Chanson: Rohff (Sans amour)
Comme d'habitude, je me suis assise près du comptoir, j'ai commandé une bière peut-être deux puis l'alcool à commencé à faire effet alors j'ai lancé quelques regards appuyés jusqu'à ce que quelqu'un me remarque. On a commencé à bavarder, il voulait sans doute m'acheter, sûrement me saouler. J'ai fait semblant d'être gênée mais très vite j'ai accepté. Je souriais toute la soirée parfois je glissais quelques éclats de rire entre deux phrases, quelques clins d'?il entre deux bières. Le temps d'une soirée, j'étais désirable. Les déceptions et les peurs s'envolaient en même temps que les verres s'empilaient sur le comptoir. Tous les regards étaient braqués sur moi. Et s'ils ne l'étaient pas, je me suis levée, j'ai dansé sur le bar. Ma robe s'est soulevée, mon corps s'est déhanché sur «Voulez-vous coucher avec moi». Les garçons sifflaient alors que les filles poussaient quelques jurons par-ci par-là mais je n'écoutais pas. Le temps d'une nuit, c'était moi la diva. Les petites voix dans ma tête ne me massacraient pas et même je ne les écoutais pas. Je n'étais plus la fille qu'on largue mais celle qu'on regarde, celle qu'on garde. Et alors là, je suis descendue du bar, en prenant soin de me bien frotter contre lui. Avec suggestion, mon regard s'est fait pression. Je me suis rattrapée à lui, l'ai effleuré jusqu'à ce qu'à ça en devienne indecent. Jusqu'à ce qu'il m'implore du regard. Jusqu'à ce qu'il oublia que sa femme l'attendait à son retour. Peut-être même qu'elle ne dormait pas encore. Mais qu'importe, ce soir là, c'était moi la garce. Ce n'était pas moi qu'on trompait pour une fois, qu'on oubliait entre les fesses d'une autre. Tout était permis, l'alcool a prohibé les interdits. C'est pour ça, qu'après tout, je l'ai suivi. A l'arrière de sa fiat 500. J'ai prouvé que je n'étais plus une enfant. Et on a même remis ça. Je ne réfléchissais pas. Je n'étais plus tout à fait moi. Je voulais simplement qu'il jouisses sous mes doigts. Quitte à ce qu'il me prennes deux ou trois fois. Mais surtout, je voulais oublier. M'oublier moi. Alors quand il m'a dit «c'est bon casse toi», je ne voulais pas. Pas tout de suite en tout cas. Ou du moins pas comme ça. Je voulais partir avant qu'il n'ait bouclé sa ceinture. Pas même lui dire au revoir, ni lui accorder un regard. Comme les stars du petit écran. C'était le scénario initial. Celui qui ne me ferait pas perdre la face, qui aurait su me faire oublier que mon c?ur n'est pas de glace et qu'au contraire, chaque fois un peu plus, il se casse.
"Tout sonne faux autour de ma vie. La terre tourne sans amour. Le monde est froid et le c?ur s'endurcit. A trop errer sans amour." Rohff Sans amour