IVG : Je vais bien merci, la pétition qui brise le silence

[Coralie's-Heart]

Et bien... Moi qui ai toujours été très ouverte d'esprit, cet article m'a fait réalisé que j'avais encore -comme beaucoup- des tas d'idées reçues.
Evidemment je respecte le choix de l'avortement, mais du fait que Moi, Personnellement j'en serais psychologiquement incapable, j'ai eu tendance à prendre mon cas pour une généralité, et à associer ce geste porteur d'une grande souffrance.
Alors merci à Jack Parker de m'avoir fait faire un petit pas de plus vers la compréhension de la race humaine =)

 

[Bistre]

Je n'ai pas eu d'IVG mais ma meilleure amie oui. C'était il y a 11 ans, elle avait tout juste 19 ans, et elle y est allée à la fois un peu contrainte et vraiment perdue. Elle ne s'en est pas vraiment remise, mais le fait que ça n'ai pas été sa décision à 100% y joue beaucoup. Elle essaie d'avoir un enfant avec son compagnon actuel depuis 4 ans, sans succès (et alors qu'aucun problème d'ordre médical n'a été détecté). Son gynéco dit que c'est psychologique.

Je suis personnellement un peu gênée par ce sujet pour être honnête. Je crois sincèrement qu'après une IVG, une femme peut vivre bien et sans culpabilité, et tant mieux pour elle. Je crois aussi que l'avortement est un droit pour lequel nous devons nous battre.

Et d'un autre côté, c'est tellement devenue "normal" d'aller se faire avorter que je comprends que certains prennent peur devant cette espèce de facilité affichée. L'IVG est effectivement devenu pour certaines une contraception comme une autre, et quand je vois le nombre de filles qui se font avorter de plus en plus jeune et alors qu'elles ont accès pour la plupart d'entre elle à une contraception, ça me fait flipper. Certes la pilule n'est pas efficace à 100%, mais elle n'est malheureusement pas responsable de tout les avortements.

Je suis pour le droit à l'IVG, mais quand je vois la dé-responsabilisation qui accompagne de plus en plus cet acte, devenu banal pour les jeunes filles qui le pratique à plusieurs reprises si besoin, je me dis qu'il y a un problème.
D'un côté on nous parle des anti-IVG qui veulent à tout prix culpabiliser les femmes, et au quotidien, moi ce que je constate c'est que de plus en plus de gamines vont se faire avorter, pas forcément sans réflexion, mais avec une facilité qui me dérange.

Rassurer les femmes, les accompagner et leur expliquer que oui, il y a une vie après l'IVG et qu'on peut le vivre "bien", je trouve que c'est une démarche essentielle.
Et en même temps, je pense qu'il peut être judicieux de rappeler qu'un IVG n'est pas un acte anodin et sans conséquences sur le plan psychique.

Je suis tout à fait d'accord. Je ne vois pas ce que je peux rajouter...
Et je suis aussi d'accord sur le fait qu'il serait bon de réintégrer les hommes dans ce débat, car eux aussi le vivent, même si c'est de moins près.

 

[Lucye07]

Je ne suis jamais passée par la case "IVG" dans ma vie mais j'ai quelqu'un de très proche de moi qui a dû y avoir recours. Par principe , j'ai singé la pétition =)

 

[Azurite]

Ah on a le droit de signer si on y a jamais eu recours ?

 

[Bathsheva]

Et je suis aussi d'accord sur le fait qu'il serait bon de réintégrer les hommes dans ce débat, car eux aussi le vivent, même si c'est de moins près.

Je regrette aussi que cette pétition soit encore une fois excluante pour les hommes car comme le dit l'article

Si c?est d?abord une question féminine, ce n?est pas une raison pour exclure totalement les hommes de cette affaire.

mais aussi pour les femmes n'ayant jamais avorté, car même si je n'ai jamais avorté je suis totalement pour l'avortement.

La question de l'accompagnement durant cette démarche me semble très importante, car je pense que la plupart de celle qui l'ont mal vécu vient aussi de ce manque... Et évidemment, l'information sur la contraception me semble très importante aussi car même si on peut très bien vivre un avortement je trouve cela un peu dérangeant que de le considérer comme un acte anodin.

 

[Zamora]

Certes la pilule n'est pas efficace à 100%, mais elle n'est malheureusement pas responsable de tout les avortements.

