Commentaires sur MeToo à l'hôpital : le très médiatique urgentiste Patrick Pelloux accusé d'être un « prédateur sexuel »

[Christelle Murhula]

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MeToo à l'hôpital : le très médiatique urgentiste Patrick Pelloux accusé d'être un « prédateur sexuel »

 

[lilanouvelle]

#Metoo est une déflagration qui va continuer d'embraser, je l'espère, le maximum de sphères dans cette société

 

[Prunylle]

J’ai eu l’occasion de rencontrer Karine Lacombe dans un cadre professionnel, force à elle !

J’espère vraiment que le mouvement MeToo va faire un gros ménage dans notre société

 

[Alba Perséphone]

Si vous voulez en savoir plus, Baptiste Beaulieu a fait une story instagram avec plusieurs témoignages, c'est édifiant.

 

[Papillon Bleu]

Y a rien qui va dans cette histoire.

*Lui il dit :

- qu'il a été "seulement grivois",
Mais t'es au boulot gars, pas avec tes potes. Déjà au vu des témoignages on n'est pas sur une attitude simplement grivoise mais aussi, merde, tu n'as pas à être grivois au boulot !

-"on a bien rigolé"
Traduire : il a bien rigolé, peut-être ses collègues harceleurs aussi. Les femmes non.

- "on ne pourrait plus faire ça aujourd'hui".
Ben pose toi des questions alors....

*Les deux ministres de la santé qui reconnaissent qu'elles avaient entendu que Pelloux avait des "comportements inappropriés avec les femmes".

Et elles n'ont rien fait ? Elles n'ont pas cherché à diligenter une enquête, à le sanctionner, à protéger le personnel des hôpitaux ? Agnès Buzyn dit qu'elle l'a fait partir de l'hôpital Saint Antoine pour le coller au Samu....oui et ? Elle pensait qu'il allait s'arrêter comme par magie ?

 

[A Kane]

Un truc que j'ai réalisé avec ce MeToo Hôpital et qui me fait salement halluciner, c'est à quel point la France est un pays hardcore niveau harcèlement sexuel. Toutes ces histoires d'agressions sexuelles à l'HÔPITAL ptn, l'endroit qui est censé être rempli de personnes qui comprennent le concept de consentement pour pouvoir l'obtenir pour une procédure. Je bosse à l'hosto aux UK, et les histoires décrites me semblent lunaires, comment ça qqn est venu se frotter à toi pendant que tu opérais??? Je crois tout à fait que c'est arrivé, mais je me demande comment c'est possible que ça soit culturellement si acceptable pour que ça soit si ouvertement répandu.

Perso au boulot je me suis jamais posée une seule question, même la nuit, même seule dans une pièce avec un collègue, même seule dans une pièce qui ferme à clé avec un collègue. Le truc le plus innaproprié qui m'est arrivé c'est qu'un gars de la sécu me dise au téléphone que j'avais une "bedroom voice" et plus tard que je devrais demander un massage à mon mec en rentrant à la maison, et alors même qu'on était justement à ce moment seuls dans une pièce minus fermée, il est quand même resté le plus loin de moi physiquement que la pièce le permettait. Et mes collègues étaient si choquées qu'elles m'ont toutes dit de faire remonter ça aux RH. Et moi en conne bonne française habituée à tellement pire que j'étais là "mais noooon, il avait pas l'air menaçant ou quoi".

Et ce n'est pas que l'hôpital, c'est aussi dans la rue, les transports, les magasins, etc. j'ai tellement la PAIX, même quand je rentre autour de minuit à pieds. De nouveau, en 5 ans, je crois qu'il y a eu peut-être 5 mecs qui m'ont parlé dans la rue? Un était bourré sympa et voulait me parler de son équipe qui avait gagné le foot et est resté à 2,5m de moi tout le long où il m'a parlé. Un m'a demandé de lui sucer la bite et je lui ai dit d'aller se faire foutre et fait un gros fuck sans peurs de représailles. Un a commencé à me dire de sourire pcq j'avais un trop joli visage, je lui ai dit que j'avais eu une nuit horrible (true story, je revenais de shift), et il a diiirect changé de ton et était là "oh, are you all right?? do you need anything??". Le quatrième était avec des potes, qui lui ont vite dit "mec, tu vois bien qu'elle te répond juste pour être polie, fous lui la paix". Le cinquième m'a demandé mon numéro de loin d'un ton middle convaincu sans bouger de son banc. Je crois que ça m'est arrivé en France de me prendre plus de réflexions en 2h que sur tout le temps que j'ai été ici (ceci est un rire jaune).

Bref, courage aux françaises, parce que je sais pas comment on en est arrivé là, mais il y a vraiment un sacré problème sur ces questions et on a pas le cul sorti des ronces..

 

[Elfianni]

Idem que pour me VDD, même si je ne travaille pas en milieu hospitalier, je bosse dans un milieu assez masculin en Allemagne. Et même avec une majorité masculine et quasiment toutes les positions de pouvoir trustés par des hommes, il n'y a pas (ou presque pas, je ne sais pas tout) de harcèlement sexuel. À un moment donné, j'y ai reçu des paroles un peu déplacées d'un collègue... et alors même que je ne m'étais pas plainte, le manager l'a appris, l'a convoqué, et il a passé un sale quart d'heure avec promesse de renvoi en cas de récidive. Un autre collègue fait pareil, puis a récidivé, et oui, il a bel et bien été renvoyé sur-le-champ (paroles déplacées uniquement, même pas d'attouchements... eh bien hop, dehors).

Idem dans la rue, on m'a certes abordée à l'occasion, mais toujours poliment, sans insistance de la part du type après lui avoir dit que ça ne m'intéressait pas, mieux encore certains m'ont remerciée de leur avoir accordé un instant.
Et ça, tout simplement parce que la drague agressive, ça ne se fait pas là-bas. Ça n'est pas glorifié.
Un type qui suivra une femme, la traitera de "pute", haussera la voix avec des "j't'ai dit bonjour sale pute", qui se frottera, passera directement pour un déséquilibré et risquera de se faire coffrer car pouvant représenter un danger.
Alors tout n'est pas parfait bien sûr, mais ça fait tellement de bien de se sentir libre de marcher dans la rue... et ce avec n'importe quelle tenue (dingue!).