Shiloh Jolie-Pitt veut s'appeler John... et ses parents le respectent

20 Mai 2011
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J'écrirai amoureu-x-se, grand-e (ok j'avoue, beau/belle, c'est un piège, je l'ai jamais vu écrit XD moi je mets beau-lle)
Ah ça :yawn: Pardon, j'avais pas fait le lien (il est tard :drama: et c'était le réveillon de Noël, on a trop mangé et un peu bu :drama:) :cretin: Merci :fleur:
Pour les anglicismes, je pense pas que le concept de "culture du viol" soit beaucoup plus clair, donc quitte à expliquer ce que c'est, ça change pas grand-chose de le dire en anglais. Et là encore ce mot là et sa traductions ne posent pas de problème, c'est une traduction au mot près donc ça enlève rien. Par contre pour le slutshaming (la hontification des salopes ?), le mansplaining (mecsplication mais c'est encore plus bizarre), whitetears (la larme du blanc ? On comprend moins qu'on parle d'un concept et pas d'une vraie larme), genderqueer (le genre queer. Mais comme les gens comprennent déjà pas ce que c'est le genre et utilise eux-mêmes "gender") je vois pas bien en quoi la traduction est plus claire que le mot de base.
De toute façon expliquer tout ça à quelqu'un de non-initié-e c'est pas facile, même en lui traduisant les termes, souvent ça passe pas, donc enlever encore des niveaux de sens en l'appauvrissant via la traduction, je vois pas en quoi ça rendrait les choses plus simples.
Au contraire, je trouve que le fait d'avoir des noms qui ne sont pas issus de notre langue change beaucoup de choses. L'anglais te semble peut-être simple et couler de source, mais je pense que si ces concepts étaient rendus par des termes russes, chinois ou turcs (si tu parles toutes ces langues, choisis-en une autre :cretin:), tu aurais beaucoup plus de mal à les manier. Et pour certaines personnes, il y a cette barrière de la langue que représente l'anglais, ce qui va les empêcher de les manier, de les comprendre, voire va les rebuter :dunno:
Bien sûr qu'un mot ne rend pas transparent son signifié mais le signifiant donne quand même souvent un premier aperçu : même si l'expression "culture du viol" ne fait pas comprendre instinctivement tout le concept, elle délimite un peu le sujet que l'on va évoquer. Bien sûr, tu expliqueras ce qu'est la "culture du viol", mais le concept paraîtra beaucoup plus simple et plus abordable que celui de la "rape culture" à celui qui ne maîtrise pas l'anglais. Et cerise sur le gâteau, il aura bien moins de mal à se l'approprier et à lui même parler de "culture du viol".

Pour la traduction de ces termes, joker, je propose de poser la question à Jean-François Ménard :lunette: :yawn:
(Pour le whitetears : les larmes du Blanc ? la plainte du Blanc ? :hesite: Et "mecspilcation" est très certainement "bizarre" à tes oreilles parce que tu as moins l'habitude de l'utiliser que "mansplaining" :fleur:)
 
Dernière édition :
14 Juin 2013
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@Rhapsody Soit, mon exemple n'était pas pertinent, il se trouve que pour une fois la traduction apporte vraiment quelque chose :rire: Mais si tu regardes les mots que je cite dans mon dernier message, tu vois bien que la traduction n'apporte rien (voire enlève, parfois...) Mais ça va même au delà des mots, en France, on persiste à doubler tous les films alors que la plupart des pays se contentent de la VOST. Je pars totalement en HS mais pour moi ce n'est pas par hasard si on est aussi mauvais en langues, c'est dans la continuité de notre obsession de la traduction pour tout.

