Pour qui sonne le glas ? Pour PPDA ?

[Denis]

Dans un article publié ce matin par l'Express, Jérôme Dupuis démontre que Patrick Poivre d'Arvor a plagié un ouvrage signé Peter Griffin, paru aux Etats-Unis en 1985 aux éditions Oxford University Press, traduit en France chez Gallimard en 1989, pour réaliser la biographie qu'il consacre à Hemingway (sortie prévue le 19 janvier prochain).

Selon Jérôme Dupuis, "les "emprunts" opérés par le journaliste-écrivain sont manifestes, massifs, et comme portés par un étonnant sentiment d'impunité. Ce sont près de 100 pages de son Hemingway, la vie jusqu'à l'excès qui sont directement inspirées de l'ouvrage de Griffin, sans qu'aucuns guillemets le signalent. Des dizaines et des dizaines de paragraphes s'apparentent à des "copier-coller", souvent grossièrement maquillés par des inversions de phrases ou l'usage effréné de synonymes (voir fac-similés)".

La défense de PPDA est molle : "J'ai passé un an et demi à écrire ce livre et trouve très désobligeant ce soupçon de plagiat. Je me suis naturellement documenté auprès des nombreuses biographies existantes, au nombre desquelles celle de Griffin me semble la meilleure sur le jeune Hemingway. Mais je n'allais pas lui réinventer une vie !"

Dans son papier, Jérôme Dupuis laisse entendre que Poivre pourrait être victime du "nègre" qui l'aurait "aidé" à écrire cet ouvrage...

Quoi qu'il en soit, l'affaire est glauque. Mais elle pourrait avoir l'avantage de creuser la tombe des prétentions littéraires de l'ex-présentateur du 20h de TF1.

 

[Denis]

Pour le plaisir : le réquisitoire de Pierre Desproges dans le Tribunal des Flagrants Délires contre PPDA et son bouquin "Les Enfants de l'aube" (octobre 1982).

Extrait : « ‘‘Les Enfants de l'aube’’ nous conte l'histoire d'un adolescent leucémique qui rencontre dans un hôpital à leucémiques une jeune Anglaise leucémique. Dans un style leucémique également, l'auteur nous conte la passion brûlante et désespérée de deux êtres fragiles mais tremblants d'amour qui vont vers leur destin, la main dans la main et la zigounette dans le pilou-pilou... Je rappelle le titre : ‘‘Les Enfants de l'aube’’, par Patrick Poivre d'Arvor, chez Jean-Claude Lattès. Deux cent trois pages de romantisme décapant pour le prix d'un kilo de débouche-évier.»

Il cognait dur le Desproges, plus dur même qu'un Guillon !

 

[Trafalgar]

Enfin bon, il y a une différence entre ne pas pouvoir réinventé la vie de quelqu'un et copier dans un ouvrage. Ok il était obligé de faire des recherches, donc de voir d'autres biographies, mais il aurait du essayer de se trouver un style, plutôt que de faire comme les autres, en admettant que ce ne soit pas du plagiat, et justement se retrouver confronté à ce genre de situation. Ne jamais prendre les journalistes pour des incultes dans ces cas la, ils trouvent toujours ce qui cloche.

M'enfin, à mon avis PPDA est devenue victime de son patronyme et peut être de sa maison d'édition qui lui demande à chaque fois d'écrire des livres car son nom est vendeur, alors forcément. Par contre, je ne savais pas que les "nègres" existait encore dans le milieu de la littérature, et si c'est le cas, c'est pas très folichon pour notre second cher Patrick adoré (le premier étant Patrick Sébastien naméoh.)

 

[Nadja__]

Le plagiat en trois exemples de l'Express est hallucinant, ça me colle au plafond.Je suis assez sceptique, et le fait qu'il n'ait pas cité le livre en question dans sa bibliographie (qui contient des ouvrages qui n'ont pas lieu d'être) c'est vraiment étrange ... Quand on voit tout ce que PPDA est censé écrire dans une année, les préfaces, les bouquins, ... pas étonnant qu'il demande à des nègres mais je trouve ça vraiment honteux.

 

[Denis]

Après la version molle, PPDA s'essaie à une défense "sidérée" que beaucoup jugeront sidérante voire sidérale...