Commentaires sur À cause des douleurs menstruelles, les femmes perdraient jusqu’à 36 jours de vie sociale par an

[Christelle Murhula]

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À cause des douleurs menstruelles, les femmes perdraient jusqu’à 36 jours de vie sociale par an

 

[Bloem]

Je trouve le titre dramatique. 36 jours par an en moyenne? Perte de vie sociale?

J'ai des règles très douloureuses, sans maladie associée, et je ne perd pas "36 jours d’événements sociaux, d’éducation, d’exercice et de travail par an". 36 jour par ça signifie passer 3 jours entièrement chez soit, clouée au lit, à chaque cycle. C'est déjà signe d'une pathologie pour moi.

Ado je manquais souvent les cours le premier jour des règles. Aujourd'hui j'ai plus ce "luxe". Douloureuse ou pas je vais travailler. Faut vraiment que ça soit insupportable à en pleurer pour que je prenne ma journée.

Pour les événements sociaux, etc, je trouve que cette idée de "perte" est une perspective biaisée.
Si j'ai mal au ventre et je décide de ne pas aller au sport ou en soirée parce-que je préfère rester chez moi, c'est mon choix. Et ça m’empêche pas d'appeler des amis ou de la famille, de regarder les réseaux sociaux etc... Je suis pas coupée du monde parce-que j'ai mal au ventre. Et si je suis tellement mal que je préfère rester au lit en espérant m'endormir je regrette pas de ne pas y être aller.

A partir du moment où t'es une femme t'as, normalement, des règles. Règles qui peuvent être douloureuses.
Donc les règles font parties de l'équation de départ.

Parler de perte c'est parler d'un potentiel qui était pas là au départ. On n'a pas 365 jours par an où on est en forme. Il y a les jours où on sera réglé, ceux où on sera malade, ceux ou on sera fatigué ou on aura juste la flemme. Déjà si on a juste les petits bobos de l'hiver et qu'on se choppe pas une maladie invalidante, ou des complications ou une maladie chronique, on a déjà de la chance quelque part.

Soit il y a une maladie cachée, comme l'endométriose, soit non, et les douleurs restent limitées dans le temps et en intensité et peuvent être atténuées par des antalgiques.

 

[Fernanda]

Je pensais que pour les femmes non-atteintes de maladies comme l'endométriose, les médicaments antidouleur fonctionnaient. Pour toi Bloem, même les antidouleurs super efficaces du genre Antad*s, ça ne te soulage pas assez ? c'est miraculeux pour moi, et si je n'en prends pas le jour 1, je ne peux rien faire, absolument rien, j'ai très mal, je vomis, je m'évanouis, je ne suis vraiment capable de rien.

 

[Marre des]

@Fernanda pour ma part plus rien ne me soulage, même l'antadis. J'ai mes 1ere douleurs un peu avant mes règles et j'ai mal tout le long des règles (6 à 7 jours), j'ai de L'adénomyose et un utérus anormal mais aucun traitement...
La seule solution c'est pilule en continu mais mon mode de vie ne me le permet pas ou implant mais en lisant et écoutant les avis des copines je ne suis pas sûre que ça soit top. (et en plus ce n'est pas sur que les douleurs disparaissent...)
Interdiction d'avoir un diu à cause de mon utérus anormal...
Malheureusement je ne peux être en arrêt à chaque fois que j'ai mes règles du coup je dois serrer les dents et en plus j'ai un cycle court (2 fois dans le mois j'ai mes règles...) ^^'

 

[Bloem]

@Fernanda L'antadys me soulage mais c'est loin d'enlever complètement la douleur. Ça l’assourdie quelque peu.
Et je trouve que antadys+spasfon ou doliprane+spasfon c'est que qui fonctionne le plus pour moi donc j'oublie jamais de prendre du spasfon.

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Après il y a toute une vague new age qui prétend que c'est pas "normal" d'avoir mal pendant ses règles et que c'est le signe d'une mauvaise alimentation, mauvais mode de vie ou encore qu'on a mal parce-qu'on est pas assez détendu. Comment dire... Faut éviter de me dire ça lorsque j'ai mal parce-qu'on risque de se prendre ma chaussure dans la figure...
Il y a des personnes qui ont des douleurs même sans pathologies associées. Je sais que ma mère avaient également des règles très douloureuses qui se sont calmées avec les années. C'est pas en buvant une tisane que la douleur va passer.

Je dis pas qu'on a pas le droit de se plaindre de règles douloureuses. Je suis la première à me plaindre.
Je dis juste que parler de 36 jours d' "exclusion sociale" c'est extrême alors qu'en réalité il y a peu de femme (hors pathologie) qui restent clouée au lit de manière régulière pour cause de règle. J'entends plus souvent des femmes qui reportent leur séance de sport à cause de ça.
Mais sauter une séance de sport ou choisir de passer son après-midi sur netflix plutôt qu'aller à un barbecue avec des crampes, c'est pas la perte d'une journée de vie sociale.
Ça me questionne sur la façon dont est mené l'étude. Est-ce que dès qu'une femme dit "j'ai sauté une séance de sport" ou "j'ai reporté une sortie ciné" ça compte pour une journée?
Je note au passage "34 % ont été sommées d’annuler un engagement professionnel" ça signifie que 66% des femmes n'ont jamais raté le travail à cause de ça. Et dans les 34% restantes (dont je fais partie) je serais curieuse de savoir à combien c'est arrivé dans les 12 derniers mois? à combien régulièrement? et à combien ça arrive de manière systématique?

Et je suis entièrement d'accord avec la fin de l'article sur l'importance de connaître le fonctionnement de son corps et d'avoir un suivi médical. Mais, par expérience, ça fera pas disparaitre les douleurs ou l'inconfort lié aux règles.


@Marre des Je compatis... 6 à 7 jours, deux fois dans le mois, c'est super dur. Ça fait justement relativiser lorsqu'on a un cycle normal, même s'il peut être douloureux.

 

[Fernanda]

Merci pour vos réponses. C'est "marrant", le Spasfon ne me fait presque rien, et l'Antadys me soulage en 30 minutes.
Pour l'alimentation, je peux vous dire qu'être vegan (5 ans donc long terme) n'a rien changé à mes douleurs. Changement radical d'alimentation, aucun effet là-dessus, donc oui je pense que c'est du bullshit ces histoires d'alimentation.