La « contraception naturelle » séduit, mais n'est pas sans risques

Ahimsa

Ne pas me citer svp.
20 Septembre 2011
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Je ne me suis pas renseignée plus que ça sur les « méthodes naturelles », car effectivement le fait qu’elles soient en général moins efficaces que d’autres me fait bien trop peur. Par ailleurs, autour de moi, seules les personnes anti-contraception pour des raisons religieuses les utilisent, c’est un autre sujet mais je trouve ça relativement hypocrite, puisqu’à la fin, il s’agir d’éviter que le corps ne procrée tout en ayant des relations sexuelles, bref !

En revanche, que certaines pensent qu’il s’agit « du moyen de contraception le plus féministe » me laisse bouche bée ... des générations de femmes se sont battues pour que nous ayons accès à la contraception, ce qui, je le rappelle, est LE moyen pour une femme fertile de prendre le contrôle de sa vie sans être tributaire des hommes et sans subir tout au long d’une vie des grossesses non-désirées. Je me suis très souvent dit : à une autre époque, sans contraception, à mon âge (27 ans) j’aurais combien d’enfants ? 4, 5 ? Du coup je me serais sûrement mariée pour être certaine d’avoir une vie stable ? Avec un homme que je n’aurai peut être ni aimé ni choisi ? Et combien d’histoires n’aurai-je pas vécues par peur de tomber enceinte ? Breeef je vais peut être un peu loin mais c’est la réalité de la révolution immense de la contraception « chimique » !!

Alors pour autant, bien sûr qu’on peut critiquer la pilule, etc. Mais tous ces moyens évolueront probablement ! Après, libre à certaines d’utiliser les méthodes naturelles comme le faisaient probablement déjà nos grands-mères ...
 
3 Décembre 2015
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Lyon
Je trouve ça dommage de faire une généralité autour des "méthodes naturelles" alors qu'il en existe bien des différentes.
Le retrait et l'analyse de son cycle n'ont rien à voir par exemple.
Ensuite il y a plusieurs méthodes d'analyse de cycle, certaines moins efficaces que d'autres.
La symptothermie par exemple est plus efficace car elle prend en compte plusieurs critères (température + glaire) afin d'analyser le plus précisement possible le cycle.

Je trouve l'article trop peu approfondi et qui érige les méthodes naturelles moins efficaces un peu trop facilement.
L'indice Pearl n'est pas aussi éloigné entre la pillule et la symptothermie par exemple.
Plus d'infos ici : http://sympto.org/tests_fr.html et ici http://symptothermie.com/professionels/

Je précise que je commence à tester cette méthode mais je suis en période d'observation et n'ai pas encore arrêter le préservatif.

Il faut être prudent avec ces méthodes mais je trouve ça dommage de décourage les personnes qui voudraient essayer. Il vaut mieux approfondir le sujet et insister sur la nécessité d'être très rigoureux lorsqu'on teste une méthode naturelle.


Merci Merci Merci Deanea !!! :fleur::fleur::fleur::fleur: Entièrement d'accord avec toi (et j'utilise la symptohermie depuis 4 ans maintenant :rainbow:)
 
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Réactions : Sildan
16 Mai 2017
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Perso mon corps j'ai aucune envie de l'écouter, parce que ce qu'il me dit ne me plaît pas : non seulement il met tous les mois en place un petit nid douillet pour accueillir un embryon dont je ne veux pas, mais en plus ça entraîne pour moi des douleurs, des saignements hémorragiques, des migraines, des sautes d'humeur... Il se trouve que les hormones permettent de le "faire taire" sur tous ces plans là, et je suis ravie d'avoir la possibilité de le réduire au silence, honnêtement.
Prôner l'écoute du corps c'est bien beau mais c'est oublier qu'on peut vivre sa "condition biologique" comme quelque chose de très violent ou juste de très désagréable, et que le patriarcat peut aussi nous renvoyer à cette condition là d'ailleurs.

Alors autant je comprends qu'on veuille "faire taire" son cycle si il est source de souffrance physique - ou si on est trans, en toute logique - mais par contre...
Je ne comprends pas qu'on rejette le cycle hormonal sous prétexte qu'il est là pour procréer : si on va par là, on devrait souhaiter supprimer toute libido également, puisque la libido, elle est là pour nous pousser à faire des bébés aussi.

