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L’ancien associé d’Eric Dupond-Moretti, Antoine Vey, accusé de harcèlement
L’ancien associé d’Eric Dupond-Moretti, Antoine Vey, accusé de harcèlement
Commentaires sur L’ancien associé d’Eric Dupond-Moretti, Antoine Vey, accusé de harcèlement
- Initiateur de la discussion Marie-Stéphanie Servos
- Date de début
De toutes les professions libérales, le milieu des avocats est vraiment spécial. J'ai connu des anciens stagiaires avocats et une secrétaire en cabinet et ça confirme tout ce qui est dans cet article.
Le harcèlement sexuel n'est pas forcément toujours présent mais le harcèlement moral, la pression... C'est assez incroyable.
Il y a un avocat qui avait eu une place de collaborateur en gros cabinet à Paris il a tenu une semaine, même moins.
T'es vraiment un larbin si t'es pas associé.
J'ai une amie qui a décidé d'effectuer son stage dans un petit cabinet de trois avocats, pas très connu, vers la campagne et ça s'est très bien passé par contre elle a exercé à Paris et elle veut même pas en parler.
Clairement, même les secrétaires connaissent mieux les dossiers. Par contre, il y a une meilleure protection que légalement avec le statut de salariée.
Le harcèlement sexuel n'est pas forcément toujours présent mais le harcèlement moral, la pression... C'est assez incroyable.
Il y a un avocat qui avait eu une place de collaborateur en gros cabinet à Paris il a tenu une semaine, même moins.
T'es vraiment un larbin si t'es pas associé.
J'ai une amie qui a décidé d'effectuer son stage dans un petit cabinet de trois avocats, pas très connu, vers la campagne et ça s'est très bien passé par contre elle a exercé à Paris et elle veut même pas en parler.
Clairement, même les secrétaires connaissent mieux les dossiers. Par contre, il y a une meilleure protection que légalement avec le statut de salariée.
@Neverland90 je confirme tout ce que t'as dit, c'est pour ça qu'il y a plein de jeunes avocats qui quittent la profession, entre autres raisons. L'ambiance dans pas mal de cabinets parisiens est vraiment toxique et j'ai l'impression que c'est général, même si ça atteint son paroxysme en cabinet d'affaires. Il y a un sérieux problème de management au sein de ces structures, y compris au sein de mastodontes qui brassent plusieurs centaines de personnes et qui ont donc un service RH. Oui, il y a la pression, l'énorme quantité de travail, les délais à respecter, les clients à gérer mais c'est pas propre aux cabinets d'avocats et si t'es bien organisé, ça passe. J'ai jamais compris le délire d'harceler les stagiaires et les collaborateurs, de leur hurler dessus, de leur pourrir le peu de temps libre qu'ils ont, j'ai l'impression que c'est un rite d'initiation, que ça fait partie de la culture des cabinets parisiens. Des anecdotes d'harcèlement moral, de réflexions déplacées, des exemples d'exploitation des stagiaires, des collaborateurs, tout le monde en a dans ce milieu. Tout le monde.
Et puis là, on voit la partie émergée de l'iceberg mais il y a énormément de cabinets aussi connus que celui d'Antoine Vey qui ont les mêmes pratiques et on les connait, ça se sait. Mais ils savent que faire son stage et/ou sa collab chez eux, ça t'ouvre des portes. Ils savent qu'ils paient mieux que dans les petits cabinets, ils savent qu'il y aura toujours des gens qui seront prêts à subir tout ça. Ils font que brasser, tu restes jamais plus de 2-3 ans, tu fais ton expérience et eux t'exploitent.
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Et puis là, on voit la partie émergée de l'iceberg mais il y a énormément de cabinets aussi connus que celui d'Antoine Vey qui ont les mêmes pratiques et on les connait, ça se sait. Mais ils savent que faire son stage et/ou sa collab chez eux, ça t'ouvre des portes. Ils savent qu'ils paient mieux que dans les petits cabinets, ils savent qu'il y aura toujours des gens qui seront prêts à subir tout ça. Ils font que brasser, tu restes jamais plus de 2-3 ans, tu fais ton expérience et eux t'exploitent.
