Commentaires sur Selon une étude, crier après ses enfants peut être aussi dommageable que les violences physiques

[Marre des]

Il faudrait vraiment faire la distinction entre hausser le ton, élever la voix et crier.
Je n'ai pas d'enfant mais j'ai travaillé avec les enfants, j'ai déjà élevé la voix plus d'une fois sans crier.

J'ai plus de trauma de phrases assassines de la part de proches qui ne criaient pas du tout "t'es conne, t'es grosse, t'es bête, t'es stupide..." et je ne sais pas gérer les conflits des qu'il y a un haussement de ton, des que qqn dit qqc de négatif je le prends souvent pour moi (je travaille sur moi la dessus, pas simple tous les jours)

Ma mère a déjà fait des réunions de famille mais la parole n'était pas libre à mon niveau, tout ce que je pouvais dire n'était pas pris en compte, était dévalué... Alors c'est compliqué adulte de pouvoir s'exprimer sainement...

La conséquence de tout cela c'est que je garde tout pour moi...

Hausser le ton c'est normal, ce n'est pas pour faire peur, humilier...

Le ton neutre peut faire plus de dégât que le cri. Tout dépend ce qui est dit.

 

[Liligreen]

Tout ce débat me fait penser à la dernière BD d'Emma (de la charge mentale) "Des lignes et des cailloux" dans lequel elle fait un gros dossier sur l'éducation bienveillante.
Elle pointe la confusion entretenue dans le milieu entre les maltraitances graves qui provoque des dommages étudiés scientifiquement sur les victimes et les fameuses violences éducatives ordinaires. Aucune recherche n'indique qu'on fait perdre du QI à un enfant qu'on met au coin ou à qui on ne laisse pas le choix de l'heure du repas (oui ça va loin les VEO)...
Et par ailleurs, elle souligne l'hypocrisie majeure de l'éducation bienveillante qui ne l'est absolument pas pour les parents et on ne va pas se le cacher particulièrement pour les mères qui sont souvent plus engagées dans l'éducation et l'application des théories éducatives. Il y a une case de la Bd où une maman se fait dire en gros "C'est indispensable que tout le monde puisse exprimer ses émotions mais pas toi, surtout pas toi".

 

[Raccoon_Jesus]

Elle adorait crier aussi évidemment mais les ptites phrases balancées dans le plus grand des calmes, ça marque. Et l’absence de réaction de mon père derrière, y’a des silences qui marquent aussi.

J'avoue que je suis limite plus choquée par la non-réaction de ton père que par les mots de ton ex B-M (et on part déjà sur du lourd).

Vous en avez reparlé depuis avec ton père ?

 

[Pas_du _gateau]

Comme tous les parents il m'arrive de perdre patience et de crier quand mon fils de 2 ans aligne volontairement tous les interdits par simple provocation (touche les prises, tire les fils électriques, ouvre les tiroirs, ouvre le frigo, claque une porte...), mais si je sens que ma réaction est disproportionnée, je m'en excuse auprès de mon fils :
'Pardon, je n'aurais pas dû crier et m'énerver comme ça ', câlin, je t'aime...

Une fois, après 3 jours à pousser et repousser mes limites, après qu'il m'ait tapée et qu'il a refusé de s'excuser (en crachant), je lui ai dit une horreur : 'je trouvais que tu étais un gentil petit garçon, mais finalement je pense que non'.

Son comportement a changé. Il est devenu tout penaud, tout triste aussi. Ça l'a énormément affecté. Comme si je l'avais violemment rejeté.
Je me suis ensuite excusée en disant que j'avais eu tort et qu'il est un adorable petit garçon. Le soulagement était palpable. Il m'a serrée contre lui.
Les mots blessent, et à un très jeune âge. Il faut faire très attention, mais si c'est sorti, on peut toujours s'excuser. Après tout on est des humains.
L'essentiel est que ça ne soit pas un schéma récurrent, mais bel et bien quelque chose d'exceptionnel.

 

[Membre supprimé 373221]

@Pas_du _gateau : Sincèrement, j'ai déja entendu et vu tellement mais tellement pire que ce que tu as dit à ton fils que j'ai beaucoup de mal à voir ça comme étant "une horreur".

J'ai quand même l'impression que les parents qui culpabilisent beaucoup par rapport à leur façon d'élever leurs enfants sont sans doute celleux qui ont le moins de risque d'être vraiment maltraitants ou violents. De ce que j'en ai vu en tout cas, celleux qui font vraiment du mal n'ont pas l'air d'en avoir le moindre remord ou la moindre culpabilité... ( après c'est une généralité que je fais forcément, et c'est juste mon impression...).

 

[Raccoon_Jesus]

Justement cette discussion sur les phrases marquantes, ça m'a fait penser à un truc tout con que ma mère nous a dit à ma sœur et moi quand on devait avoir environ 8 et 10 ans.

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[StellaMars]

Merci pour tous les retours, j'ai pas noté les pseudo mais la looongue réponse avec les digressions très utiles me donnent déjà des billes.

Clairement, on dialogue, ce n'est pas le sujet. Je leur ai dit qu'elles avaient le droit de me dire que mon ton les heurtait ou les rendait triste, ou leur faisait peur, et elles en ont déjà eu recours. On fait la "paix" après la crise en se serrant la main et avec plein de bisous.

Je n'ai pas été élevée dans un schéma de violence, loin de là. Mes parents étaient divorcé et ma mère clairement pas toxique. Donc je ne sais pas d'où je tire ces réactions si ce n'est d'un manque de sommeil chronique qui touche clairement sur ma capacité émotive... L'un des enjeux premiers serait donc que je dorme plus de 3/4h par nuit pour commencer.

Au delà des cris, il y a effectivement les mots qui peuvent être plus que problématiques, et je ne parle même pas des gestes. J'ai déjà laissé échapper "mais c'est pas possible t'es bête ou quoi ?" face à une bêtise complètement hors de propos, et je me suis à chaque fois mordu la langue. J'en ai reparlé, mais comme toute erreur, elle laisse des traces...

 

[Furya]

Mes parents n'étaient pas violents "intentionnellement" mais ils ont parfois pu dire des choses très blessantes sans crier ou en criant (en y pensant, je pense que ce n'était pas toujours justifié mais passons).
Du coup, avec la fatigue j'ai déjà crié sur mon fils mais je m'en suis voulue et maintenant, j'ai arrêté (je ne lui ai rien dit de blessant ou méchant, je précise). Maintenant j'ai arrêté, je prends une voix plus ferme mais je ne crie plus (j'aimerais bien que son père fasse pareil). Est ce que je suis toujours énervée ? Oui mais est ce que gueuler sur mon fils va changer le fait qu'il a lancé ses pâtes par terre ? Non, donc bon, je soupire, je ferme les yeux deux secondes et voilà.

(par contre je ne sais pas si ça change quelque chose mais je fais souvent reference à son comportement plutôt qu'à lui. Genre au lieu de dire qu'il n'est pas gentil, je dis juste que faire ce qu'il vient de faire ce n'est pas gentil. Mais j'ai l'impression qu'il s'en tape royalement )