Moi je pense qu'on peut accueillir sa libido et ne pas désirer / faire d'enfant, donc je pense qu'on peut accueillir son cycle sans pour autant désirer / faire d'enfants.

C'est comme ça : notre corps animal est conçu pour se reproduire, c'est juste à nous de choisir ce qu'on fait de ça. Est-ce qu'on se reproduit ou pas, est-ce qu'on bayze ou pas, mais le corps, lui, il est fait comme ça. C'est quand même positif d'être dans l'acceptation de son corps, et rien ne nous oblige à "obéir" à ses projets animaux : on peut sublimer toute sa libido dans l'art ou le sport de haut niveau si on n'a pas envie de bayzer, on peut ne jamais pondre de gosse mais bayzer tout plein, bref, on est libres.


D'autre part ce n'est pas la première fois que je lis l'idée que accepter son cycle / sa nature cyclique, c'est revenir à la condition d'utérus sur pattes dans laquelle nous place le patriarcat.

Or je pense que c'est plus compliqué que ça.
Certes, le patriarcat adore nous renvoyer à la cuisine pondre des marmots, mais le patriarcat cherche aussi à nous détourner de la connaissance de nos propres corps, en dévalorisant ce qui est "féminin" vs ce qui est "masculin"
(Désolée j'essaye d'être toujours inclusive mais là je vois pas comment le dire autrement, vu que c'est une distinction que fait le patriarcat)
J'entends par là : les règles c'est dégoûtant, une femme quand elle a ses règles elle est : (cochez les cases correspondantes) pas performante / susceptible / pleine de sautes d'humeur / incapable de faire la mayonnaise, donc une femme ce n'est pas "régulier" dans ses performances, donc le cycle c'est une faiblesse.
Ce qui est bien, c'est d'être "linéaire", chaque jour comme la veille, donc être un homme c'est bien (ils ont des hormones aussi mais elles ne fluctuent quasiment pas), être cyclique c'est nul.

D'ailleurs (c'est toujours M. Patriarcat qui cause), quand elle a pas ses règles, la fâme a des "pertes blanches", et c'est dégoûtant aussi. Souvent c'est des mycoses (pathologisation d'un phénomène non-pathologique). Et puis "pertes" ça évoque une absence de contrôle, une sorte d'incontinence.
Enfin, bon, c'est vrai, parfois c'est une sécrétion non-pathologique, liée au cycle (comme les règles), mais c'est beurk quand même, alors on va appeler ça "glaire cervicale" (note de l'auteur : la glaire est une sécrétion du corps, pathologique ou physiologique - sauf que la seule qui soit physiologique, c'est la cervicale, celle du cycle féminin. Les autres sont liées à des infections, des virus, des pathologies.) C'est bien, ça évoque du méchant molard de raclure de rhume, c'est au moins aussi dégoûtant que les règles.

Sauf que voilà, moi je suis pas d'accord avec tout ça : les règles, les fluides vaginaux qu'on retrouve périodiquement au fond de sa culotte, les variations d'humeur et d'énergie au fil du cycle, c'est pas dégoûtant, ni faible, c'est juste un corps en bonne santé.
C'est pas plus dégoûtant ni faible que la libido. :winky:

C'est bien d'être "linéaire", mais c'est bien aussi d'être "cyclique", et ça le patriarcat voudrait nous faire croire que non, y'en a un mieux que l'autre.

Je ne juge personne, j'ai moi-même "fait taire" mon cycle des années durant, parce que j'enviais les hommes et leur régularité, je trouvais pénible les sécrétions rouges ou blanches, les sautes d'humeur... j'étais donc sous hormones contraceptives en continu, et ça m'allait bien, et je n'avais pas d'effet secondaires.
Enfin je croyais, parce que quand j'ai arrêté les hormones artificielles, j'ai retrouvé une libido digne de mon adolescence, de l'énergie, de l'enthousiasme, de la colère, j'ai eu l'impression de rajeunir.

Or c'est peu probable, n'est-ce pas, de rajeunir.
La seule explication est donc la suivante : en fait je n'étais pas vieille.
Mon couple n'était pas "usé". Mais la contraception hormonale me mettait dans un état que je qualifierais de sous-dépression : c'est pas une dépression non plus, j'étais normale, pas triste, ni rien, mais libido faiblarde, énergie faiblarde, enthousiasmes rares, colères, affirmation de moi : rares aussi. Le truc c'est que ça avait été tellement progressif, au fil des années, que j'attribuais ça à l'âge.

