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J'ai trouvé cette étude très intéressante, et c'est prometteur bien qu'il me semble qu'on pourrait penser à encore d'autres choses.
Par exemple, ils parlent de la dépendance économique vis-à-vis du partenaire violent (qui bien entendu rend la fuite encore plus difficile), et des moyens à mettre en oeuvre pour permettre à ces femmes de repartir du bon pied malgré leur absence de ressources. Ils parlent même de cas d'éviction du partenaire, et ce que je comprends de ces termes c'est que la victime n'est pas contrainte à fuir, elle peut légalement faire valoir son droit sur le domicile et il faut juste s'assurer que ces démarches se passent dans la sécurité, sans permettre au partenaire de tout casser, à commencer par le crâne de sa victime.
Voilà deux scénarios couverts par l'étude. Seulement entre les deux... rien. Soit tu as les moyens légaux de virer (de faire virer manu militari, plutôt) ton tortionnaire et de rester chez toi... soit tu pars comme une voleuse pendant son absence, ton gosse (ou pas) dans une main et dans l'autre une valise pleine à craquer, et tout le reste tu fais une croix dessus.
Merci beaucoup @Hyoid ! Et je viens de me souvenir que j'avais souvent vu des Madmoizelles mettre leurs pavés dans des spoilers pour éviter de prendre toute une page rien que pour leur message, alors je m'empresse d'éditer ^^
@bleizez Merci pour ton témoignage, j'ai trouvé très intéressant que tu parles de la situation financière des victimes dans ces cas-là. Pour moi, tu n'as pas du tout été lâche, tu t'es au contraire accrochée à ce qui t'appartenait parce que tu voulais repartir sur les meilleures bases possibles - financières, notamment. J'espère que tu ne te sens plus coupable aujourd'hui, car tu n'as aucune raison de le faire. Tu as été très courageuse, j'espère que ça va mieux désormais
Merci beaucoup @Lilly Lou pour ton empathie ! Et je te rassure, ça va infiniment mieux même si je suis toujours en colère contre moi (ça que veux-tu, je devrai travailler dessus de longues années, car j'ai un vrai problème psychologique avec l'impuissance et le statut de victime...). Mais mon état d'esprit s'est tellement amélioré avec le temps que lorsque j'ai rencontré un homme vraiment fait pour moi, j'ai été dans le bon état d'esprit pour vivre cette histoire... et aujourd'hui nous sommes en ménage depuis presque un an, et fiancés
Je contrebalance ma culpabilité avec la fierté, l'estime de moi-même que me procure le fait d'avoir laissé ce bonheur m'arriver, très naturellement, tout seul à son rythme, sans pression et sans véritable appréhension... de pas être passée à côté stupidement - et je me rends compte tous les jours à quel point ça aurait été simple de me rater sur ce coup-là ^^
Ta mère a vraiment eu du mérite... Au fond j'estime que c'est tout aussi courageux de rester POUR ses enfants (tous ses enfants) que de partir AVEC eux pour les arracher à ça.
@bleizez Oui, ma maman c'est un peu mon héroïne J'essaie de le lui dire le plus souvent possible, mais elle ne me croit pas toujours parce qu'elle n'a pas assez confiance en elle ou qu'elle se sent encore très coupable.
@Lilly Lou Je peux parfaitement imaginer qu'elle ne parvienne pas à se voir comme une héroïne. C'est quand même un énorme travail sur soi-même d'accepter de voir tout ce qu'on a fait de "bien" plutôt que de se focaliser sur tout ce qu'on aurait pu faire "mieux".