Commentaires sur Selon une étude, crier après ses enfants peut être aussi dommageable que les violences physiques

[Christelle Murhula]

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Selon une étude, crier après ses enfants peut être aussi dommageable que les violences physiques

 

[Witch'Daughter]

J'ai vécu les violences verbales décrites dans l'article, et ça me fait du bien de voir qu'elles sont reconnus comme telles. Elles m'ont cassées. Et je confirme, ce n'est pas parce que vous criez de temps en temps sous l'effet de la fatigue ou de l'énervement que vous allez les traumatiser. Mais parfois, une seule injure peut marquer à vie.

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[HeavyMetalAngel]

Idem, les cris tous les jours, par manque de patience, les qualificatifs dégradants (fainéante, mal dégourdie, idiote ...), surtout que je n'étais même pas turbulente ni difficile ... ça laisse de grandes marques. De l'anxiété, des traumas, des problèmes dans les relations (j'ai toujours peur de dire ou faire quelque chose de mal, ou qui soit mal pris, je n'ose rien faire par peur, je m'excuse sans cesse, j'ai l'impression d'être responsable de l'état émotionnel de tout mon entourage, mais aussi je freeze dès que quelqu'un hausse la voix, je ne peux pas participer à un débat par exemple parce que j'ai le cœur qui bat la chamade et les larmes qui me montent dès qu'un argument contradictoire arrive, l'énorme difficulté à donner mon opinion de peur de m'en prendre plein la tronche en retour ... la liste est encore longue). Oui, ça fait du bien que ces violences, très répandues (à la maison mais aussi à l'école) soient reconnues.

 

[Membre supprimé 373221]

Je trouve qu'il y a deux choses différentes décrites dans l'article qui rend le tout un peu confu. On peut crier sur son enfant par fatigue sans pour autant l'insulter ou le rabaisser, simplement en haussant le volume de la voix. Ça peut être angoissant pour l'enfant surtout si c'est souvent, mais on peut très bien aussi rabaisser un enfant en parlant d'une voix posée et calme. Je trouve que le terme de "crier" décrit vraiment très mal ce que peuvent être des violences verbales telles que les insultes, le fait de rabaisser, les menaces etc. Du coup je comprend mal de quoi parle l'étude en question. Est-ce qu'on parle du fait d'augmenter le volume de sa voix ( vraiment crier donc ) ou du sens des propos ?
(sinon, ça fait quand même longtemps qu'il y a déja des études qui ont montré que les violences verbales/psychologiques sur les enfants étaient aussi dommageables que les autres formes de violence... Malheureusement comme ce sont des violences beaucoup moins "visibles" c'est à dire qui ne laisse aucune trace physique, elles sont très peu reconnues... )

 

[MaïaLéa]

Tout à fait d'accord avec @Ronces
Je venais justement commenter que Crier ne signifie par Humilier.
Si on veut réduire ces violences il faut commencer par être précis, car faire des articles disant "les violences c'est mal et d'ailleurs crier c'est mal" mais qui finissent par "si vous criez un peu c'est pas grave", je pense que ça n'explique pas où se situe le curseur.
Pour beaucoup de gens c'est peut-être clair, pour d'autres c'est juste culpabilisant.
Oui parfois je crie. Quand ma fille n'a toujours pas mis ses chaussures à 8h19.
Quand elle danse à côté de la casserole de pâtes.
Mais je ne l'humilie pas.
Bref, comme disait ma VDD, pour être efficace, un message de prévention doit être précis.

 

[StellaMars]

Super, une nouvelle corde à ma culpabilité permanente.

J'ai deux puces de trois ans, et selon la période, je crie, je hurle, je claque les portes car je n'arrive pas (encore) à canaliser ma colère face à leurs petites manies de repousser les limites ou de refuser de faire des trucs basiques juste par principe ou que c'est pas le bon parent.

Je fais partie de ces parents qui galèrent, qui perdent pied, qui se font aider hein pourtant, mais voilà, j'en fais partie.

Alors, je suis heureuse d'être sensibilisée encore, peut être que c'est justement ça qui fera le déclic, peut être que je vais réussir à me maintenir à flot même en SPM ce mois ci, ou quand je ne dors que trois heures... J'ai pas d'excuse, mais croyez moi je m'en veux.

 

[Witch'Daughter]

Je sais pas si ça peut aider, mais en exemple de cris qui peut être considérer comme de la maltraitance, j'ai deux souvenirs de mon père me hurlant soudainement dessus pendant une ou deux minutes sans s'arrêter et sans me laisser en placer une, dont une fois parce que j'ai osé soumettre l'idée que si ma mère ne pouvait m'accompagner à ma réunion parent prof, lui pourrait y aller (c'était quelque chose qui me tenait vraiment à cœur) et l'autre fois parce que j'avais râlé parce qu'il était arrivé en retard pour me chercher au collège. On est pas sur du cri de surprise, ou de peur, ou d'énervement après une énième bêtise, non là y avait clairement une volonté de montrer que c'était lui le père et donc le plus fort et que j'avais qu' à la fermer.

