Je suis une grande soeur et une petite soeur.
Et au contraire des autres commentaires, cet article ne m'a pas touchée. C'est encore une fois un article qui survole à peine un sujet, selon moi, comme j'en lis de plus en plus ici. En tout cas, je n'ai vraiment pas été touchée par la forme. Je m'attendais à lire un vrai article complet sur le point de vue d'une petite soeur, mais je n'ai pas trouvé ce que je cherchais dans l'article, surtout après un titre pareil.
Pour le fond, je ne sais pas trop non plus quoi en penser.
Ma relation avec mes grandes soeurs a toujours été en "pointillés" à cause d'une histoire familiale un peu compliquée. Je n'ai pas grandi avec elle, et à une période de ma vie où j'avais vraiment besoin d'une grande soeur et confidente, l'une était absente et l'autre m'a trahie. Cette trahison nous a éloignées, et aujourd'hui nos relations sont cordiales, mais de moins en moins fréquentes.
Pour ma petite soeur (de trois ans ma cadette), c'est différent. Notre relation est "passionnelle". Un jour on s'entend comme larrons en foire, le lendemain on se tape dessus avec des mots ignobles. Je suis très dure avec elle, je ne m'en rends pas forcément toujours compte, mais globalement, c'est parce que je l'aime. Je ne lui ai jamais dit, parce que je n'y arrive pas. C'est très naturel avec ma mère mais pas du tout avec ma petite soeur. Nous avons des caractères très différents, et pas la même façon d'aborder la vie. Je lui secoue les puces souvent pour qu'elle bouge ou qu'elle ouvre les yeux, mais je me rends compte que je suis un peu tyrannique sur les bords.
Malgré tout, on revient toujours l'une vers l'autre. On passe de longues périodes à ne pas se supporter, et des moments d'accalmie où on est complice comme jamais. Nos relations se sont peu à peu apaisées, parce qu'on grandit chacune de notre côté, et plus on avance, et plus je me rends compte que oui, j'aime ma petite soeur, que j'ai des défauts, que je n'ai pas toujours été la grande soeur parfaite, mais elle sait que si elle a besoin, elle m'a, que même si je grogne et que je l'engueule, je l'aime, et que le premier qui le fera du mal me trouvera en face.