Or non, ce n'était pas l'âge, puisque je me retrouve toute entière maintenant.
Du coup, je comprends que ce cycle que je méprisais parce qu'il faisait de moi quelqu'un d'"irrégulier", ben en fait, c'est lui aussi qui me donne cette énergie, cette libido, cette puissance émotionnelle et physique, même si ça varie au fil du mois.
Les hormones, c'est un truc vraiment hyper important dans le corps humain : et enlevez ses hormones à un homme, il va être surpris de découvrir en creux l'influence qu'elles ont sur lui, en fait.

Pour celleux qui ont un utérus, c'est plus (+) visible, mais c'est pareil.
Personnellement je ne prône pas nécessairement l'écoute / l'acceptation de son corps à tout prix, et je trouve très normal de vouloir le réduire au silence si on est trans, ou s'il y a souffrance physique.

Mais dans les autres cas, et quand le cycle n'est pas douloureux (les règles ça l'est toujours un peu, mais ce sont des contractions musculaires, c'est normal, ce n'est pas une pathologie comme l'endométriose par ex.), je dis que d'une certaine manière c'est jouer le jeu du patriarcat de rejeter son cycle. Parce que ça lui fait peur, au patriarcat, ce cycle qu'il ne comprend pas, ces êtres étranges qui sont une semaine pleins d'énergie et la semaine suivante pleins de désir, et la semaine d'après pleins de colère.
Alors il le dévalorise un maximum, pour que ça devienne honteux, faible, dégoûtant, pour qu'on s'en détourne.

Et c'est dommage.
Parce que, comme toutes les hormones humaines, c'est une source d'énergie considérable. Si certain.e.s sont bien avec la contraception hormonale, tant mieux ! Mais je trouverais positif qu'on valorise les méthodes non-hormonales (DIU, symptothermie, préservatif), parce que quand même, ce n'est pas "rien" dans l'équilibre corporel, les hormones.

Moi je dis : à quand les cycles en liberté et les porteurs de testicules en slip chauffant ?
D'autant que le slip chauffant, ça ne perturbe pas leurs hormones, ça inhibe localement la production de spermatos, c'est tout. Ça pourrait être un équivalent du DIU.
Mais c'est pas pour demain je crois ; et encore moins la pilule pour homme, je crois qu'ils ne voudraient pas voir leurs hormones chamboulées... et ils ont raison, en plus.



Ps : @Poacée l'idée c'est pas de ne bayzer que dans les périodes non-fertiles, c'est de bayzer quand on veut, mais avec préservatif pendant la période fertile... pour les Madz qui sont au préservatif tout le temps par exemple, ça peut être intéressant...
 
9 Août 2016
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Moi aussi je l’attendais avec impatience cet article! J’avais même proposé un témoignage de ma nouvelle vie avec mon appareil lady-comp. Je trouve vraiment dommage de relayer la contraception naturelle à « peu fiable » car tour dépend de comment elle est utilisée! Aujourd’hui, avec les moyens technologiques que nous possedons nous arrivons à une fiablilité (indice pearl) de 99.3% pour le lady-comp (donc aussi fiable que la pilule), je dis lady-comp parce que je l’utilise mais on oeut aussi parler de daisy etc. Bref je suis entierement d’accord avec le fait que la contraception naturelle est ultra feministe car elle redonne une liberté totale et une connaissance accrue du corps de la femme. Je n’ai pas d’enfants, n’en veux pas pour le moment et donc je ne l’utilise pas simplement pour « espacer des grossesses » mais bien parce que j’ai confiance et que je me sens totalement en accord avec cette methode qui m’a liberée d’un poids!
 