Mais en effet, je suis une puriste de la VO, que ce soit pour les films, les articles et autres, si je peux ne pas passer par une trad, je préfère l'original. (pour les films, même quand je ne connais pas la langue je préfère la version sous-titrée mais c'est un autre débat) Pour les articles, je suis bien sur pour qu'on les traduise, c'est indispensable à la compréhension et à leur diffusion. Pour les mots je pensais que c'était plus simple même quand on parle pas la langue mais mon avis est surement biaisé du coup. Mais par exemple pour les mots qui renvoie à l'islam et qui sont en arabe, même si on parle pas la langue, on utilise les termes de base. Genre "Hallal", on a pas traduit, en français ça veut rien dire du tout et je parle pas du tout cette langue. On persiste à commander des "Margherita" alors que "Marguerite" existe en français pour rester dans le terme de la bouffe XD et je parle pas italien non plus. J'ai l'impression qu'on sous-estime notre capacité à s'adapter.

@ThelmaEtLouise j'ai un peu répondu à ton message aussi j'ai l'impression. Je ne rejette pas profondément,désolée si c'est l'impression que je donne, si quelqu'un le traduit, soit, je l'accepte, mais je trouve ça dommage.
 
S

Shield

Guest
@Patriarcaca
En tant qu'angliciste qui s'est un peu frottée à la linguistique et amatrice des neurosciences, je trouve ton propos ("il est aisé d'éliminer le genre en français si on fait attention", c'est bien ça?) assez aberrant. Dans ton dernier post, tu suggéres de passer par une astuce typographique comme le point ou le tiret, mais comment faire à l'oral? Une langue est avant tout parlée après tout. J'ai l'impression que tu ne te rends vraiment pas compte des efforts cérébraux (certes souvent inconscients) que ça demande pour parler une langue, et a fortiori l'écrire. Ça n'a rien de naturel de s'interrompre pendant qu'on parle pour se demander si la grammaire qu'on utilise (plus précisément telle qu'on l'a apprise, quand on parle couramment sans effet de style particulier) va froisser son auditoire.
Je suis persuadée qu'il est impossible de supprimer le genre artificiellement. La seule issue au genre grammatical que je puisse imaginer serait une évolution naturelle de la langue. Mais du coup, par définition, on ne pourrait pas la forcer. On peut essayer d'impulser un mouvement social mais à l'échelle de millions de personnes (voire de milliards vu le bain de la mondialisation dans lequel on nage), il est impossible de prévoir ce qui adviendra à l'avenir.

Pour les anglicismes, s'il te plaît, renseigne toi un peu avant de poster des choses insultantes à l'égard de gens dont c'est le métier de s'interroger là-dessus, parce que pour le coup, c'est vraiment pas agréable. Après j'ai du mal à voir en quoi mansplaining est moins ridicule que mecsplication... Et au final ça donne l'impression qu'il suffit de passer à l'anglais pour créer un concept, ce qui est un peu naïf au mieux, ou pédant au pire.
J'en profite pour rappeler que "théorie" est polysémique et qu'au sens propre ou scientifique du terme, ça renvoie à une posture épistémique selon laquelle une interprétation du monde n'est vraie que dans la mesure où rien ne la contrarie encore et elle permet le mieux de rendre compte du réel. Le sens commun "hypothèse hasardeuse" n'a rien à voir avec la théorie dont on parle dans la théorie du genre (ou de l'évolution, ou de la relativité, etc.). Il y a là au contraire un souci d'honnêteté intellectuelle. La sociologie s'efforce d'avoir une démarche scientifique.

Sinon, en revenant à l'article et aux réactions qu'il a suscité, pour distinguer l'identité de genre et l'identité de sexe, un film qui m'a marquée, c'est La piel que habito !
 
