@Mayushi Alors oui, en théorie. Dans les faits, rien ne prouve que les plateformes se montrent transparentes. Et quand on clique sur le rapport de transparence Snapchat, les chiffres annoncés ont de quoi faire douter ( exemple : seulement 18 comptes supprimés en 6 mois dans le monde, pour diffusion de contenu terroriste et extremiste violent )
Toujours dans ce rapport, on peut voir qu'environ 35% seulement des contenus signalés sont effectivement sanctionnés. Donc quels sont les critères retenus par l'algorithme et les équipes de modération ?
Mais les plateformes on peut les contraindre, c'est juste que les gouvernements s'en fiche du (cyber)harcèlement quand c'est pour autre chose que passer au 20h ou envoyer des ados en GàV en les cherchant en classe car ça fait du spectacle. En gros les harceleur·euse·s n'ont du soucis à se faire que si Attal est en séquence anti-harcèlement dans les médias, le reste du temps c'est open bar.
Pour Snap et le terrorisme ça montre surtout qu'ils ne font rien et ne recherchent pas ce type de contenu de manière proactive, donc pour le coup le rapport est "réel" dans le sens où il montre bien l'inaction de la plateforme, mais elle j'ai envie de dire c'est pas son problème. Snap c'est privé, c'est en bourse, son but c'est juste de faire de l'argent. La modération c'est pas rentable, donc elle va juste faire le minimum pour respecter la loi. Si la loi ne l'oblige pas, elle ne fera pas plus. Il y a tellement de problèmes de modération à Snap, entre la drogue, les armes et la pédocriminalité
Pour les critères ça varie selon les plateformes, mais c'est comme pour la l'application de la loi en France. A quel moment on franchit pénalement la ligne du harcèlement deux procès pour les mêmes affaires ne vont pas toujours donner les mêmes résultats. L'idée c'est pas juste d'avoir un chiffre brut, mais de calculer des tendances, de la prévalence etc. On peut relier les données des plateformes avec les plaintes déposées, les incidents recensés dans les établissements, les appels au 30 20...
Je prends un exemple tout bête, tu me dis tout justement que beaucoup d'enfants mentent sur leur âge pour s'incrire sur les réseaux sociaux (c'est vrai). Il est assez facile de connaitre pour une plateforme la prévalence des fausses dates de naissance sur les comptes qu'on estime être détenus par des mineur·e·s. Juste en regardant l'historique d'une personne on peut déterminer approximativement l'âge d'un·e utilisateur·ice, là encore c'est pas "parfait" mais largement assez précis. On peut aussi déterminer l'âge des personnes qui diffusent du contenu où iels apparaissent. On peut déterminer l'âge via les bio ou les conversations où des enfants disent parfois qu'ils ont 9 ou 10 ans directement.
Aussi les governments peuvent eux-mêmes faire des études sans trop forcer, par exemple Twitter la quasi totalité du contenu est public, donc n'importe qui peut calculer la prévalence du harcèlement selon ses propres critères. En vrai tout est à notre portée, c'est toujours le même problème : manque de volonté politique, on gagne pas une election avec la lutte contre le cyberharcèlement.