@Mawrcan C'est totalement juste pour une entreprise de punir avant qu'il y ait une condamnation officielle sachant que même pour un crime avéré (exemple : un féminicide où le conjoint reconnait les faits, qu'il appelle lui-même la police après les faits etc.) le jugement ne peut être rendu que des années après devant une cours d'assise, donc même si pendant toute la procédure le conjoint meurtrier est "présumé innocent", le cas est peu débattable.
Mais dans le cas de VSS où la personne incriminée nie les faits, il est souhaitable pour l'entreprise d'effectuer une enquête interne neutre, à charge et à décharge, afin de déterminer si les faits ont possiblement eu lieu. Même sans condamnation officielle il est normal de pouvoir prendre des actions oui encore heureux. On peut aussi toujours utiliser l'atteinte à la réputation de l'entreprise (dans une toute autre affaire des employé.e.s ayant réalisé.e.s des Black Face, la vidéo avait fini sur les réseaux, gros bad buzz, il y a eu licenciement, mais bon le cas était là aussi avéré.)
Le problème se situe au niveau des victimes aussi il ne faut pas l'oublier, si bidule se fait renvoyer de son entreprise, gagne son procès au pénal et possiblement gagne un procès en dénonciation calomnieuse c'est la victime qui devra payer lourdement les pertes financières de l'accusé. Et ça chiffre très vite la perte de salaire sachant qu'il s'agit d'une procédure pénale qui est longue. Même 2 ans de salaire au smic, on parle de pertes astronomiques, sans parler des frais de justice et du préjudice moral. Donc pour une entreprise, virer quelqu'un "sur soupcons" c'est à double tranchant, il faut au moins que l'entreprise ait assez d'éléments pour se dire "ok les accusations ne sont pas mensongères, peut-être sont-elles difficiles à prouver (comme la plupart des dossiers de VSS) mais elles ne sont pas mensongères". Dans un cas comme Norman ici, vu le nombre de plaignantes, captures d'écran, témoignages le dossier est solide par contre.