14 Juin 2013
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@Shield Désolée si j'ai été insultante, ce n'était absolument pas mon but, j'ai surement été maladroite. Ce n'est pas parce que je questionne une partie du travail que je rejette entièrement la profession. Comme je le disais, je ne suis pas grammairienne, ma "solution" n'en est pas une, je fais avec les moyens du bord, je ne dis pas qu'à l'avenir le français ressemblera à ça, ni qu'il n'y a pas un moyen plus rigoureux de faire.
Oui je pense que la langue française est vectrice de sexisme, oui je pense que changer la grammaire supprime de fait un de ces vecteurs. En effet, tant que les personnes non-binaires ou trans* ne seront pas plus visibles le français lambda ne verra pas l'utilité d'une telle évolution, et oui il faut que des grammairiens se penchent dessus pour trouver des applications rigoureuses.
Mais aujourd'hui, on peut déjà faire en sorte que tout le monde se sente intégré-e dans le langage en modifiant un tout petit peu nos réflexes de temps en temps.
Je n'ai pas dit "ridicule", mais "bizarre". Je pense juste que quand on va parler de "maletears" les gens comprennent qu'on parle pas d'une vraie larme, tout comme "marguerite" est pour moi une fleur avant d'être une pizza (ou une vache, à la limite). "Newsletter" n'est pas un concept, je n'ai pas dit que l'anglais faisait le concept.
Je suis parfaitement en accord avec ta définition de la théorie, je ne dis pas que le mot est mal traduit. Seulement en France, pas dans le dictionnaire, on utilise "théorie" dans le sens "hypothèse hasardeuse", et tous les Manif Pour Tous que j'ai renvoyé au dico m'ont envoyée chier :lol: "Etudes" plutôt que "théorie" aurait peut-être été mieux vu.
 
20 Mai 2011
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@Rhapsody Soit, mon exemple n'était pas pertinent, il se trouve que pour une fois la traduction apporte vraiment quelque chose :rire: Mais si tu regardes les mots que je cite dans mon dernier message, tu vois bien que la traduction n'apporte rien (voire enlève, parfois...) Mais ça va même au delà des mots, en France, on persiste à doubler tous les films alors que la plupart des pays se contentent de la VOST. Je pars totalement en HS mais pour moi ce n'est pas par hasard si on est aussi mauvais en langues, c'est dans la continuité de notre obsession de la traduction pour tout.

Mais en effet, je suis une puriste de la VO, que ce soit pour les films, les articles et autres, si je peux ne pas passer par une trad, je préfère l'original. (pour les films, même quand je ne connais pas la langue je préfère la version sous-titrée mais c'est un autre débat) Pour les articles, je suis bien sur pour qu'on les traduise, c'est indispensable à la compréhension et à leur diffusion. Pour les mots je pensais que c'était plus simple même quand on parle pas la langue mais mon avis est surement biaisé du coup. Mais par exemple pour les mots qui renvoie à l'islam et qui sont en arabe, même si on parle pas la langue, on utilise les termes de base. Genre "Hallal", on a pas traduit, en français ça veut rien dire du tout et je parle pas du tout cette langue. On persiste à commander des "Margherita" alors que "Marguerite" existe en français pour rester dans le terme de la bouffe XD et je parle pas italien non plus. J'ai l'impression qu'on sous-estime notre capacité à s'adapter.
Au contraire, je persiste, gardons cet exemple !
Si Rowling avait choisi de nommer ses Maisons en choisissant des syllabes au hasard, on n'aurait pas eu besoin d'adptation au français ; ici, il y a eu besoin parce que le mot original signifie (ou renvoie à) quelque chose de précis, à un concept, à une réalité. Exactement comme le font les néologismes utilisés par le féminisme (etc.)
Je disais que dans Slytherin, l'anglophone entendra slither, le non-anglophone rien du tout, d'où la naissance du mot "Serpentard" pour les francophones, qui évoque le serpent, donc une idée approchant.
Dans rape culture, l'anglophone entendra rape et culture (:lunette:), le non-anglophone rien (enfin, "culture" à l'écrit ou encore à l'oral si prononcé avec un accent français très prononcé :cretin:), d'où la naissance de l'expression "culture du viol", qui évoque les mêmes idées que l'expression anglo-saxonne.
Si on n'accepte pas cette idée, on n'accepte l'idée d'aucune traduction, on ne lit que des romans français, ne regarde que des programmes français, etc.

