à l'undergraouuuunde d'aujourd'hui et d'autrefois, à la new wave, dark wave, cold wave, dark folk, neo folk, heavenly, EBM, post punk et dark ambient. Mais en cachette, hein. Et si je dois comparer les deux milieux (OUI JE N AI PEUR DE RIEN), je dirais que l'underground goth/punk/electro/dark/whatever est mille fois plus riche, diverse, intéressante et en constante évolution. Je me souviens de Monica Richards, Kirlian Camera, Collection d'Arnell Andrea, Wovenhand, Death in June et Dark Sanctuary, awwww.
Comme je l'ai dit j'aime pas les hipsters, mais pourtant y'a des trucs que je qualifie de hipster et que j'aime quand même: Zola Jesus, MS MR, Chelsea Wolfe, Lana Del Rey, Mikky Blanco. Aujourd'hui je me prend plus la tête, je crois aussi que le streaming facilite beaucoup de choses. Je ne me prive plus de rien et j'arrête de hiérarchiser. Les gens peuvent me dire que "han mais c'est de la merde ça", de toute façon j'ai tout testé, je connais tout, je m'en fous, j'ai plus rien à prouver à personne, l'adolescence c'est fini pour moi et je crois que c'est aussi ça la maturité, c'est de kiffer son délire tranquille sans craindre le regard des autres, ni chercher à leur plaire.