Jour noir pour tous ceux, dont nous sommes, qui luttent contre les violences faites aux femmes.
Cette nuit, à l'issue d'un procès à huis clos qui a duré un mois, la cour d'assises du Val-de-Marne a acquitté dix hommes poursuivis pour des viols collectifs commis il y a treize ans sur Nina et Aurélie, deux jeunes femmes des cités de Fontenay-sous-Bois, et condamné quatre autres à des peines allant de trois ans avec sursis à un an de prison ferme.
Lundi, l'avocate générale avait requis des peines de cinq à sept ans de prison pour huit des accusés. Pour les six autres, elle s'en était remise à la décision de la cour, évoquant le "doute" et relevant le manque d'éléments à charge les concernant pour réclamer une peine.
Mais les jurés n'ont pas suivi. Ils n'ont condamné que quatre des prévenus pour avoir violé Nina (15 ans à l'époque des faits) et n'ont pas reconnu le viol d'Aurélie (16 ans à l'époque des faits).
Un "naufrage judiciaire" pour l'une de leurs avocates. "Treize ans après les faits, l'échec est là. Quelle peine aurait un sens, quand on entend que des coupables de viols en réunion sont condamnés à trois ans avec sursis, on s'interroge", a dit Me Laure Heinich-Luijer à l'issue de l'audience.
Pour Me Clotilde Lepetit, une autre avocate des plaignantes, "la cour d'assises a dit à Nina : on vous croit". Elle a cependant fustigé "les conséquences d'un dossier mal instruit" et les "failles judiciaires" dans le cas d'Aurélie.
Les deux jeunes femmes, qui affirment avoir été violées à répétition dans des conditions particulièrement sordides, régulièrement absentes au cours du procès pour raisons médicales, n'étaient pas présentes à l'énoncé du jugement.
Leur épreuve n'est pas finie : deux autres mis en cause, âgés de moins de 16 ans lors des faits, doivent être jugés par le tribunal pour enfants de Créteil. La date d'audience n'a pas encore été fixée.
Rappelons que chaque année, 75 000 femmes sont violées en France.
A peine 10% d'entre elles osent porter plainte.
On estime que 2% seulement des violeurs sont condamnés...
Cette nuit, à l'issue d'un procès à huis clos qui a duré un mois, la cour d'assises du Val-de-Marne a acquitté dix hommes poursuivis pour des viols collectifs commis il y a treize ans sur Nina et Aurélie, deux jeunes femmes des cités de Fontenay-sous-Bois, et condamné quatre autres à des peines allant de trois ans avec sursis à un an de prison ferme.
Lundi, l'avocate générale avait requis des peines de cinq à sept ans de prison pour huit des accusés. Pour les six autres, elle s'en était remise à la décision de la cour, évoquant le "doute" et relevant le manque d'éléments à charge les concernant pour réclamer une peine.
Mais les jurés n'ont pas suivi. Ils n'ont condamné que quatre des prévenus pour avoir violé Nina (15 ans à l'époque des faits) et n'ont pas reconnu le viol d'Aurélie (16 ans à l'époque des faits).
Un "naufrage judiciaire" pour l'une de leurs avocates. "Treize ans après les faits, l'échec est là. Quelle peine aurait un sens, quand on entend que des coupables de viols en réunion sont condamnés à trois ans avec sursis, on s'interroge", a dit Me Laure Heinich-Luijer à l'issue de l'audience.
Pour Me Clotilde Lepetit, une autre avocate des plaignantes, "la cour d'assises a dit à Nina : on vous croit". Elle a cependant fustigé "les conséquences d'un dossier mal instruit" et les "failles judiciaires" dans le cas d'Aurélie.
Les deux jeunes femmes, qui affirment avoir été violées à répétition dans des conditions particulièrement sordides, régulièrement absentes au cours du procès pour raisons médicales, n'étaient pas présentes à l'énoncé du jugement.
Leur épreuve n'est pas finie : deux autres mis en cause, âgés de moins de 16 ans lors des faits, doivent être jugés par le tribunal pour enfants de Créteil. La date d'audience n'a pas encore été fixée.
Rappelons que chaque année, 75 000 femmes sont violées en France.
A peine 10% d'entre elles osent porter plainte.
On estime que 2% seulement des violeurs sont condamnés...