Je suis bien d'accord pour dire qu'on aurait certainement plus de facilités en anglais (/ langues étrangères autre) si on avait un accès direct aux diverses productions culturelles (cinéma, séries TV, livres, etc.) en anglais (/autre). Mais je ne crois pas qu'il faille interpréter ces traductions par une "obsession à tout traduire", obsession qui serait à mettre face à une obsession contraire pour d'autres pays : si des pays ne sont pas des terres de doublage comme l'est la France, c'est essentiellement parce que ce ne serait pas rentable tout simplement -- alors que vu le nombre de francophones, un doublage en français le sera bien plus (exemple : 9 millions de locuteurs pour la langue suédoise (suédophones ? :hesite: :shifty:), contre plus de 200 millions de francophones) :dunno: (Enfin, je crois que c'est ce que m'avait expliqué @Donowitz ? Je ne voudrais pas dire d'âneries :fleur:)

Pour ce qui est de la manière dont Halal (qui s'écrit avec un seul l d'ailleurs -- je me permets de le souligner parce que c'est une faute courante :ninja: :fleur:) et Margherita, parking, etc. : à vrai dire, je ne saurais dire pourquoi ni comment les mots arrivent tels quels dans notre langue, à partir de quel moment on leur préférera un mot français -- mais c'est une question intéressante donc si quelqu'un à des clefs de réflexion là-dessus... :fleur:
Par contre, je persiste et signe : dans une volonté de diffusion, il me semble plus intéressant de nommer nos concepts par des mots français. Mais je n'ai pas d'autres arguments que ceux que j'ai déjà souligné, je me répète :lol:

Et par rapport à ce que tu réponds à @Shield à propos du terme maletears ("Je pense juste que quand on va parler de "maletears" les gens comprennent qu'on parle pas d'une vraie larme") : je ne vois pas trop pourquoi les anglophones comprendraient plus qu'il s'agit d'un concept et non de vraies larmes que les francophones dans le cadre d'une traduction -- en tout cas, à l'oral :hesite: J'ai l'impression que tu as vraiment un regard de féministe française sur ce terme (c'est-à-dire que tu sais à quoi il renvoie exactement) alors qu'en vérité, est-ce qu'en entendant maletears, un anglophone n'entendrait pas lui aussi "larmes d'homme" ? :hesite:
 
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Shield

Guest
@Patriarcaca
Je me doutais que tu ne voulais pas être insultante :fleur: j'ai tout de même tiqué parce que je vois souvent sur mademoiselle (où beaucoup de filles connaissent bien l'anglais sans travailler directement la langue) des commentaires méprisants à l'égard des traducteurs, et j'ai l'impression qu'on oublie que derrière une traduction il y a des professionnels qui se sont souvent longuement interrogé sur leur pratique et qui sont surtout formés et expérimentés à faire des choix - bien sûr, ça n'exclue pas des erreurs de jugement. Parfois on est tellement familiarisé à un milieu, à une culture, une langue, etc. qu'on oublie que ce n'est pas toujours simple de faire des choix pro qui répondent aux attentes multiples, complexes, contradictoires d'un métier. En commençant à enseigner, je me rends compte que ça n'a rien à voir avec ce que j'ai connu mais tout le monde se permet de juger de mon métier parce que tout le monde a eu des profs. Je ne suis pas traductrice, mais pour m'être frottée à la traduction littéraire dans mes études, et pourtant j'ai adoré ça, c'est un exercice extrêmement difficile. Je crois qu'un bon traducteur doit faire le deuil de l'idée qu'il peut retranscrire une langue étrangère. Il doit s'efforcer d'adopter une double posture d'enquêteur qui déchiffre un texte dans ses nuances linguistiques et parfois littéraires, et d'auteur qui partage un autre texte (forcément autre puisque c'est une autre langue) à un autre public (ici francophone). Je ne suis pas forcément hostile à tous les anglicismes! Mais honnêtement, je ne vois pas ce que "larmes d'hommes" a de plus incongru que "maletears" puisque "larmes" comme "tears" a d'abord un sens concret mais peut prendre un sens figuré ("des larmes de crocodiles", etc.). Ce qui me gêne dans "male tears" et dans "mansplaining", ce n'est d'ailleurs pas tant l'anglicisme (mais je trouve qu'il opacifie le mot et contribue à stopper la remise en question) mais la tendance un peu excessive à la conceptualisation. Je trouve qu'en socio, le concept peut être utile mais s'il est un outils d'expression et non sa propre finalité, son propre argument tautologique. Dire " c'est du mansplaining" ne sera jamais aussi intéressant ou convaincant à mes yeux que dire "déjoue ma thèse avec de véritables arguments si tu en as au lieu d'utiliser une attaque ad hominem sexiste" dans le cadre d'un dialogue avec un individu; ou bien "le sexisme se traduit souvent par un monopole masculin dans la prise de paroles, dont les causes sont ceci et cela (éducation, héritage culturel, etc.)" dans une approche socio-statistique... Bref, je trouve que dans une discussion, une phrase est toujours plus claire qu'un mot plein d'implicites. Et ça permet également de déconstruire et interroger son savoir.
Du coup, ça me permet de te répondre à propos des gens de la manif pour tous qui sautent sur le mot " théorie ". À mes yeux c'est important de conserver ce mot parce qu'il renvoie à un système de interprétation qui n'est pas vrai " parce que c'est comme ça, c'est la vérité " mais qui cherche à agencer ce qu'on sait (pour l'instant) de la manière la plus cohérente possible. En somme, on laisse une place à "oui, peut-etre qu'un jour on en saura plus et on devra renoncer à cette théorie pour une autre que nous ne pouvons pas encore concevoir". Dire " théorie", c'est dire qu'on fait le choix de remettre en question sa façon de penser même si intellectuellement et personnellement c'est difficile, mais parce qu'on a une démarche scientifique. Celui qui dit " il faut un papa et une maman parce que c'est comme ça" et qui croit que la vérité ça existe (et qu'il la connait) n'a pas une démarche scientifique mais une démarche dogmatique... Bref, je trouve ce terme de théorie parfait parce qu'il met précisément en opposition ces deux façons opposées de concevoir la réflexion.
 