16 Mai 2017
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Pour mon cas, et beaucoup de ce qu'on peut lire sur le topic arrêt de la pilule, je ne crois pas que c'est psychosomatique ; ce qui ne veut pas dire que celleux qui ne voient pas de différence avec ou sans pilule n'existent pas.
Pour certain.e.s la contraception hormonale ça le fait, pour d'autres non. :dunno:

Et dans mon cas personnel, il faut savoir que je n'ai pas arrêté parce que je supportais plus les hormones : je les supportais très bien. J'ai arrêté dans le but d'enfanter.
D'ailleurs je redoutais le retour des inconvénients de mon cycle, comme décrit par d'autres Madz : douleurs, les protections hygiéniques jamais parfaites, sautes d'humeur.
Avant d'arrêter, je pensais sincèrement que ça n'affectait aucunement ma libido. Je pensais juste que j'étais moins jeune, que mon couple prenait de l'âge, pour vous donner une idée c'est de l'ordre de moins 5 % chaque année. Au bout de 10 ans, je n'étais plus qu'à 50 % de ma libido d'origine, au bout de 15 ans... à 25 %. Pas un instant j'ai pensé que la pilule puisse être liée "15 ans ont passé ! C'est normal, je n'ai plus 20 ans. Et mon mari, je l'aime, mais bon, au bout de 8 ans de vie commune, on n'est plus dans la phase passion..." .
Erreur.
Si je laisse mon corps suivre son cycle, j'ai plusieurs moments de puissant désir :hot: au cours du cycle (autour de l'ovulation, mais pas que. Et régulièrement au moment des règles, ça n'empêche pas le sexe en plus, de mon point de vue, fô juste protéger les draps...:lalala:) j'ai l'impression d'être une ado. Mais enfaite, c'est normal, je suis simplement une adulte pas encore défraîchie.:red:

C'est très bien si on est pas perturbé par la contraception hormonale (et je ne dis pas que celles qui préfère se passer de cycle rejettent leur féminité, je dis que la société patriarcale tend à détourner les femmes de leur corps, via de la désinformation et une dépréciation globale, ce n'est pas la même chose), et je ne pense pas qu'il faille remettre en question les très nombreuses femmes qui parlent du changement ressenti à l'arrêt, les soupçonner immédiatement de somatisation ou de délire mystico-naturel...


Sinon le lien entre troubles hormonaux et énergie est très connue, et il n'y a certes pas que les hormones sexuelles qui existent
(voir par exemple les problèmes de thyroïde : "En cas d’hyperthyroïdie, notamment, le sujet ressent une fatigue constante ainsi qu’un manque d’énergie, suite à la surproduction d’hormones thyroïdiennes.".

Des liens entre troubles hormonaux et libido sont aussi tout à fait documentés,

mais aussi entre troubles hormonaux et anxiété, dépression, troubles de l'humeur, ou encore troubles du sommeil, troubles digestifs, avec des effets "croisés" : hormones sexuelles qui influent sur le transit, etc)



Sinon je trouve dommage de lire encore des comparaisons avec la méthode Ogino, Les méthodes de nos grand-mères qui ont fait tant de bébés "surprise" etc, ça n'a rien à voir. La courbe de température n'est pas seule, elle est croisée avec l'observation de la glaire, et si vous lisez le guide de la symptothermie, vous verrez la finesse de l'équation, et l'indice de Pearl est réellement similaire à la pilule.
D'ailleurs je ne désavoue pas l'appli "Clue", qui est très sympa par plein d'aspects, mais il faut savoir que ce n'est qu'une version améliorée de la méthode Ogino (dite du calendrier), avec un système de statistique qui s'affine au fil des cycles entrés, mais ça reste de la statistique, donc pas fiable. Si c'est juste pour observer, très bien, mais pas plus.

La méthode symptothermique ne fait aucune statistique, aucune prévision : elle démontre en temps réel l'accomplissement d'une ovulation, avec une rigueur scientifique. Et pour celleux qui ont l'âme un peu scientifique sur les bords, c'est assez fascinant, mais comme tous les phénomènes biologiques peuvent l'être, vous avez lu Le charme discret de l'intestin ? Fascinant :lunette:
 
25 Juin 2016
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Londres
Bref je suis entierement d’accord avec le fait que la contraception naturelle est ultra feministe car elle redonne une liberté totale et une connaissance accrue du corps de la femme.
En quoi "observer et noter quotidiennement, sur un graphique, les signes de fertilité: temperature au reveil et caracteristique de la glaire cervicale" (je cite Wiki mais je pense que ca resume bien les bases de la methode) rend plus libre que de prendre une pilule quotidiennement? :dunno: Sachant qu'avant la pilule j'etais pas franchement libre de mon corps (douleurs, regles tres irregulieres debarquant n'importe quand ou pas du tout...).

