pour rajouter un élément au sujet des étasuniens, la chose n'est pas comparable. Leur nation a une histoire connue qui remonte à un peu plus de 400 ans, alors que la France a des racines qui remontent de beaucoup plus loin. De plus, c'est un pays multiculturel donc qui prend en compte dans ses programmes d'histoire pas seulement l'histoire de leur pays propre, mais également du monde entier, notamment l'Europe. Car malgré ce que tu peux en dire, ils ont des cours d'histoire obligatoires au collège, il me semble qu'il doivent choisir ce cours au moins 3 ans sur les 4 qu'ils y passent.
Pour revenir sur la réforme, si vous avez bien lu l'article de Marianne jusqu'au bout, il est dit que les programmes sont certes un peu légers sur certains sujets, mais mieux que ceux d'avant. Donc dans un certain sens, que ça s'améliore.
Ensuite, j'aimerais comprendre : les enseignants disent ne pas avoir assez de 10h pour présenter un sujet, mais en même temps se plaignent que certains sujets ne soient pas assez approfondis... Lesquels ? Pourquoi ? Comment faisaient-ils "avant" quand les programmes étaient "plus fournis" "mieux" ? (je mets des gros guillemets ici, car je pense que les programmes du passé faisaient bien d'autres erreurs et versaient sans doute dans la caricature plus souvent qu'à leur tour). Où trouvaient-ils le temps d'enseigner ce programme, alors que les enseignants d'aujourd'hui ne l'ont plus, alors que le nombre d'heures n'a pas sensiblement diminué ? Ne faudrait-il pas revoir la façon de travailler ?
Je me souviens qu'au collège, on passait des heures à recopier les polycopiés dictés par un professeur... J'ai toujours trouvé que c'était une perte de temps incommensurable, étant donné que la meilleure façon d'apprendre un cours, c'est de l'avoir lu avant qu'on nous l'explique. Il faudrait un peu penser à responsabiliser les élèves, qui, pour l'avoir été un jour, et pour en avoir vu de sacrément gourdeaux, on sincèrement besoin qu'on les force à se prendre en main au plus tôt, s'ils ne veulent pas se retrouver bec dans l'eau à la fac. C'est là que, par exemple, dans la pédagogie à l'américaine, ils sont beaucoup moins cons que nous, en menant les élèves à se prendre en main, à faire des exposés... Peut-être pas tout le temps, peut-être pas tout de suite dès la 6e, mais quand même un peu plus non ! Je me souviens qu'en tout, en 7 ans de collège-lycée, j'ai dû faire 3 exposés au plus, TPE inclus... Et encore, c'est en général pas très pris au sérieux par les élèves, qui prennent la chose pour pas très sérieuse par rapport au reste du cursus...
Donc oui, on a un sérieux problème entre le contenu à enseigner, qui a changé parce qu'il faut qu'il change, et la façon dont il est enseigné. Personnellement je trouve ça très bien que les élèves aient à la fois la notion de l'histoire du pays dans lequel ils se trouvent, qui forme une société et une culture propre, mais en même temps, nous ne vivons pas dans un pays fermé sur lui-même, mais de plus en plus intégré à un monde entier, donc autant avoir des notions sur la façon dont fonctionne ce monde...
Enfin, oui, les élèves ne peuvent pas tout savoir en détail. Oui, il faut faire des raccourcis parfois, parce qu'on a pas le temps de tout approfondir. Et oui, certaines dates peuvent être un peu passées à la trappes (franchement a-t-on encore besoin de savoir ce qui c'est passé à Marignan ?). Oui à la chronologie pour avoir une notion globale du temps qui passe, non au détails du petit poucet. Quel est l'intérêt de faire apprendre le jour pile du sacre d'un roi ? Aucun. Oui aux dates clefs, aux périodes clefs, parce que c'est elles qui ont changé le monde et qui ont fait ce que nous sommes.