14 Juin 2013
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Quant à tes questions, c'est en effet plus clair. Elles portent toutes sur l'expansion de ce pronom neutre et son application, alors que pas une fois j'ai parlé de le faire entrer au dictionnaire, je ne suis pas dupe, ça ne se fera pas facilement. Je dis juste que c'est faisable à notre échelle et que ça fait déjà une grande différence pour beaucoup, et que donc, on devrait faire l'effort.
Oui je pense que la langue française est vectrice de sexisme, oui je pense que changer la grammaire supprime de fait un de ces vecteurs. En effet, tant que les personnes non-binaires ou trans* ne seront pas plus visibles le français lambda ne verra pas l'utilité d'une telle évolution, et oui il faut que des grammairiens se penchent dessus pour trouver des applications rigoureuses.
Mais aujourd'hui, on peut déjà faire en sorte que tout le monde se sente intégré-e dans le langage en modifiant un tout petit peu nos réflexes de temps en temps.
Je remarque une fois de plus que @Het Kasteel fait preuve de mauvaise foi et refuse de lire ce que j'écris, mais je commence à m'habituer.

@Donowitz Il faudrait voir si l'Espagne fait partie des bons ou des mauvais élèves en anglais pour voir si ça a une conséquence. Au moins on est pas les pires, c'est une bonne nouvelle ! :joy:

@Rhapsody et @Shield, ce n'est pas par dédain si je ne réponds pas, je n'arrive pas dire différemment ce que j'ai répondu et comme ce n'est pas satisfaisant pour vous j'ai peur qu'on tourne en rond. Vous soulevez de vraies interrogations que je ne m'étais jamais posée, puisque je n'ai pas la barrière de la langue pour les termes anglais, merci pour vos lumières ;)
 
