Commentaires sur Un banc de l’amitié, une chouette solution contre l’isolement à l’école

[Iris Chase]

Les gens me font rire (jaune) : ils croient toujours que tout est de la faute des profs (le Covid, la drogue, le terrorisme, etc.) et qu'on a tous les pouvoirs comme superman, par contre quand on râle ou fait grève là "de toutes les façons on sert à rien, on n'est pas du tout utile à la société" ! LOL quoi... Pour en revenir au problème du harcèlement, c'est drôle comme les parents se mettent toujours dans la peau de leurs enfants pauvres victimes qu'on ne fait rien pour protéger, mais par contre dès qu'on les convoque pour dire que c'est leur enfant le harceleur là y'a plus personne, "mais enfin, jamais mon enfant n'a harcelé qui que ce soit, bon d'accord parfois il insulte et frappe mais en vrai il est pas méchant, vous comprenez, il a été traumatisé par la mort de son poisson rouge il y a 5 ans, mais en vrai c'est un ange...". Bref les parents veulent toujours de très fortes sanctions pour les enfants des autres, mais jamais pour les leurs qui sont toujours de petits anges parfaits !! Et surtout ils ne connaissent jamais le fonctionnement complexe d'un établissement scolaire ni s'imaginent que les profs ont parfois 180 élèves à gérer (mon cas cette année) et beaucoup, beaucoup beaucoup de travail !

 

[Kettricken]

J'ai pas vriament d'avis sur cette idée.
Mais hier, en arrivant à l'école de mon fils (qui accueille des enfants de 3 à 12 ans), j'ai vu qu'ils en avaient installé un. Mon fils (4 ans) était assis avec deux petits garçons. Il a couru vers moi et m'a présenté un des deux garçons en me disant que c'était un nouveau camarade.
Donc chez les petits, peut-être que ça peut aider

 

[Budgies]

Je te rejoins, @Kettricken en maternelle, ça peut très bien marcher ! Il y a des affinités mais encore de "groupes d'amis" fixes, les camarades de jeux changent régulièrement. Là où j'étais, le banc était utilisé comme un signal qu'on cherche un camarade jeu, qu'on a envie de jouer avec quelqu'un d'autre mais qu'on a encore personne sous la main ! Comme ils sont encore beaucoup dans l'immédiateté, ils n'en déduisent rien de négatif sur la personnalité de l'enfant assis sur le banc, il n'a pas "pas d'amis" en général, mais simplement pas de camarade jeu à l'instant T.
Avoir un signal clair comme celui-ci pouvait aider des petits qui n'osaient pas forcément aller vers les autres, qui ne parlaient pas beaucoup, ou qui avaient des méthodes maladroites pour trouver un partenaire de jeu (généralement, emmerder l'autre ).

 

[Lia_Stilton]

Les gens me font rire (jaune) : ils croient toujours que tout est de la faute des profs (le Covid, la drogue, le terrorisme, etc.) et qu'on a tous les pouvoirs comme superman, par contre quand on râle ou fait grève là "de toutes les façons on sert à rien, on n'est pas du tout utile à la société" ! LOL quoi... Pour en revenir au problème du harcèlement, c'est drôle comme les parents se mettent toujours dans la peau de leurs enfants pauvres victimes qu'on ne fait rien pour protéger, mais par contre dès qu'on les convoque pour dire que c'est leur enfant le harceleur là y'a plus personne, "mais enfin, jamais mon enfant n'a harcelé qui que ce soit, bon d'accord parfois il insulte et frappe mais en vrai il est pas méchant, vous comprenez, il a été traumatisé par la mort de son poisson rouge il y a 5 ans, mais en vrai c'est un ange...". Bref les parents veulent toujours de très fortes sanctions pour les enfants des autres, mais jamais pour les leurs qui sont toujours de petits anges parfaits !! Et surtout ils ne connaissent jamais le fonctionnement complexe d'un établissement scolaire ni s'imaginent que les profs ont parfois 180 élèves à gérer (mon cas cette année) et beaucoup, beaucoup beaucoup de travail !

Moi aussi j'ai été très énervée par certains commentaires de cet article. Le métier de prof fait partie des métiers les plus critiqués alors que la plupart du temps les gens n'y connaissent rien, c'est épuisant. Quand on ne connaît pas les conditions de travail de quelqu'un, on se tait. Force aux professeurs qui à mes yeux sont des héros du quotidien .
Et bon courage à toi, je sais que c'est parfois très dur

 

[Alzire]

@Myllypuro Tout à fait d'accord sur le fait que les profs n'ont pas les moyens de gérer les relations des élèves entre eux. J'ai 150 élèves, j'essaie de connaître tous les prénoms au mois de novembre et d'être à l'écoute de celleux qui viennent me parler, mais je suis loin de savoir vraiment quelles relations ils ont les uns avec les autres... Je n'ai jamais fermé les yeux devant du harcèlement, mais je pense qu'il y a énormément de cas de harcèlement que je n'ai juste pas détectés parce que je ne connais pas assez bien mes élèves.

Non seulement j'ai 150 élèves, mais en plus je ne les vois qu'une partie de la journée. Si je vois un comportement désagréable, une insulte, une moquerie, évidemment je vais le reprendre mais comment savoir si c'est une fois ou si c'est comme ça toute la journée ? Quand c'est grave, des sanctions sont prises, les collègues peuvent alors être au courant (et encore ça dépend de la communication dans l'établissement), mais souvent le harcèlement c'est une accumulation de faits qui isolément paraissent assez anodins.
Et même quand on détecte le harcèlement, c'est difficile de prendre des mesures efficaces... Virer les harceleurs, ça paraît simple mais pour les envoyer où ? Et comment établir avec certitude qui est harceleur ? Parfois on soupçonne très fortement un harcèlement mais la victime ne veut rien dire, parfois un même élève est harceleur et harcelé, parfois deux élèves s'accusent mutuellement de harcèlement...
Bref il y a plein de choses à améliorer notamment dans l'écoute des victimes et dans la prévention, mais j'ai parfois l'impression de lire des solutions toutes faites, comme c'est souvent le cas quand on parle de l'école. Les profs ne sont pas des monstres dépourvus d'empathie qui s'amusent de voir leurs élèves se faire harceler, ils sont simplement démunis face à ce problème parmi tant d'autres (élèves qui subissent des violences familiales, qui vivent dans la pauvreté, qui ne parlent pas français, qui ont des problèmes médicaux lourds,etc.) pour lequel ils n'ont ni formation, ni temps pour les gérer. Personne ne nous entend quand on dénonce les suppressions de moyens et de personnel de vie scolaire, d'infirmières, de psychologues scolaires, à un moment il ne faut pas trop s'étonner du résultat non plus.