« C’est le grand soir » se dit-elle, elle lui sourit et serra sa main un peu plus fort. Il faisait nuit depuis un moment mais il avait travaillé jusqu’à tard et ils arrivaient juste à temps pour le dernier tour de roue. Elle n’avait jamais vraiment aimé les fêtes foraines. Le vertige, la vitesse, l’estomac retourné … Non, décidément elle détestait ça. Mais elle lui devait bien ça, oui elle lui devait bien ça.
« C’est le grand soir » se dit-il. Malgré le froid il avait les mains moites. Allait-il vraiment faire ça ? La soirée lui semblait déjà glauque. Il adorait les grandes roues. Petit, il y allait chaque année avec son grand-père. Mais ce soir, la roue s’élevait de façon dramatique, comme une diva pour sa dernière sortie de scène. Il serra un peu plus fort sa main dans la sienne.
Ils achetèrent leurs billets. Ce fut rapide, il n’y avait presque plus personne. Il le ferait tout en haut, quand la roue s’arrêterait de tourner quelques secondes. Quelques secondes pour lui annoncer. Son cœur battait la chamade. C’était une des plus grandes décisions de sa vie.
Elle était sûre d’elle désormais. Elle avait pris la bonne décision. Elle lui dirait une fois descendue. Elle ne se sentait pas de lui en parler dans la roue. Toujours ce foutu vertige. Elle fermerait les yeux. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer.
La roue commença sa danse dans un grincement sinistre. Elle s’accrocha à lui, dans leur petite cabine. Il la serra dans ses bras. Elle fermait les yeux et serrait les dents. « Plus que quelques minutes, quelques minutes seulement » se répétait-elle en berceuse pour combattre son mal-être.
Mais déjà ils étaient arrivés au point culminant. Elle sentit la roue s’arrêter et ouvrit les yeux tout doucement. Paris scintillant, Paris lumineux s’étendait sous ses yeux. L’espace d’une seconde elle se cru princesse.
« Je veux un bébé de toi »
Elle cligna des yeux et se força à détourner ses yeux de cette immensité d’or. Elle le regarda, hébétée.
« Je veux un bébé de toi, mon ange ». Il eut un sourire timide en répétant.
La roue reprit sa danse et commença à descendre.
Elle lâcha sa main. Elle avait désormais oublié toute notion de vertige.
« Non. Je te quitte, je quitte Paris ! » lâcha-t-elle. « Tu ne peux pas m’en empêcher, j’ai déjà tout planifié. Je veux tout recommencer. » Elle commença à sangloter. « Un bébé … non. Tu n’as pas le droit … Pas maintenant … ». Il semblait dévasté, mais mécaniquement, il l’attira doucement contre lui pour lui caresser les cheveux. Il avait le regard sombre et vide.
La roue s’immobilisa. Ils étaient arrivés en bas. Elle se détacha de son étreinte et partit, courant à travers les allées de la fête foraine, ses talons claquant une douce et ironique mélodie. Les lumières de la roue s’éteignirent.
Il resta là, figé, et seul.
« C’est le grand soir » se dit-il. Malgré le froid il avait les mains moites. Allait-il vraiment faire ça ? La soirée lui semblait déjà glauque. Il adorait les grandes roues. Petit, il y allait chaque année avec son grand-père. Mais ce soir, la roue s’élevait de façon dramatique, comme une diva pour sa dernière sortie de scène. Il serra un peu plus fort sa main dans la sienne.
Ils achetèrent leurs billets. Ce fut rapide, il n’y avait presque plus personne. Il le ferait tout en haut, quand la roue s’arrêterait de tourner quelques secondes. Quelques secondes pour lui annoncer. Son cœur battait la chamade. C’était une des plus grandes décisions de sa vie.
Elle était sûre d’elle désormais. Elle avait pris la bonne décision. Elle lui dirait une fois descendue. Elle ne se sentait pas de lui en parler dans la roue. Toujours ce foutu vertige. Elle fermerait les yeux. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer.
La roue commença sa danse dans un grincement sinistre. Elle s’accrocha à lui, dans leur petite cabine. Il la serra dans ses bras. Elle fermait les yeux et serrait les dents. « Plus que quelques minutes, quelques minutes seulement » se répétait-elle en berceuse pour combattre son mal-être.
Mais déjà ils étaient arrivés au point culminant. Elle sentit la roue s’arrêter et ouvrit les yeux tout doucement. Paris scintillant, Paris lumineux s’étendait sous ses yeux. L’espace d’une seconde elle se cru princesse.
« Je veux un bébé de toi »
Elle cligna des yeux et se força à détourner ses yeux de cette immensité d’or. Elle le regarda, hébétée.
« Je veux un bébé de toi, mon ange ». Il eut un sourire timide en répétant.
La roue reprit sa danse et commença à descendre.
Elle lâcha sa main. Elle avait désormais oublié toute notion de vertige.
« Non. Je te quitte, je quitte Paris ! » lâcha-t-elle. « Tu ne peux pas m’en empêcher, j’ai déjà tout planifié. Je veux tout recommencer. » Elle commença à sangloter. « Un bébé … non. Tu n’as pas le droit … Pas maintenant … ». Il semblait dévasté, mais mécaniquement, il l’attira doucement contre lui pour lui caresser les cheveux. Il avait le regard sombre et vide.
La roue s’immobilisa. Ils étaient arrivés en bas. Elle se détacha de son étreinte et partit, courant à travers les allées de la fête foraine, ses talons claquant une douce et ironique mélodie. Les lumières de la roue s’éteignirent.
Il resta là, figé, et seul.