16 Février 2009
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Totalement HS : au contraire, je trouve que c'est ce qui rend la traduction de Ménard absolument brillante :happy: Un anglophone entendra dans "Slytherin" le mot "slither" (ramper, glisser), qui leur évoquera directement le serpent. Par contre, ce terme n'évoquera rien en français donc il y aura forcément une perte. Rowling a beaucoup joué sur les champs lexicaux, les étymologies, les sens de ses noms propres (de lieux, personnages, noms de formules, de potions, etc.) et j'ai beaucoup apprécié que la traduction de Ménard tente d'adapter ce jeu à la langue française, plutôt que ne fasse le choix, plus "passif", de garder les termes de la version originale. On ne nous a pas pris pour plus cons qu'on était, on a juste tenté de nous donner un texte que l'on peut comprendre, dont on peut percevoir les différentes subtilités :happy:
(et la traduction française n'est pas la seule à avoir fait ce choix : celle italienne aussi par exemple. En vérité, il serait plus rapide de faire la liste des traductions qui ont choisi de garder les noms des Maisons anglais que la liste de celles qui ont décidé de proposer une adaptation de ces noms en une autre langue :cretin:). (cf. ici)
(D'ailleurs, je serais curieuse de connaître l'avis de @Donowitz sur cette question absolument hors-sujet :cretin:)

(Et l'exemple du "parking" que tu donnes ensuite prouve bien qu'on ne traduit pas tout en français :happy:) (excepté en français québécois :cretin:)

Je poursuis allégrement le HS, pour dire que je suis absolument d'accord avec toi! :d Je trouve qu'une traduction ne doit pas se contenter de retranscrire "mot pour mot" le texte original, mais doit aussi (et surtout?) transmettre l'atmosphère du texte pour permettre au lecteur de s'immerger dans l'univers de l’œuvre. Et à cet égard-là, la traduction française de Harry Potter est très réussie. Je n'imagine pas le boulot et le bagage culturel de dingue qu'elle a dû exiger :halp:

Bien sûr avec une traduction, l'immersion ne sera jamais aussi parfaite que si on lisait le livre dans le texte, et en connaissant intimement la culture d'origine de l'auteur; passer d'une langue à une autre trahit de toutes façons les choix de celui qui a écrit, les références culturelles, idiomatiques, etc. Donc autant accepter les apports d'une traduction, apprécier le travail du traducteur, son regard sur le texte, son style et si possible les comparer à d'autres versions (l'originale ou d'autres traductions). C'est presque un sujet d'analyse à part entière, qu'on peut distinguer de l’œuvre elle-même. Je le constate par exemple avec la traduction française de Game of Thrones, qui a été faite par deux traducteurs qui se sont succédé et la différence d'interprétation et de style se ressent très nettement d'un tome à l'autre. Je sais qu'on a beaucoup reproché au premier, Jean Sola, de prendre des libertés avec le texte d'origine, notamment concernant certains termes ("loup-garou" pour "direwolf"), traduction de noms de villes et personnages, style "médiévalisant", etc. Sauf que ces "libertés" apportent une ambiance aux bouquins dans laquelle j'adore me plonger et tant pis si dans la version originale le style de George Martin est plus simple. Je ne me sens pas "lésée" puisque dans la mesure où je lis une traduction, j'accepte aussi les partis pris du traducteur et dans ce cas précis, je les trouve judicieux et porteurs d'une dimension supplémentaire pour l’œuvre.

Pour moi, c'est un débat distinct de celui sur le doublage des films et séries en français : je ne sais pas si on peut en parler en ces termes, mais la traduction est un exercice littéraire qui s'effectue depuis des siècles et qui est indispensable à la diffusion des œuvres, alors que le doublage de films et séries répond à des partis pris économiques et culturels. Cela dit, même là, on peut apprécier le travail des doubleurs, parce que la plupart d'entre eux sont eux-mêmes acteurs ou comédiens de théâtre à la base et certains arrivent à se faire connaitre du grand public (je pense notamment à Emmanuel Curtil, Patrick Poivey ou encore Michèle Lituac...).

