@Esturgeon : je suis assez d'accord pour la partie concernant notre génération qui semble devoir exprimer son amour pour un univers à travers des goodies et autres éléments de merchandising. Mais pour la génération de nos parents (qui étaient enfants/ados dans les années 60), on a quand même
Star Trek: une série originale à la fin des années 60 puis:
- une série de film dans les années 80/90
- série The next generation fin 80/début 90
- série Deep Space 9 à la mi-90
- série Voyager à la même période
- série Enterprise en 2000
+ les remakes récents centrés autour de Kirk et Spock (première génération, donc) dans les années 2010, et les séries actuelles Discovery, Picard, Lower Deck (Netflix/Prime) + des romans, des jeux vidéos et bien sûr, des conventions dès les années 70. Donc ok, le marketing était pas aussi développé qu'actuellement à l'époque de Star Trek, mais tout ce qui a été fait autour, le fait que quasiment 50 ans plus tard on soit toujours en train de faire des nouveaux contenus en lien avec l'univers - pour un public plus jeune certes, mais aussi pour les nostalgiques - je trouve que c'est quand même à souligner.
Pour
Star Wars, pareil: une trilogie début 2000, une trilogie vers la fin des années 2010, plus des goodies de partout, des conventions, des romans, des BD, des LEGO, des séries depuis les années 2000; le seul fait que Disney ait racheté les droits ça montre à quel point la série a un énorme potentiel nostalgie.
Ensuite, il faut voir que beaucoup de films et série des années 80/90/00 étaient en fait des remakes des années 50/60/70 que nous ne connaissions pas du tout mais que nos parents avaient vu enfants (bon, là j'ai que l'exemple de
Les nerfs à vif de Scorsese en 1991, un remake du
Cape fear de 1962 avec Robert Mitchum, les films
Mission: Impossible), l'entière filmographie de Tarantino est une série de références à ce qui se faisait dans les 50/60/70, et surtout, le renouveau du Western dans les années 90 avec
Danse avec les loups a relancé LE genre des années 50 (principalement, c'est quand même ceux avec John Wayne qui ont marqué les gens, surtout à l'étranger j'ai l'impression). Dans les années 2000,
The Stepford Wives était un remake du film des années 70,
Westworld se base sur un film lui aussi des années 70. D'ailleurs, pour rester dans les films avec Nicole Kidman et les années 2000,
The Invasion était un remake du film des années 50,
Invasion of the Body Snatchers, et
Ma sorcière bien-aimée était tiré de la série éponyme des années 60.
Question série, on a eu aussi
Battlestar Galactica, qui reprenait une série des années 70 - et puis
That 70s show qui baignait dans la culture des années 70 aussi. Ces deux programmes s'adressaient clairement à des publics qui n'avaient pas connus cette période, mais ratissaient évidemment du côté de ceux qui en étaient nostalgique.
Du côté français, la seule chose qui me vienne à l'esprit là tout de suite c'est la filmo de Hazanivicius là tout de suite, qui baigne complètement dans les années 50/60/70, avec quand même un de ses premier longs métrages,
La classe américaine qui compile des scènes de pleins de films différent en changeant complètement les dialogues; puis les OSS qui se déroulent dans les années 50/60,
Le redoutable, qui se centre sur Godard, figure majeure du cinéma des années 60, et puis bien sûr
The Artist, qui, s'il concerne une autre époque, fleurait bon la nostalgie.
Je pense que le ras-le-bol qu'on peut ressentir à la vue de tant de remakes de produits des années 2000, c'est surtout parce que cette fois, on connaît le produit d'origine; énormément de films et de séries avec lesquels on a grandi étaient déjà eux-mêmes des remakes, mais on ne le savait pas - surtout que le cycle était un peu plus long; avec le rythme effréné de consommation actuel, couplé au besoin de plaire à un public très prompt à boycotter une série pour une problématique précise, le cycle raccourcit, et on se retrouve avec des remakes d'il y a à peine quelques années. De produits qu'on a vus, qu'on a apprécié parfois sans plus, et dont on comprend pas du coup le besoin de remake/reboot.
Bref, mon post est brouillon et dévie du sujet (il est tôt), mais il me semble que si les modes d'expression d'appartenance à une communauté de fans ont un peu changé, il existe quand même des exemples qui montrent que la génération qui a grandi dans les années 60/70 a aussi un énorme penchant nostalgique et un peu du mal à passer à autre chose aussi.