 

[MaryJAnna]

@StellaMars :

Je vois parfaitement ce que tu veux dire. Le soucis c'est que oui dans l'idéal, ne pas hurler serait parfait mais dans les faits, la grande majorité des adultes ne peuvent pas parce que 1. On a été élevé comme ça, du coup même en sachant que c'est pas la solution, en cas de crise on revient à nos bases et si c'est comme ça qu'on nous a élevé c'est ça qui ressort. 2. Quand bien même on ne l'aurait pas vécu, on apprends pas du tout à gérer nos émotions dans cette société, du coup on se retrouve à l'âge adulte à avoir souvent uniquement des stratégies de répressions et de contrôles des émotions ou juste ne pas du tout essayer de les gérer, qui font au mieux des adultes "cocotte-minute" (ça réprime/ignore jusqu'à explorer) et au pire des personnes tyraniques qui font littéralement subir leur émotion à leur entourage. Du coup dans ce contexte dire aux gens "Ne crie pas sur ton gosse" c'est bien gentil mais ça ne règle rien puisqu'on ne donne pas aux gens les outils pour gérer leurs émotions, du coup ça ne fait que culpabiliser des parents qui aimeraient vraiment faire mieux mais ne savent pas comment. Et en plus c'est le serpent qui se mord la queue parce que la culpabilité devient une nouvelle émotion à gérer qu'on va embouteiller et qui accéléra le mécanisme qui fait qu'on exploxe. C'est totalement contreproductif.

Si tu en as envie, je te laisse quelques pistes qui peuvent aider en spoiler. En tout cas, sache que j'ai beaucoup d'empathie pour ce que tu vis.

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Courage en tout cas.

 

[Kristeva]

@StellaMars ce qui peut aider aussi, c'est de t'excuser après coup auprès de tes enfants si tu sens que tu as débordé ("excuse moi d'avoir crié, j'étais très stressée d'être en retard... j'étais énervée à cause de telle chose"... etc) ou de reconnaître quand tu as eu tort. La mère d'une amie faisait ça (mais je ne sais pas si elle criait très souvent) et du coup cette amie arrive à ne pas prendre les émotions des autres personnellement.

Sinon pour rejoindre mes VDD, il y a cris et cris, je dirais que des cris qui ont pour but de soumettre l'enfant, de faire peur, d'humilier, pour des prétextes injustes, avec un côté imprévisible (ex l'instant d'avant on rigole puis le parent sort de ses gonds pour une broutille), c'est ça qui est problématique. Quand ça s'inscrit dans une volonté de domination et de nier les besoins de l'enfant.

 

[Papillon Bleu]

on peut très bien aussi rabaisser un enfant en parlant d'une voix posée et calme

Cela me rappelle un de mes anciens voisins. Je l'entendais souvent dire à son beau-fils, sans crier : "Ce que tu peux être con quand même", "c'est pas possible d'être aussi con"....

Cela me retournait les tripes...

 

[Lysae]

Je rejoins mes VDD, je pense qu'il y a une grosse différence entre humilier et crier et que c'est plutôt le premier qui pose problème.
Je refuse de me sentir coupable parce que je crie, oui quand je retrouve pour la 15eme fois des papiers de bonbons sous le canapé alors que je demande qu'ils soient mis à la poubelle (et les bonbons ne sont pas interdits) je crie que j'en ai mare de nettoyer, oui quand on est en retard alors que mon fils à insisté pour me raconter en détail le contenu de son paquet de pokémon, je m'énerve en disant que ce n'est pas le moment, qu'on m'explique sinon comment je leur fait savoir mon exaspération, je suis humaine bordel!

Par contre je fais effectivement attention à ce que je dis, ne jamais rabaisser mes enfants, m'attaquer seulement au comportement problématique, leur dire d'aller voir ailleurs quand je suis trop énervée, faire des reunions pour que chacun s'exprime sur son ressenti dans la famille...
J'ai été élevée comme ça et ça m'a paru bien (avec quelques claques tout de même, ça, moi j'en donne pas, tout est pas bon à reprendre )

Peut-être que la prochaine génération fera mieux, en attendant les titres du genre "crier peut casser vos enfants", ça me hérisse un peu, la précision dans les termes c'est important pour savoir où on va.

 

[Destiel Mok´]

L’étude qui n’est pas liée dans l’article :/ et je n’ai pas le temps de la retrouver ce matin.

Mais j’ai retrouvé des extraits et ils parlent de verbal abuse, qui ne se traduit pas par cris, et shouting non plus, pas vraiment, on parle vraiment de violence.

Je vais retrouver l’étude et vous mettre en lien, car on ne peut pas tout mélanger. Crier “MAIS VIENS DÎNER RAAAAH !!!!” et “ESPECE DE CRETIN TU SERS À RIEN” ça n’a rien à voir.