Voilà voilà, je clôture maintenant le HS :cretin:

Pour revenir un peu sur l'article quand même, il y a beaucoup de choses qui m'échappent dans la décision des parents d'annoncer leur décision à la presse, et dans le traitement qui est fait de cette nouvelle. Je sais que ces questions ont déjà été abordées dans les commentaires, mais pour l'instant je ne trouve pas les réponses apportées satisfaisantes :dunno: Je ne comprends pas du tout que le terme "Ellui" soit employé, sait-on seulement si Shiloh s'identifie réellement au genre masculin? Elle ou Il peut très bien suivre ses frères et opter pour un prénom d'homme, tout en se sentant fille... Et puis je vois aussi beaucoup d'empressement à accepter un choix qui, à son âge, peut très bien relever de la simple lubie :hesite: Quand j'étais petite, j'ai moi-même régulièrement voulu changer de prénom et heureusement que ça n'a pas été pris au sérieux, parce que j'avais vraiment des goûts de chiotte et que de toutes façons je m'en trouvais un nouveau toutes les semaines :lol: Enfin voilà, je suis très mal-à-l'aise face à la manière dont on s'empare de la démarche d'un enfant pour la commenter, ériger ses parents en modèles d'ouverture d'esprit et lancer le débat sur l'emploi de pronoms personnels neutres, lui-même relatif à la visibilité des personnes transgenres et transexuelles dans les média. Quel est le rapport avec ce qui nous est dit des requêtes de Shiloh Pitt? Pour moi tout ça représente l'incursion de considérations très adultes dans un univers très enfantin :erf:
 
16 Novembre 2011
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Ambenay
Opium D, ne nous voilons pas la face, c'est le cas non ? Une femme transgenre ou un homme transgenre ne seront jamais biologiquement une femme/un homme à proprement parlé (dans le sens biologique je m'entends). Je comprends que cela peut être blessant pour eux, mais on peut franchement nier ça ? Je parle au niveau de la nature... Certes, Newme2014 dit les choses franchement et avec honnêteté même si ce n'est pas politiquement correct sur ce forum.

On né femme ou homme, parfois le sexe de naissance n'est pas clair, ce qui s'appelle des erreurs de la nature (non pas les personnes, mais au sens biologique je parle, ne m'assassinez pas avant d'avoir lu ma pensée). Ca n'en reste pas moins des personnes entières, car même si notre sexe influe sur nous. Je différencie le corps et l'être, mais comme nous vivons dans notre corps, hormonalement et compagnie, nous sommes influencés..

Je n'ai pas encore lu tous les commentaires alors je radote peut-être par rapport à ce que d'autres ont dit, mais il ne s'agit pas de "politiquement correct". Il s'agit de tolérance, ou au moins de respect, et de prendre en compte le fait que certain.e.s puissent être blessé.e.s par ce genre de propos, et donc de mesurer ses paroles en conséquence.

Et même si je comprends ton explication et ce que tu as voulu dire par "erreur de la nature", je trouve l'expression très violente, surtout sur un sujet aussi délicat que la trans-identité.

Pour en revenir à l'article, mis à part le fait que cet enfant est magnifique, je rejoins les Madz qui trouvent que c'est positif que ses parents en aient parlé. Ce sont des personnalités publiques (euphémisme...), leurs enfants sont très exposés (qu'ils le veuillent ou non) et je préfère de loin qu'ils en parlent et l'acceptent comme tel (à savoir un enfant assigné "fille" à la naissance qui, à l'heure actuelle, s'identifie en tant que John et non Shiloh, et qui peut-être changera de façon de penser en grandissant, ou peut-être pas), plutôt qu'ils le cachent et/ou force John à s'identifier à son genre de naissance.
 
Oulàlà, voilà un sujet qui a fait couler beaucoup d'encre, ou devrait-je dire beaucoup de claviers.
J'aime pas faire ça, parce que dans un monde idéal, je n'aurais pas à le faire : je vous parle en tant que transgenre. J'ai encore un peu du mal avec le mot, parce qu'il est teeeeeeeeellement connoté négativement que c'est difficile de s'admettre transgenre.
Je voudrais d'ailleurs dire que continuer à dire "être transgenre, c'est une souffrance, il faut attendre avant de parler d'enfant transgenre, c'est peut-être juste une lubie...". Être transgenre n'est pas une maladie, n'est pas un problème et n'est pas une souffrance. C'est notre société qui en fait une souffrance par la discrimination, par les stéréotypes de genre, par les références omniprésentes entre corps et genre, par tout. Par l'absence de représentation aussi - d'ailleurs, good job Brangelina, merci de nous avoir rendu-e-s plus visibles par cette médiatisation, vous méritez plein de big-ups à vous tous seuls.

