Harry Potter entre à Sciences Po !
- Initiateur de la discussion Lady Dylan
- Date de début
Quel est l'intérêt de lire?le_la;4342911 a dit :
Quel est l'intérêt de regarder des films?
Quel est l'intéret de l'histoire?
Des maths non appliqués?
Des langues mortes?
Enfin si on va dans ce sens on supprime tous les cours, tu choisis un métier à 6 ans et on t'apprend juste ce que tu as besoin pour faire ce métier et puis voilà.
Ou déjà on fait tous des CAP parce que ça nous amène à l'emploi plus rapidement et facilement.
L'intérêt c'est le questionnement, l'ouverture d'esprit.. Et puis c'est pas que étudier Harry Potter c'est étudier certains domaines au travers d'Harry Potter.
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Ca sert à appliquer des concepts que tu trouvais jusque là totalement imbuvables à un sujet qui te passionne. Comme ça, t'apprends sans t'en rendre compte. C'est génial.le_la;4342911 a dit :
Après, si la fac servait à avoir un métier, avec ou sans Harry Potter, ça se saurait.
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Perso je trouve ça cool que la fiction entre à la fac dans des cours autres que la littérature...
Mais sans vouloir vexer les Potterhead je trouve que pour le coup c'est très con de se limiter à Harry Potter surtout que au niveau système politique et sociologique il y a énormément de romans qui me semble plus "pertinents", notamment en S-F avec les dystopies qui sont des concepts super intéressants qui monopolisent des tas d'éléments des sciences-po (rien qu'avec Orange mécanique, le Meilleur des mondes et Farenheit 451 on aborde pas mal d'éléments des sciences sociales) ou encore avec des livres comme les romans du cycle du "guet" du Disque-Monde qui décrivent de manière très amusante les tensions sociales en temps de crise.
Quand est-ce qu'on aura juste le courage de faire un cours "politique et fiction" au lieu de chercher à le faire en attirant du monde en y accolant une caution "license à succès".
Mais sans vouloir vexer les Potterhead je trouve que pour le coup c'est très con de se limiter à Harry Potter surtout que au niveau système politique et sociologique il y a énormément de romans qui me semble plus "pertinents", notamment en S-F avec les dystopies qui sont des concepts super intéressants qui monopolisent des tas d'éléments des sciences-po (rien qu'avec Orange mécanique, le Meilleur des mondes et Farenheit 451 on aborde pas mal d'éléments des sciences sociales) ou encore avec des livres comme les romans du cycle du "guet" du Disque-Monde qui décrivent de manière très amusante les tensions sociales en temps de crise.
Quand est-ce qu'on aura juste le courage de faire un cours "politique et fiction" au lieu de chercher à le faire en attirant du monde en y accolant une caution "license à succès".
En temps que Potterhead je ne suis pas du tout offensé qu'on me dise qu'il existe d'autres livresaltheea;4343078 a dit :
Je pense que tu as raison, partiellement. Ils veulent surement centraliser sinon tu fais pas un cours mais 200. Mais c'est comme les cours sur Buffy ou sur le SDA en fait. Je pense qu'en fait il faudrait un peu des deux. Des cours très spécialisé et des trucs plus généraux.
.
@Celestin En fait ce que je pense personnellement c'est que niveau introduction du sujet ce serait plus cool de commencer par un cours qui ratisse large dans le choix des fictions avant de se concentrer sur une license en particulier 
En fait je verrais plus le cours sur Potter comme ceux sur le SDA dans un master complémentaire ou une option qui s'intitulerait "politique et fiction" par exemple ^^
En fait je verrais plus le cours sur Potter comme ceux sur le SDA dans un master complémentaire ou une option qui s'intitulerait "politique et fiction" par exemple ^^
@ Vody, Celestin et Pauline C
merci pour vos réponses.
donc c'est bien des cours pour le plaisir d'aller en cours et par plaisir de la culture Gé.
je ne suis pas du tout contre ce type de cours, c'est agréable, c'est vrai. c'est juste qu'à force de voir tous ceux de mon âge qui sont passé par la fac, par des cours avec des supers entêtes, et qui sont/ont été parfois complètement déconnectés de la réalité... nan, c'est bien niveau ouverture d'esprit, mais parfois, j'ai des doutes. c'est tout.
