Si on pouvait éviter, au moins ici, de taper sur les victimes qui n'ont pas le comportement qu'on aimerait ça serait bien... A titre personnel j'aimerai plus d'empathie, de sororité et même d'indulgence entre personnes oppressées (pas d'indulgence envers les criminels non).
La déconstruction est un long chemin, on en est pas toutes au même point. Et il n'y a aucune obligation pour un victime de dénoncer/porter plainte... ça ne rend pas les victimes coupables de ne pas le faire. Surtout que ça peut prendre beaucoup de temps de comprendre que ce qu'on a subit était une agression et je ne suis pas sûre qu'elle l'ait intégré. Je trouve ça courageux qu'elle commence à en parler déjà et qu'elle essaie d'avoir des propos nuancés sur un sujet qui est difficile.
Moi ça m'a parlé les propos rapportés dans cet article. Pourtant je suis plus jeune que Karine Viard mais oui c'est vrai ce qu'elle dit (en tout cas une partie). Ça m'a fait remonté plein de souvenirs. Je me souviens quand j'étais ado, on nous disait que nous (les filles) on était plus matures et que c'était normal de sortir avec des garçons plus âgés. Des adultes nous disait ça dont des femmes. Quand j'étais au lycée, il y avait des copines qui sortaient avec des mecs de 25 ans voire plus. Ça n'était pas du tout la même différence d'âge que dans le cas de Judith Godrèche. Mais quand même des fois c'était une mineure avec un gars d'une dizaine d'année de plus. Ça ne choquait personne et moi ça me traversait pas l'esprit que c'était des pervers. Quand j'y repense c'était délirant. On revient collectivement de très loin et c'est bien de le rappeler.