Cette série a ÉNORMÉMENT de défauts. Entre autres, tout le monde est beau et riche (et hétéro, pour les personnages principaux), vit dans de magnifiques appartements sans en ramer une -la seule qui a une activité et une vie un peu normales est le faire-valoir des autres (Miranda) ; bref, la représentation sociale et ethnique est absolument nulle (ah oui parce que selon satc il n'y a pas de noirs/latinos/asiatiques aux states, sorry les gars hein). Les lgbt sont des amas de clichés, particulièrement les gays qui sont évidemment cantonnés aux gentils potes exentriques sans grand intérêt, les lesbiennes étant plus rarement présentes mais dépeintes de façon plus glorieuse (un peu seulement) (il y a notamment un épisode marrant avec les power lesbiennes et une des très rares vraies histoires de Sam est avec une femme). Les conversations des filles tournent autour des mecs TOUT LE TEMPS, et être célibataire est clairement le pire fléau qui puisse toucher leur vie (alors qu'en soi, est-ce que c'est si grave ?) (réponse : non). Il y a la culpabilisation systématique de celle qui mange trop, boit trop, ne prend "pas soin" de son physique (là les films, qui sont nuls, sont plus dans ma ligne de mire que la série, notamment avec la prise de poids de l'une et l'épilation de l'autre) et celle qui refuse de faire quelque chose sexuellement (tout le monde connaît la tristement fameuse scène).
Et pourtant, je ne peux pas m'empêcher d'aimer cette série. Honnêtement, j'ai dû regarder certaines saisons trois ou quatre fois. Il y a le style de Carrie, qui est hautement douteux (avis totalement subjectif), mais est un style totalement assumé et qui en effet décomplexe totalement de porter ce que l'on veut. Il y a le personnage de Samantha, que j'aime évidemment beaucoup pour sa franche liberté sexuelle (mais qui est esclave de beaucoup de convenances), celui de Miranda, dont on comprend à quel point elle est cool après un ou deux visionnages, même celui de Charlotte, qui m'attendrit, et le ton général, très libre. Il y a la positive attitude et la bonne humeur ambiante, qui fait que même si j'ai écrit tout le pavé au-dessus, je n'arrive pas à regarder girls (je ne peux pas, je ne sais pas, je dois faire un blocage, je sens que ça va être déprimant parce que ça ne parle quasiment que d'échecs- bref) {EDIT DU 27 FÉVRIER 2017 : J'ADORE GIRLS (sans rejeter aucunement ce que j'ai écrit il y a deux ans)}. Et surtout, il y a la splendide New York, rarement aussi bien filmée et séduisante -finalement, c'est sans doute elle, le véritable amour de la série.