Dans L'actualité du 15 septembre 2007, Nicolas Langelier signe un article du même nom que ce post, dans lequel il s'interroge sur l'utilisation par des femmes d'un vocable autrefois utilisé péjorativement : 'salope', 'pute', 'connasse' sont en effet de plus en plus courants dans des contextes affectueux, ou du moins amicaux.
Il cite Rhéa Jean, une doctorante en philosophie
Viriginie Despentes
Il ajoute, en pensant le pour et le contre de cette nouvelle vague, qu'elle n'est pour certaines qu'une manière parmi tant d'autres d'être ironiques, ironie qui, selon lui, en plus d'être la forme d'humour la plus branchée des quinze dernières années, est en passe de devenir pratiquement un mode de vie.
Il termine son article en paraphrasant la journaliste américaine féministe Avril Levy, qui se demande si notre culture actuelle de l'obscénité est un signe du chemin qui a été parcouru par les femmes ou de celui qui leur reste à accomplir.
Et vous, qu'en pensez-vous ?
Il cite Rhéa Jean, une doctorante en philosophie
Ces femmes ne font que réitérer, sans s'en rendre compte, une vision machiste de la sexualité : une femme libre serait une femme pute. On joue sur sa culpabilité. C'est une astuce que toutes les sociétés machistes ont trouvée pour empêcher les femmes d'avoir une sexualité aussi libre que les hommes. Quand des filles adoptent ce vocabulaire, même pour blaguer, elles perpétuent cela.
Viriginie Despentes
On peut voir le phénomène des filles qui utlisent les mots 'pute' ou 'chienne' avec humour, comme on a vu auparavent les Noirs s'emparer de 'nigga' ou les homosexuels revendiquer le mot 'queer' : quand un groupe reprend une insulte à son compte pour le désamorcer, c'est un signe de force.
Il ajoute, en pensant le pour et le contre de cette nouvelle vague, qu'elle n'est pour certaines qu'une manière parmi tant d'autres d'être ironiques, ironie qui, selon lui, en plus d'être la forme d'humour la plus branchée des quinze dernières années, est en passe de devenir pratiquement un mode de vie.
La question s'est alors posée : au-delà de notre obsession actuelle pour l'ironie, serait-il possible que l'attitude de ces jeunes femmes témoigne d'une nouvelle forme d'assurance ? Pensent-elles que les victoires du féminisme sont si irréversibles qu'on peut laisser entrer dans la bergerie lexicale des mots comme 'pute' ou 'salope' ?
Il termine son article en paraphrasant la journaliste américaine féministe Avril Levy, qui se demande si notre culture actuelle de l'obscénité est un signe du chemin qui a été parcouru par les femmes ou de celui qui leur reste à accomplir.
Et vous, qu'en pensez-vous ?