Avant d'aller à Sciences Po, j'ai étudié le droit. Et je peux dire que ce qui est écrit dans l'article, compte tenu du milieu des avocats, c'est très peu surprenant. Je rejoins complètement les madz ci-dessus qui ont écrit leur expérience et celle de leurs ami.e.s.
L'une de mes meilleures amies a décroché un boulot de juriste en droit des sociétés dans un petit cabinet d'avocat qui était à côté des Champs-Élysées. Eh ben je peux vous dire quelle carte encore les séquelles de ce que son patron lui a fait subir. C'était un vieux schnock catho (et puis homophobe au passage d'ailleurs, ça va souvent ensemble), qui n'arrêtait pas de lui hurler dessus à chaque petite chose qu'elle pouvait faire de travers. Et quand je dis "petite chose qu'elle pouvait faire de travers", je veux parler de ne pas avoir mis la formule de politesse qu'il voulait à la virgule près dans un mail. Il avait défini des règles spécifiques, qu'elle ne connaissait pas avant de les briser. Bref. Un enfer. Son nouveau boulot est bien meilleur.
J'ai étudié le droit pendant 3 ans, avant de m'orienter vers les ressources humaines après avoir été pris.e à Sciences Po. Ma tante m'a conseillé de ne jamais être avocate (Elle est juriste en propriété intellectuelle). Elle m'a dit qu'il y avait beaucoup trop d'avocats sur le marché, et qu'il se battent pour avoir les places les plus prestigieuses dans les cabinets parisiens. Forcément, les patrons des cabinets en profitent : harcèlement moral, horaires inhumaines (je parle de finir à 2h du mat plusieurs fois d'affilée) , harcèlement sexuel, et j'en passe et des meilleurs. Ça se sait dans la profession ! C'est ça le pire, peut-être.
Bref, ce n'est pas un milieu drôle. Ce n'est même pas en milieu prestigieux. Bien sûr il a une aura de prestige, mais clairement, une fois qu'on est dans la profession, le métier d'avocat n'a rien de prestigieux. J'envoie tout mon soutien aux victimes, que je crois. La situation ne me surprend pas. J'espère qu'elles auront la justice qu'elle mérite. Même si je sais que c'est peu probable étant donné la stature du mec.
L'une de mes meilleures amies a décroché un boulot de juriste en droit des sociétés dans un petit cabinet d'avocat qui était à côté des Champs-Élysées. Eh ben je peux vous dire quelle carte encore les séquelles de ce que son patron lui a fait subir. C'était un vieux schnock catho (et puis homophobe au passage d'ailleurs, ça va souvent ensemble), qui n'arrêtait pas de lui hurler dessus à chaque petite chose qu'elle pouvait faire de travers. Et quand je dis "petite chose qu'elle pouvait faire de travers", je veux parler de ne pas avoir mis la formule de politesse qu'il voulait à la virgule près dans un mail. Il avait défini des règles spécifiques, qu'elle ne connaissait pas avant de les briser. Bref. Un enfer. Son nouveau boulot est bien meilleur.
J'ai étudié le droit pendant 3 ans, avant de m'orienter vers les ressources humaines après avoir été pris.e à Sciences Po. Ma tante m'a conseillé de ne jamais être avocate (Elle est juriste en propriété intellectuelle). Elle m'a dit qu'il y avait beaucoup trop d'avocats sur le marché, et qu'il se battent pour avoir les places les plus prestigieuses dans les cabinets parisiens. Forcément, les patrons des cabinets en profitent : harcèlement moral, horaires inhumaines (je parle de finir à 2h du mat plusieurs fois d'affilée) , harcèlement sexuel, et j'en passe et des meilleurs. Ça se sait dans la profession ! C'est ça le pire, peut-être.
Bref, ce n'est pas un milieu drôle. Ce n'est même pas en milieu prestigieux. Bien sûr il a une aura de prestige, mais clairement, une fois qu'on est dans la profession, le métier d'avocat n'a rien de prestigieux. J'envoie tout mon soutien aux victimes, que je crois. La situation ne me surprend pas. J'espère qu'elles auront la justice qu'elle mérite. Même si je sais que c'est peu probable étant donné la stature du mec.
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