@PingouinMasqué a evoque le developement des techniques de contraception pour les personnes produisant des spermatozoide, on pourait ajouter encourager un "partage des responsabilites", a vis a vis de la contraception, au sein du couple. Par exemple: moi je prends la pilule et toi tu utilises un slip chauffant. Le feministe lutant a la base pour l'egalite femme-homme, ca me parait assez feministe pour le coup (sans compter que si une methode de contraception est utilisee de chaque cote ca diminue quand meme vachement plus le risque de grossesse et plus de vraiment responsabiliser tout le monde). (Quand c'est possible bien evidemment mais je trouve que le temoignage de @Barbanini montre bien qu'etre seul.e a etre responsable de la contraception au sein du couple c'est dure d'un cote comme de l'autre.)
 
16 Mai 2017
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Je plussoie les messages qui proposent de partager la charge de la contraception (et je kiffe l'idée de @MidoriNoHikari d'une double contraception, une pour chaque partenaire, effectivement c'est un excellent moyen de limiter encore plus les risques d'accidents)

Mais si on attend après ça, on risque d'en faire, des bébés-surprise.
De toute évidence les gentes ayant un pénis sont pas prêts à ça (poke @Barbanini), c'est nul, c'est pas juste, c'est pas acceptable, mais on va pas tomber enceinte pour le prouver... alors on prend la charge. Et on prend la méthode qui nous convient, ça paraît un minimum.



@Mara&Leia j'ai déjà répondu au sujet de l'assiduité : pour moi elle est bien meilleure qu'avec la pilule, parce que ça m'intéresse, alors qu'avaler bêtement un cachet, ça m'intéressait pas, donc oublis récurrents.

D'ailleurs c'est un gros reproche que je ferais à la pilule : c'est vraiment dur d'y penser sans jamais zapper, si on est à l'aise avec les hormones contraceptives, c'est quand même vachement plus safe d'avoir un moyen moins risqué, comme les patchs ou les anneaux (une fois par mois c'est moins difficile à penser que tous les p*** de jours !) Ou implant, ou DIU hormonal, qu'on peut carrément oublier et qui restent en fonctionnement.

Mais c'est quand même bizarre qu'on reproche tant la charge mentale (supposée, parce qu'il faudrait tester pour savoir - ou au moins lire le guide la symptothermie -, moi je témoigne mais on est pas nombreux.ses du coup ça pèse pas lourd) de la symptothermie, alors que la pilule est aussi lourde au quotidien, voire plus.

Je mets la suite en spoiler parce que ça n'intéresse sûrement pas tout le monde, bien que ce soit le sujet du topic
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Une Madz (désolée j'ai oublié qui :ninja:) parlait de très jeunes filles tombées enceintes parce qu'elles craignaient les méfaits de la pilule ou de la pilule du lendemain - effectivement c'est regrettable, cependant j'ai plus d'exemple autour de moi d'accidents dûs à des oublis involontaires de pilule qu'à une tentative fort naïve de se passer de contraception par peur des effets secondaires. Peut-être faut-il proposer à ces jeunes filles (qui je suppose ont du mal à imposer le préservatif à leurs partenaires) un implant ou des patchs, qui ont le bon goût d'être moins dosés en hormones que la pilule et risquent peu d'être oubliés, voire, si vraiment elles ont développé une phobie psychologique des hormones, un DIU cuivre.



@Mara&Leia au sujet de la température : certes, beaucoup de choses influent sur la température corporelle, pourtant avec un thermomètre à un seul chiffre après la virgule acheté pas cher en supermarché, en prenant la mesure PAS DU TOUT à heures fixes (en fait quand je me réveille, si c'est 5h du mat c'est 5h, si c'est le week-end c'est 10 h et yolo), je vois mon ovulation. Très clairement. :dunno:



Enfin, ce n'est pas la première fois que je lis des formules du genre "ramener les femmes à leur condition biologique" et en fait ça m'intrigue.
:hesite: Exception faite des personnes trans (pour qui je comprends que ce soit pas supportable d'être "ramené" à sa biologie avec laquelle on est pas raccord), les femmes (et tous les humains d'ailleurs) ne vivent-iels pas déjà avec leur condition biologique ?
Que je sache on a pas encore inventé la dématérialisation de l'esprit humain...