Pauline C : c'est vrai ce mensonge ? ^^
(voldy : il existe des CAP qui ne servent à rien... promis
)
merci pour vos réponses.
donc c'est bien des cours pour le plaisir d'aller en cours et par plaisir de la culture Gé.
je ne suis pas du tout contre ce type de cours, c'est agréable, c'est vrai. c'est juste qu'à force de voir tous ceux de mon âge qui sont passé par la fac, par des cours avec des supers entêtes, et qui sont/ont été parfois complètement déconnectés de la réalité... nan, c'est bien niveau ouverture d'esprit, mais parfois, j'ai des doutes. c'est tout.
Pauline C : c'est vrai ce mensonge ? ^^
(voldy : il existe des CAP qui ne servent à rien... promis
)
le_la;4343154 a dit :
Je trouve que l'étude de livres, quels qu'ils soient, va bien au-delà du plaisir ou de la culture G... Analyser un bouquin pour en tirer des faits sociologiques, c'est un peu + que "juste" de la culture non ? ça apprend aussi à lire avec un esprit critique, à remettre en question les "premières lectures" (comme au cinéma par exemple, quand tu vois un film une fois, tu vois le scénario, les blagues etc., mais quand tu le vois 2, 3 ou 100 fois, tout à coup certains détails apparaissent et permettent soit de préciser le scénario ou l'intrigue, soit carrément de critiquer la société ou certains mécanismes sociétaux)
non ?
altheea;4343078 a dit :
Ah mais t'inquiète pas, il y a des cours sur les dystopies, notamment celles que tu présentes. Ca été une séquence de mon programme de mon BAC français, on a d'ailleurs étudié plus en profondeur La Ferme des Animaux d'Orwell, et 1984, Farenheit 451 et Le Meilleur des Mondes faisaient partie des lectures complémentaires. C'était super intéressant d'ailleurs
le_la;4343154 a dit :@ Vody, Celestin et Pauline C
merci pour vos réponses.
donc c'est bien des cours pour le plaisir d'aller en cours et par plaisir de la culture Gé.
je ne suis pas du tout contre ce type de cours, c'est agréable, c'est vrai. c'est juste qu'à force de voir tous ceux de mon âge qui sont passé par la fac, par des cours avec des supers entêtes, et qui sont/ont été parfois complètement déconnectés de la réalité... nan, c'est bien niveau ouverture d'esprit, mais parfois, j'ai des doutes. c'est tout.
Pauline C : c'est vrai ce mensonge ? ^^
(voldy : il existe des CAP qui ne servent à rien... promis
ça peut paraître inouï mais il y a des cours qui sont pour le plaisir, la culture générale et qui en plus permettent de rendre compte de la réalité. Ce n'est pas plus une question d'ouverture d'esprit qu'une question de recul et de vue d'ensemble.
Parce que finalement, certes, le cours parle d'Harry Potter, mais si on lit le plan prévu par le professeur, il y sera aussi question de littérature et de procédés littéraires, d'éducation et d'efficacité de l'environnement scolaire, d'une vision d'une partie de la société (les élites et les adolescents), de philosophie... pour le côté théorique. Pour le côté pratique, étudier Harry Potter va permettre aux gros chanceux qui auront la chance de suivre ce cours de se poser des questions sur la société réelle en la transposant dans le monde des sorciers.
C'est de la sociologie, une étude de la société, des éléments qui la composent, des intéractions entre ces éléments et des intéractions entre les configurations. C'est passionnant et cela permet d'expliquer des comportements, de comprendre des habitudes. Ce n'est pas déconnecté de la réalité : la réalité est la base de ces études.
(Et pour répondre à ta question, bien que les cours en faculté soient (pour certains d'entre eux) passionnants, enrichissants, il s'agit beaucoup plus de la mise à disposition de connaissances, de méthodes et de rhétoriques que de formation technique et professionnelle. A la fac, on n'apprend pas un métier, on aborde un thème, on se spécialise sur un sujet.)
Sinon, @Altheea je suis pas persuadée que l'étude sociologique et politique d'Harry Potter soit moins pertinente que l'étude d'un autre ouvrage. Elle est par contre sans doute moins abordable : la saga n'a pas le but d'être une critique de la société, ça ne l'empêche pas d'en être une ! La sociologie est pertinente à partir du moment où il y a une société aux codes bien définis et elle n'est, à mon sens, pas plus pertinente dans un cas que dans un autre.