Si Shiloh-John veut être un garçon, qu'est-ce qui vous garantit plus que ce soit une lubie plus que de la transsexualité ? Rien. RIEN. Vous n'en savez rien, et les parents non plus, ils ont donc la seule réaction saine qu'ont des parents ouverts d'esprit : ils laissent faire et ils attendent. Pourquoi prendraient-ils le risque de remettre SJ dans le féminin ? Vous imaginez la souffrance après, si ielle est effectivement transgenre ? Tous les "non, c'est pour les garçons" "non, tu es une fille" ? Vous imaginez le mal que ça peut faire ?

Quand à dire que nous ne sommes "pas complètement des hommes, pas complètement des femmes..." wow, descend de ton nuage; coco-tte. Mon corps est celui d'une femelle. Il n'est pas celui d'une femme. Quand aux intersexes (oui, ça porte un nom, les "erreurs de la nature") ils sont peut-être peu, mais ils ont des droits. Je peux parfaitement comprendre que quelqu'un d'intersexe puisse ne s'identifier ni au masculin ni au féminin : comment voulez-vous le faire, quand votre corps lui-même ne porte pas l'étiquette "mâle" ou "femelle".

Parce que "homme" "femme" tout ça c'est des mots, des étiquettes, des identités qui n'ont rien de figé ou de gravé dans le marbre. Le fait que SJ se sente homme maintenant, et que ses parents l'acceptent, ne figera pas dans le marbre à vie le fait qu'elle soit un homme ! Il faut arrêter un peu le délire de "je suis pas transphobe mais quand même, je trouve ça jeune, huit ans". Mais à huit ans les enfants, on est déjà un être humain. On a déjà un genre, on est déjà une personne, on a déjà une identité, on sait déjà réfléchir, prendre des décisions, savoir qui ont est... Quand quelqu'un veut faire un métier depuis l'enfance, on trouve ça super et on l'encourage dans sa passion, mais quand un enfant de huit ans veut changer de genre, on trouve ça trop tôt ? Je trouve ça un peu deux poids deux mesures, quand même...

Donc arrêtez de pinailler sur le politiquement correct et de faire vos intellos rebelles, surtout quand il s'agit de sujets auxquels vous ne connaissez rien. Oui, parce qu'ici et sur facebook, je vois des gens qui n'y connaissent visiblement rien, et qui viennent quand même s'exprimer comme s'ils s'avaient tout mieux que tout le monde sur le sujet). Renseignez-vous, allez sur les veilles permanentes, lisez la BD "Assignée Garçon", rencontrez des personnes trans ou non-binaires, enfin je sais pas moi tenez-vous au courant de la réalité ! Ouvrez votre esprit ouvrez votre coeur faites un effort pour comprendre ayez de l'empathie enfin je sais pas moi !

ceci est évidemment un message pour les personnes dont je critique les opinions - je ne critique pas votre propre personne, juste vos opinions. Ces personnes sont au-dessus de moi dans le débat, mais je ne les cite pas, elles se reconnaîtront. Pour tous les autres et pour la rédac de madz, je vous aime et ne vous sentez pas visés <3 Désolé pour le petit emportement.
(Parenthèse à moitié inutile : à mon sens, quitte à utiliser et chercher à faire entrer un pronom neutre dans la langue, je vote pour iel/ielles. C'est le plus court, le plus joli, il suit la logique des deux autres (on entend pas le pluriel. Ellui me semble absurde, car il est formé grâce à un pronom COI et un pronom sujet...) et surtout, contrairement à "els" ou "illes", il s'entend à l'oral.
Je verrais :
PPsujet : iel/ielles
PP COD : lae (se prononce "lé"/les
PP COI : lui toujours (c'est le même au masculin et féminin)
Déterminant : lae (se prononce "lé")/les
Voilà)
 

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