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SHEIN, Primark, Temu... comment les marques d'ultra fast fashion seront-elles pénalisées ?
SHEIN, Primark, Temu... comment les marques d'ultra fast fashion seront-elles pénalisées ?
Commentaires sur SHEIN, Primark, Temu... comment les marques d'ultra fast fashion seront-elles pénalisées ?
- Initiateur de la discussion Anthony Vincent
- Date de début
Et en parallèle, on oblige les autres marques à être inclusives? Parce que SheIn et Asos sont la seule façon qu'on des gens pauvres et gros de s'habiller.
Ce sont les pauvres et les gros qu'on pénalise.
Ce sont les pauvres et les gros qu'on pénalise.
@Mary-Sue : Alors j'avoue que je n'ai pas commandé chez Kiabi depuis un an ou deux, j'ai plus tendance à commander chez Bon Prix maintenant, mais à l'époque où je ne connaissais pas Bon Prix, je n'avais jamais eu trop de mal à m'habiller. J'admets que je n'ai pas non plus cherché toutes les tailles.
Cela étant, ni Kiabi ni Bon Prix ne sont des marques de mode "durables" ni "responsables" donc le problème est le même : il faudrait que des marques qui respectent les critères environnementaux et sociaux proposent des vêtements dans une gamme de taille bien plus importante qu'actuellement. S'il n'y a pas d'offre alternative acceptable, il n'y a aucune légitimité à demander un changement dans les comportements de consommation.
Pour ce qui est d'exclure les classes les plus précaires financièrement, je suis personnellement assez gênée effectivement. J'aimerais qu'on me garantisse que les marques d'ultra fast fashion ou de fast fashion ne soient consommées que par les personnes qui ne peuvent pas faire autrement. La réalité n'est pas là : si le secteur fonctionne c'est parce qu'il permet à tout le monde de consommer tout le temps. Alors qu'un modèle plus durable serait par exemple de permettre à ceux qui ne peuvent pas faire autrement de consommer quand il faut (et le quand il faut pour les personnes vraiment précaires, c'est surtout quand ils peuvent).
Du coup, ne sachant pas quel modèle proposer aux personnes qui ne peuvent pas faire autrement, je trouve qu'il est difficile d'interdire ou de rendre inaccessible ces marques, nécessaires pour certains. Celleux sur qui il faut mettre la pression c'est bien celleux qui peuvent consommer autrement mais ne le font pas. Seulement, tant qu'on ne demande pas l'avis d'imposition à chaque personne qui rentre dans un Zara, je trouve que toute radicalité est difficile à mettre en place (alors qu'elle est indispensable étant donné les conséquences désatreuses de l'industrie de la fast fashion).
Pour ce qui est d'exclure les classes les plus précaires financièrement, je suis personnellement assez gênée effectivement. J'aimerais qu'on me garantisse que les marques d'ultra fast fashion ou de fast fashion ne soient consommées que par les personnes qui ne peuvent pas faire autrement. La réalité n'est pas là : si le secteur fonctionne c'est parce qu'il permet à tout le monde de consommer tout le temps. Alors qu'un modèle plus durable serait par exemple de permettre à ceux qui ne peuvent pas faire autrement de consommer quand il faut (et le quand il faut pour les personnes vraiment précaires, c'est surtout quand ils peuvent).
Du coup, ne sachant pas quel modèle proposer aux personnes qui ne peuvent pas faire autrement, je trouve qu'il est difficile d'interdire ou de rendre inaccessible ces marques, nécessaires pour certains. Celleux sur qui il faut mettre la pression c'est bien celleux qui peuvent consommer autrement mais ne le font pas. Seulement, tant qu'on ne demande pas l'avis d'imposition à chaque personne qui rentre dans un Zara, je trouve que toute radicalité est difficile à mettre en place (alors qu'elle est indispensable étant donné les conséquences désatreuses de l'industrie de la fast fashion).
C'est un sujet extraordinairement complexe. Doit on réserver le renouvellement de sa garde robe uniquement à ceux qui ont les moyens? Surtout quand la mode peut devenir un véritable argument d'intégration social pour les adolescentes? Bien sûr qu'il existe des alternatives. Des filatures européennes, des fabricants européens. Pas forcément très connus. Mais à 200€ le pantalon, 80€ le tee ou 350/500 la paire de chaussures en cuir tanné en Europe, bin, on sait très bien qui peut en profiter. Donc, encore une fois, comme cela été dit par mes VDD les efforts sont toujours demandés aux mêmes. Est on prêt à reflechir sur notre modèle de consommation ? sur la néfaste influence des RS ? Sur ces défilés de mode exploiteurs des petites mains et des mannequins immigrés en situation parfois irrégulières? que l'on renvoie chez elles à coup de pied dans le cul ? Et quelles alternatives pouvons nous offrir à tous ces salariés dans ces pays du tiers monde pour un travail digne, rémunérateur? J'avoue, je ne vois pas de réponse.
