Commentaires sur Selon cette étude, le sexe protègerait les mères du stress quotidien

[Christelle Murhula]

Ce sujet est dédié aux réactions concernant cet article :
Selon cette étude, le sexe protègerait les mères du stress quotidien

 

[BravoCharlie]

(@Christelle Science Direct n'est pas une revue scientifique, c'est une plateforme de distribution de revues scientifiques -et on y trouve de tout)

Comment je prends cet article en tant que mère d'un enfant de 1 an ? MAL
Y aurait pas une inversion de causalité ? Une nana bouffée par le stress induit par le fait avoir un enfant dans un ménage avec une charge déséquilibrée ne va peut-être pas avoir ni le temps ni l'envie de coucher avec son conjoint (surtout s'il en fout pas une). Coucher avec son conjoint peut être le signe d'une vie domestique épanouissante et donc moindre source de stress, non ?

 

[Niachan]

Comment donner un nouvel argument aux "forceurs"

 

[KtyKonéko]

je pense que cette étude prend les choses totalement à l'envers
ce n'est pas le fait d'avoir eu du sexe la veille qui détend
Ce qui détend réellement, c'est de disposer de suffisamment d'énergie, de force vitale et de temps libre pour prendre soin de soi et en avoir envie
et ce n'est pas du tout la même chose

 

[jorda]

Effectivement. Quand on est stressé.e, on a AUCUNE envie de faire ce genre de choses, on pense d'abord à virer les problèmes de sa tête. C'est qu'une fois qu'on a l'esprit libre qu'on peut en avoir envie... C'est le sens naturel des priorités, en somme...
Du coup, on ne parle pas de causes, mais de conséquences, en fait...
être "disponible", c'est la conséquence d'être bien dans sa tête...

 

[Papillon Bleu]

Trop de charge mentale ? Débordée toute la journée ? Manque de sommeil ? Pas assez de sous pour payer les factures ?

Fini le stress, il y a une solution toute simple : le sexe !

Plus besoin de demander à monsieur de changer ses habitudes, ni à la société d'évoluer. Elle est pas belle la vie ? Allez poulette, ne me remercie pas, c'est un conseil gratuit...puisque c'est une étude qui le dit

 

[Neptunia]

Cet article oublie d'enfoncer des portes ouvertes, vu le nombre de femmes qui n'ont tout simplement aucune envie de relations sexuelles étant donné l'attitude déplorable de leur partenaire/père des enfants en question (je ne dis pas que la réciproque est vrai, c'est normal de ne pas avoir envie même avec un partenaire formidable, mais envie avec un mec qui n'assume pas la vie familiale et qui ne se remet pas en question ? Mouais).

QUI a envie d'une relation intime avec un mec qui ne prend pas en charge sa part de taf ? Vraiment, qui ? Parce que la plupart du temps, ça ajoute une charge effective (en en faisant plus), et éventuellement une charge émotionnelle (en devant secouer son partenaire comme s'il était incapable de s'éduquer tout seul au bon sens ou aux besoins de ses enfants/sa partenaire).

 

[Une_chose_à_la_fois]

Corrélation ne veut pas dire causalité...
Comme mes VDD si causalité il y a jaurai pensé au lien inverse plutôt

 

[Elfianni]

Allez, il doit bien être possible de trouver un manuel des années 50 qui démontrera que la femme la plus épanouie c'est celle qui se consacre entièrement à son ménage, à son mari, et à ses enfants

 

[MidoriNoHikari]

Je me permet d'apporter de petites précisions parce qu'il y a quand même pas mal d'approximation dans cet article. Je précise aussi que je n'ai pas pu lire l'article en entier car il est sous paywall et que je ne suis spécialiste d'aucun des domaine de l’étude (psychologie, neurologie ou endocrinologie) donc je ne peux pas juger ni de la qualité du journal ni de la qualité de l’étude (qualité du panel, sérieux de la méthodologie...):

- L'article a été publier dans le journal Psychoneuroendocrinology, de la société international de psychoneuroendocrinologie (https://www.ispne.net/pnec-official-journal), ScienceDirect est une plateforme qui regroupe plusieurs revue scientifique (un genre de base de donnée comme l'a signalé @BravoCharlie).

- Le sujet de l’étude n'est pas de voir l'action benefique du sexe sur le stress des mere, c'est de voire si l’activité sexuelle peut potentiellement agir comme une protection contre les effets du stress (déréglementer hormonal, risque d’obésité, diabète de type 2) sur les mères aidante (Maternal caregiving stress and metabolic health: Sexual activity as a potential buffer). J'insiste aussi sur la notion de mères dites "aidantes" (caregiver en anglais) parce que c'est tout le sujet de cette étude: au moment du recrutement des participante, une distinction a été fait entre les mères a "fort stress" (mère d'un enfant diagnostique dans le spectre autistique) et les mère a "faible stress" (dont l'enfant est neurotypique). C'est dans la partie accessible de "Participants et Procédure". Du coup, le stress dont il est question n'est absolument pas celui lié a la maternité en général (charge mentale, manque de sommeil, manque d'implication du partenaire) mais au stress induit par le fait d'avoir un enfant aux besoins spécifique et d’être un parant aidant (le caregiver).

- Et l'autre point qui est très important a mes yeux dont il n'est pas fait état ici alors qu'il s'agit d'un des "highlights" de l’étude: une activité physique vigoureuse joue un rôle de protection similaire a celui de l'activite sexuelle. Par contre, la "satisfaction global de la relation" (je ne sais pas de quoi il est question dans le detail, pour moi je rapproche ca a la repartition de la charge mental) n'a pas le meme effet que l'activite sexuelle ou physique.

- C'est mis dans l'article ici mais un peu perdu au milieu: les femmes de l'etude ont des enfants dont l'age varie de 2 a 16 ans, on ne parle pas de femme qui viennent a peine d'accoucher et a qui on demande (impose?) de reprendre une activite sexuelle.