Je suis pour le droit à l'IVG, mais quand je vois la dé-responsabilisation qui accompagne de plus en plus cet acte, devenu banal pour les jeunes filles qui le pratique à plusieurs reprises si besoin, je me dis qu'il y a un problème.
D'un côté on nous parle des anti-IVG qui veulent à tout prix culpabiliser les femmes, et au quotidien, moi ce que je constate c'est que de plus en plus de gamines vont se faire avorter, pas forcément sans réflexion, mais avec une facilité qui me dérange.

Oui voilà c'est ça qui me dérange, le fait de trouver le chemin du planning familial pour une IVG mais pas avant pour la contraception... Je suis fondamentalement pour ce droit, d'autant plus que j'y ai eu recours moi même, mais vraiment on connait toutes quelqu'un à qui s'est arrivé, on est de plus en plus nombreuses, alors que la contraception est à portée de main... Les accidents arrivent, mais en effet les accidents de contraception ne sont pas responsables de tous les cas d'avortement...

Alors où est le problème ? l'éducation sexuelle pas "au point", l'information manquante, la vie sexuelle qui début bien avant qu'on acquiert le sens des responsabilités ? je ne sais pas...

En tout cas à quand sur Mad un article sur les différentes formes de contraception qui existent pour nos plus jeunes lectrices qui n'en ont pas encore ? On parle souvent de pilules, parce que c'est le plus commun, mais ça serait pas mal un papier sur chaque moyen, ses inconvénients et avantages, clairement expliqué non ?

 

[Lisazerty]

Je suppose que c'est comme n'importe quel choix dans la vie, si on choisit librement et qu'on est sûre de ce que l'on veut ou ne veut pas, on le vit surement mieux que dans le cas contraire!

 

[Alizuko]

Je suis à 100% pour que les femmes puissent avoir le droit de se faire avorter légalement et dans de bonnes conditions.

En revanche je connais une fille dans mon entourage qui m'a choquée. Elle a arrêté se pilule parce qu'elle ne lui convenait pas et que son gynécologue n'avait pas l'air de comprendre pourquoi elle voulait en changer. Soit. Mais quand on habite avec son copain, qu'on couche avec presque tous les soirs et qu'on arrête la pilule pendant 3 mois sans autres moyens de contraception, NON. Elle a donc subi un avortement, décision difficile. Mais j'appelle ça de l'inconscience pour une fille de 27 ans. Et sincèrement, ça me choque parce qu'elle savait très bien qu'elle pouvait tomber enceinte.

Ma cousine quant à elle n'a pas eu de réels "avortements", dans le sens que le foetus était mort au bout de 2 mois dans son ventre et qu'il a fallut le retirer avec les mêmes techniques que l'IVG, la deuxième fois qu'elle est tombée enceinte, ça a fait la même chose. ET à l'heure actuelle de ce que j'ai compris, à force "d'aspirer" à l'intérieur, ses parois ne sont plus aussi solides qu'avant et elle a du se faire opérer pour qu'elle ait la possibilité de retomber enceinte. Donc la question que je me pose, c'est est-ce que l'avortement a si peu de conséquences sur notre corps, comme on nous le dit ?!

Moi je suis surtout pour que l'on informe un peu plus dans les écoles qu'est-ce que l'IVG, que l'on explique à quel point c'est important, les conséquences physiques, etc.

C'est exactement la question que je me posais! On parle bcp de l'acte etc mais on ne parle jamais des éventuels complications que ce dernier peut laisser dans l'avenir et c'est dommage, parce que certaines y réfléchiraient à 2 fois avant d'agir de manière imprudente (bien sûr je parle de sex sans capote ou sans autre contraception).