Alors, est-ce dégradant de se préoccuper quotidiennement de son alimentation, de sa digestion ? de la santé de ses poumons ? Est-ce une façon de s'auto-ramener à sa "condition biologique" ?

La seule différence avec le sujet qui nous occupe, c'est que là, on se préoccupe d'une part biologique exclusivement féminine.
Ce qui voudrait dire que ce qui est dégradant, ce n'est pas d'être quotidiennement attentif à son corps biologique, mais d'être attentif à ce qui, dans ce corps, marque l'appartenance au groupe femelle de l'espèce.
Ce qui nous ramène au fait que ce qui est dégradant, c'est d'être une femme.

C'est d'être cyclique.
C'est d'avoir un utérus capable d'accueillir un enfant - qu'il en accueille ou pas.

Mais au fond, quelle différence ? Les hommes (biologiques) aussi sont fertiles, j'en connais pas qui soient fâchés d'être "ramenés" à leur condition biologique d'homme, à l'existence de leur prostate, de leurs testicules, de leur pénis, de leur sperme et de leur érection matinale... à la limite ils en sont plutôt fiers, qu'ils soient CF ou non.

Donc ce qui est dégradant, c'est d'être "ramené à sa condition biologique" QUAND la dite condition est féminine. Ce qui signifie qu'on retrouve là encore la patte du patriarcat... ce qui bien, c'est d'être (comme) un homme, et tout ce qui nous en éloigne nous dégrade.

Sans ce fond de machisme, il n'est pas plus dégradant d'être attentif à sa biologie reproductive femelle qu'à ses intestins... (et ce, qu'on choisisse de procréer ou non, ça n'a rien à voir, comme la libido n'a rien à voir le fait de procréer, on est des animaux, mais on est pas des bêtes, si je puis dire :taquin:)
 
Dernière édition :
23 Septembre 2013
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Peut-être faut-il proposer à ces jeunes filles (qui je suppose ont du mal à imposer le préservatif à leurs partenaires) un implant ou des patchs, qui ont le bon goût d'être moins dosés en hormones que la pilule et risquent peu d'être oubliés, voire, si vraiment elles ont développé une phobie psychologique des hormones, un DIU cuivre.
Pourquoi on pourrait pas leur proposer direct un DIU, de la même façon qu'on leur propose un implant ou des patchs ? Je veux dire, pourquoi uniquement dans le cas où "elles ont développé une phobie psychologique des hormones" ?
 
9 Août 2016
35
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En quoi "observer et noter quotidiennement, sur un graphique, les signes de fertilité: temperature au reveil et caracteristique de la glaire cervicale" (je cite Wiki mais je pense que ca resume bien les bases de la methode) rend plus libre que de prendre une pilule quotidiennement? :dunno: Sachant qu'avant la pilule j'etais pas franchement libre de mon corps (douleurs, regles tres irregulieres debarquant n'importe quand ou pas du tout...).

Alors pour commencer avec mon appareil inutile de faire des graphiques et d’observer sa glaire, je prends seulement ma température à mon réveil et la machine s’occupe du reste. Je me sens plus libre car je ne dépends plus d’une ordonnance et de l’industrie Pharmaceutique, je me sens libérée de ne avoir à y penser tous les jours et les oublis n’existent plus donc plus de peur d’une grossesse surprise. Ça reste MON avis chacun peut trouver sa liberté dans sa contraception
 
16 Mai 2017
198
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@Silure_ parce que je répondais à une Madz qui disait en substance "faut pas dire du mal de la contraception hormonale, après des jeunes filles refusent de prendre la pilule et tombent enceintes", il s'agissait donc de cas où les hormones "font peur", mais souvent le DIU fait peur aussi...

Sinon je suis d'accord avec une promotion plus répandue du DIU, mais à l'heure actuelle c'est vrai que la pilule est souvent la première intention... avec les divers ratés qu'on sait.
Le patch serait un bon intermédiaire, moins dosé, peu oubliable, ne fait pas trop peur (usage externe)...

Il faudrait lutter aussi contre les préjugés que le DIU c'est pour les femmes qui ont déjà eu des enfants, pas pour les très jeunes filles (pourquoi ?)
Mais là aussi y'a du boulot, et en attendant il faut quand même éviter au maximum les grossesses non désirées
 

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