Arrêter de se battre pour une meilleure représentation des filles en maths et en science, c'est également arrêter de se battre contre un pan très important des inégalités salariales plus tard. En effet, les métiers du numérique, de la finance, du Big data, de l'ingénierie, etc, sont les branches où la rémunération est plus élevée. Alors oui, on peut déplorer (à raison !!) que les métiers des langues et des sciences humaines et sociales soient moins rémunérés. Mais ça reste un fait dans notre société capitaliste. Oui il faudrait renforcer la rémunération et la valorisation de ces métiers, mais en l'état, ouvrir des possibilités aux filles de carrières dans les sciences ou les maths, c'est leur ouvrir des possibilités de carrières plus rémunératrices.
Et oui, encore aujourd'hui, la société dictent à tout le monde que les sciences dures, c'est un truc de mec. Et ça va bien plus loin qu'une discrimination active, comme c'était le cas au siècle dernier. Aujourd'hui à l'école je ne pense pas qu'il y ait encore des gens qui recommendent aux filles de ne pas faire de maths. C'est plus insidieux. C'est l'idée ancrée au plus profond de nous que être une fille et faire des maths, c'est être une exception. Être dans un milieu qui n'est pas le nôtre. Pour certaines, ça ne les empêchera pas d'y aller, voire même, ça peut être un argument (j'avoue, au lycée, j'aimais bien l'idée d'être une fille "pas comme les autres filles"). Mais tout au long de leurs études, elles se battront probablement avec un syndrome de l'imposteur que les garçons subissent bien moins. J'ai commencé l'informatique dans mes études supérieures, et pour moi c'était un domaine obscur, geek, pas attractif. Avant même de commencer, j'avais dans la tête que je n'y arriverai pas. J'ai persévéré et j'ai fini par aimer ça, mais encore aujourd'hui, j'ai dans la tête que l'info et moi, ce n'est pas naturel. Je n'ai pas de facilité naturelle pour ça. (Alors que je suis pareillement convaincue d'avoir des facilités naturelles en communication, rédaction, etc !) Mon avis c'est que rien de tout ça n'est naturel, mais un processus entamé durant l'enfance à rendu les garçons confiants et à l'aise avec la logique, les machines, le bidouillage, l'expérimentation. Ce même processus à rendu les filles confiantes et à l'aise avec la communication, l'expression, etc.
Et je pense que ça sera évident pour tout le monde : quand on commence une activité en étant convaincu qu'on est parfaitement capable de la réussir, nos chances de réussite sont de fait bien plus élevées. À l'inverse, si on commence en ayant dans la tête que wow, c'est difficile, on n'est pas câblées pour ça, les chances de réussite chutent.
Il faut vraiment à tout prix renforcer les actions concrètes pour ce battre contre cette répartition genrée, dès le plus jeune âge et pour chaque catégorie d'âge. Il n'est jamais trop tard pour se défaire d'a-prioris !
Et oui, encore aujourd'hui, la société dictent à tout le monde que les sciences dures, c'est un truc de mec. Et ça va bien plus loin qu'une discrimination active, comme c'était le cas au siècle dernier. Aujourd'hui à l'école je ne pense pas qu'il y ait encore des gens qui recommendent aux filles de ne pas faire de maths. C'est plus insidieux. C'est l'idée ancrée au plus profond de nous que être une fille et faire des maths, c'est être une exception. Être dans un milieu qui n'est pas le nôtre. Pour certaines, ça ne les empêchera pas d'y aller, voire même, ça peut être un argument (j'avoue, au lycée, j'aimais bien l'idée d'être une fille "pas comme les autres filles"). Mais tout au long de leurs études, elles se battront probablement avec un syndrome de l'imposteur que les garçons subissent bien moins. J'ai commencé l'informatique dans mes études supérieures, et pour moi c'était un domaine obscur, geek, pas attractif. Avant même de commencer, j'avais dans la tête que je n'y arriverai pas. J'ai persévéré et j'ai fini par aimer ça, mais encore aujourd'hui, j'ai dans la tête que l'info et moi, ce n'est pas naturel. Je n'ai pas de facilité naturelle pour ça. (Alors que je suis pareillement convaincue d'avoir des facilités naturelles en communication, rédaction, etc !) Mon avis c'est que rien de tout ça n'est naturel, mais un processus entamé durant l'enfance à rendu les garçons confiants et à l'aise avec la logique, les machines, le bidouillage, l'expérimentation. Ce même processus à rendu les filles confiantes et à l'aise avec la communication, l'expression, etc.
Et je pense que ça sera évident pour tout le monde : quand on commence une activité en étant convaincu qu'on est parfaitement capable de la réussir, nos chances de réussite sont de fait bien plus élevées. À l'inverse, si on commence en ayant dans la tête que wow, c'est difficile, on n'est pas câblées pour ça, les chances de réussite chutent.
Il faut vraiment à tout prix renforcer les actions concrètes pour ce battre contre cette répartition genrée, dès le plus jeune âge et pour chaque catégorie d'âge. Il n'est jamais trop tard pour se défaire d'a-prioris !