@BravoCharlie
Pour le coup on peut fortement taxer ces marques et utiliser l'argent des taxes pour soutenir les ménages les plus modestes / soutenir les entreprises vertueuses. C'est une question de choix politiques je pense. Si on se refuse à taxer TEMU ou SHEIN c'est uniquement par peur de représailles économiques, il faut bien qu'on puisse vendre notre vin et nos autres produits français en Chine et qu'on continue d'accepter les investissements chinois sur notre sol.
Le reportage d'Envoyé Special d'hier parle de TEMU et on y voit exactement le cœur de cible de cette entreprise : la classe moyenne qui va dépenser tout le temps, donc pas spécialement les personnes précaires et les personnes aisées achèteront de la meilleure qualité. Dans le reportage on voit une maman qui achète tous les jouets de son enfant sur TEMU + des vêtements pour elle et des accessoires pour la maison. 4 000€ / mois dans le foyer (elle et son conjoint), donc la classe moyenne typiquement. 1 000€ dans l'année dépensés sur TEMU pour des choses plus ou moins utiles. Et elle le dit elle-même; elle en a strictement rien à faire de la planète / l'environnement, elle veut juste payer le moins possible. On retrouve le même genre de personne qui va aller 3 fois par semaines chez Action acheter n'importe quoi, non pas par nécessité mais car "je peux remplir mon panier de choses superflues sans exploser mon budget".
La majorité de la consommation vient de ces personnes, pas des précaires qui vont commander pour 100~€ par an tout au plus par nécessité. Après pour moi la personne dans le reportage est limite "addict" au shopping, donc je trouve qu'elle est aussi victime du système. Il suffit de voir comment elle est attachée à l'application TEMU "je m'y connecte tous les jours même quand j'ai besoin de rien", c'est un peu la définition de l'addiction. Et tout est fait sur l'application pour rendre accros les utilisateur·ice·s.
Le slogan de TEMU "shop like a billionaire" résume bien ça. Le but c'est que les acheteur·euse·s puissent surconsommer, c'est pas une slogan du style "on défend les prix bas" / "on se bat pour votre pouvoir d'achat".
Pour le coup on peut fortement taxer ces marques et utiliser l'argent des taxes pour soutenir les ménages les plus modestes / soutenir les entreprises vertueuses. C'est une question de choix politiques je pense. Si on se refuse à taxer TEMU ou SHEIN c'est uniquement par peur de représailles économiques, il faut bien qu'on puisse vendre notre vin et nos autres produits français en Chine et qu'on continue d'accepter les investissements chinois sur notre sol.
Le reportage d'Envoyé Special d'hier parle de TEMU et on y voit exactement le cœur de cible de cette entreprise : la classe moyenne qui va dépenser tout le temps, donc pas spécialement les personnes précaires et les personnes aisées achèteront de la meilleure qualité. Dans le reportage on voit une maman qui achète tous les jouets de son enfant sur TEMU + des vêtements pour elle et des accessoires pour la maison. 4 000€ / mois dans le foyer (elle et son conjoint), donc la classe moyenne typiquement. 1 000€ dans l'année dépensés sur TEMU pour des choses plus ou moins utiles. Et elle le dit elle-même; elle en a strictement rien à faire de la planète / l'environnement, elle veut juste payer le moins possible. On retrouve le même genre de personne qui va aller 3 fois par semaines chez Action acheter n'importe quoi, non pas par nécessité mais car "je peux remplir mon panier de choses superflues sans exploser mon budget".
La majorité de la consommation vient de ces personnes, pas des précaires qui vont commander pour 100~€ par an tout au plus par nécessité. Après pour moi la personne dans le reportage est limite "addict" au shopping, donc je trouve qu'elle est aussi victime du système. Il suffit de voir comment elle est attachée à l'application TEMU "je m'y connecte tous les jours même quand j'ai besoin de rien", c'est un peu la définition de l'addiction. Et tout est fait sur l'application pour rendre accros les utilisateur·ice·s.
Le slogan de TEMU "shop like a billionaire" résume bien ça. Le but c'est que les acheteur·euse·s puissent surconsommer, c'est pas une slogan du style "on défend les prix bas" / "on se bat pour votre pouvoir d'achat".
Dernière édition :
Franchement quand je vois ce genre de commentaire dit en public sans honte, je me dis qu'il devrait y avoir plus de SUV qui perdent le contrôle...
Oui ce commentaire est peut-être haineux mais j'ai plus d'empathie pour ces gens là. De toute façon, ils en ont que pour eux alors autant garder la mienne pour d'autres.
Heureusement que j'ai pas vu le documentaire, elle m'aurait encore plus soûlée
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