Sinon moi j'en ai jamais subi mais je connais qqn dans mon entourage qui elle oui mais comme Terra incognita est tombé enceinte de manière imprudente, sachant qu'elle n'avait pas prit la pilule pour je ne sais plus quelle raison et qu'ils n'avaient pas posé de capote. Moi ce qui m'a choqué à part l'IVG (choquée dans le sens que je trouvais ça triste de subir un tel acte aussi jeune) c'est qu'elle n'avait pas l'air d'avoir conscience que faire l'amour sans rien contraception et capote bah ce n'est pas sans conséquences que c'est normal et qu'on peut toujours passer à travers les mailles du filet! (que se soit pour tomber enceinte ou une MST) Na c'était plutôt "bah pas de capote, pas de pilule? Bah c'est pas grave ". Moi c'est ce qui m'a dérangeait le plus (et ça continue toujours). Mais après elle m'a dit qu'elle allait bien, j'avais un peu du mal à la croire parce qu'elle ne peut pas aller bien mais parce que c'est pas du genre à dire si ça va ou pas donc voilà j'étais un peu inquiète. Mais après si va mieux après cela moi je dis tant mieux la vie continue. Mais c'est vrai qu'on est différente à régir devant les faits, pour ma part je pense que je serai dévasté de subir un tel acte et que j'aurai peur de l'avenir psychologiquement mais physiquement aussi à savoir si mon corps gardera les séquelles etc.

 

[Gringo]

Je pense que le vécu d'un avortement dépend de notre projection.

A 16 ans on a eu une rupture de préservatif, pilule du lendemain de suite. Mais j'étais tellement paniquée à l'idée d'être enceinte que j'avais commencé à me renseigner sur l'ivg, à calculer le nombre de semaine, à trouver dans mon entourage quelqu'un d'adulte pour m'accompagner, etc. Je me suis vraiment projetée dans un ivg. Au final je n'en ai pas eu besoin mais je pense que si je l'avais vécu je n'aurais rien regretté, ou culpabilisé.

Maintenant je redoute le fait d'être enceinte car je n'arrive pas à me projeter dans un ivg, je me projette avec un bébé dans les bras. Le problème c'est que je n'ai aucun moyen (de temps ou d'argent) de subvenir aux besoins d'un bébé.
Mais je suis quasi certaine que là si je tombais enceinte je n'arriverais pas à avorter et que si jamais on m'y forçais (genre pression parentale, de mon copain) je le vivrais très mal.

 

[LaFlo]

Bon je n'ai pas eu le courage de lire tous les articles, je suis surtout venu pour apporter mon petit témoignage au topic.

J'ai eu recours a l'IVG a l'age de 17 ans .
Je n'avais pas prévenu mes parents, je suis donc allée a l'hosto accompagné d'un majeur (obligatoire) qui se trouvait être mon ex toujours ampureux de moi a l'époque et qui savait que j'étais en cloque d'un autre...

La situation en elle même a donc été trés dure a vivre... j'aurais aimé avoir un peu de compassion mais vu l'embarras de la situation mon ex ne risquait pas de m'en donner et vu que j'avais rien dit a mes parents je ne pouvais rien esperer aussi de ce coté là.

Bref tout ca pour dire que ce n'est pas l'avortement en lui même qui m'a rendu triste mais tout ce qu'il y a pu avoir autour.

Je supposes donc que si j'avais oser en parler et donc avoir un peu de compassion, je n'aurais pas du tout été attrister le moin de monde.

Pour moi ce n'était pas un crime mais juste une erreur, un problème sur lequel il fallait que je tire un trait au plus vite.



Et j'ai envie de rajouter le fait que ce n'est pas un truc anodin. Perso j'ai du prendre les fameux médicaments qui activent une fausse couche et je peux vous dire que j'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie (et pourtant je suis assez casse cou). Parce qu'il ne faut pas oublier que cette fausse couche n'est pas naturel donc le corps n'est pas forcement d'accord avec ce qu'il se passe. Enfin bref je comprends qu'il y ait des filles qui ont mis du temps pour se remettre de l'IVG car c'est violent.

 

[Arsinoé]

Truc con mais je viens d'apprendre que l'avortement n'est pas gratuit et ça me choque.
Souvent quand une femme avorte c'est qu'elle n'a pas les moyens financiers de s'occuper d'un bébé mais il faut quand même payer pour l'enlever?

 

[AnonymousUser]

Truc con mais je viens d'apprendre que l'avortement n'est pas gratuit et ça me choque.
Souvent quand une femme avorte c'est qu'elle n'a pas les moyens financiers de s'occuper d'un bébé mais il faut quand même payer pour l'enlever?

Il est gratuit pour les mineurs.
Il est gratuit pour les gens disposant de la couverture universelle.
Il est remboursé en grande partie par la sécurité sociale et il est remboursé par presque toutes les mutuelles...